10 autrices #IncontournablesSFFF

Une initiative de Vert sur son blog : après le guide qu’elle a publié à propos d’Ursula Le Guin, la question s’est posée des autres autrices incontournables dans le genre. C’est le #incontournablesSFFF au féminin, magnifiquement illustré par un logo maison d’Anne-Laure du blog Chut maman lit !. Voici ma participation pour ce tag.

Je me suis demandé si j’allais participer, car j’ai encore beaucoup à lire et à découvrir, et encore assez peu de recul pour juger. Toutefois, je me suis dit que ce serait intéressant d’avoir un point de départ, et de voir dans quelques mois/années comment mon regard aura évolué.
J’ai choisi l’angle « autrices » plutôt que celui des ouvrages, même si cela se mélange un peu, à la réflexion.
Dix autrices donc, qui ont marqué mon parcours de lectrice. Mais aussi dix autrices qui ont marqué, ou qui vont marquer (à mon avis), l’imaginaire.

Katherine Arden

Katherine Arden est une autrice américaine. Je l’ai découverte avec sa trilogie Winternight : L’Ours et le rossignol, La fille dans la tour et L’hiver de la sorcière. Les trois volumes de la trilogie ont été publiés en VO entre 2017 et 2019 puis en VF à partir de 2019 (Denoël et Folio SF).

De la très belle fantasy. J’ai adoré l’ambiance hivernale (et la traduction de Jacques Collin est superbe), la réécriture d’un conte folklorique russe, des personnages qui m’ont fait vibrer, et un arrière-plan russe à la fois fantasmé et réaliste. Une de mes meilleures lectures de 2021.

Léa Silhol

Léa Silhol est mon autrice francophone favorite. Pour moi son travail n’a pas d’équivalent dans l’imaginaire francophone. Je considère d’ailleurs que l’œuvre qu’elle tisse depuis des années, la Trame, est un chef d’œuvre. Sa place était donc toute trouvée au sein de ce tag #IncontournablesSFFF. Vous pouvez retrouver ici tous les textes intégrés dans ce grand Tout.

Le premier roman que j’ai lu d’elle, La sève et le givre, date de 2002. C’est un roman que j’ai lu plusieurs fois depuis, et qui m’éblouit à chaque relecture. Une très bonne porte d’entrée selon moi dans l’œuvre de la Tisseuse. C’est le premier volume de la suite majeure de Vertigen (fantasy celtique). Dans ce cycle, on trouve aussi deux recueils de nouvelles magnifiques, les Sacra (fantasy renaissance italienne, avec des couvertures magnifiques signées Dorian Machecourt).

J’ai également adoré son roman de réalisme magique, Sous le lierre (une de mes meilleures lectures de 2021, encore) et son cycle de fantasy urbaine, notamment Musiques de la frontière, un très beau recueil de nouvelles autour de Frontier, déclinaison contemporaine de Seuil, ville mythique de Vertigen.

Becky Chambers

Cette autrice a un fan club conséquent, dont je fais d’ailleurs partie ! Une autrice qui a là encore toute sa place dans ce tag #IncontournablesSFFF.

Autrice américaine, Becky Chambers écrit de la SF comme j’aime : lumineuse, positive, pleine d’espoir et d’humanité. Dans Apprendre, si par bonheur, elle déconstruit l’intrigue pour proposer une exploration spatiale à laquelle on participe pleinement en tant que lecteur. J’aime prendre le temps de voir ce que l’autrice souhaite nous montrer, l’hyper diversité de ses personnages, sans artificialité. En cela, son œuvre engagée marque un tournant dans l’imaginaire, répondant parfaitement aux attendus d’une époque.

L’autrice a reçu plusieurs prix pour son œuvre, notamment le Prix Julia-Verlanger 2017 pour Les Voyageurs (L’Espace d’un an et Libration) et le Prix Hugo de la meilleure série littéraire 2019 pour Les Voyageurs.

Son œuvre est éditée et traduite en VF chez L’Atalante, traduite par Marie Surgers. Son prochain titre, Un psaume pour les recyclés sauvages, sort en France le 15 septembre 2022.

Louise Le Bars

Louise est coéditrice de la maison Noir d’Absinthe, et l’autrice de deux excellents romans (notamment) que j’ai lus : Asphodel et Vert-de-Lierre. Ce dernier figure dans mon top 5 de romans tous genres confondus. Ce sont deux textes sensuels, instinctifs, viscéraux. Il y a évidemment la beauté du langage qui me plait. Mais j’entends surtout le cœur et les tripes de Louise parler dans ses textes, dotés ainsi d’une sensibilité très forte. C’est un aspect propre à la ligne éditoriale de Noir d’Absinthe, où ont été édités ces deux romans. Louise a le don d’éblouir tout en évoquant des thématiques difficiles et très sombres.

C’est aussi une autrice que j’ai eu la chance de rencontrer plusieurs fois, à Ouest Hurlant puis aux Imaginales cette année. Deux rencontres très émouvantes pour moi, parce que l’autrice est d’une gentillesse, d’une bienveillance et d’une luminosité qui touchent profondément.

Mary Robinette Kowal

Mary Robinette Kowal est une autrice américaine, pour qui écrire de l’imaginaire relève d’un acte politique. Sa saga Lady Astronaut le révèle bien. On retrouve dans Vers les étoiles et Vers Mars la peinture d’une Amérique années 50, très patriarcale, masculine et blanche. A travers Elma York, M.R. Kowal évoque le sexisme et le racisme de cette période.

Sa saga Lady Astronaut a été traduite chez Denoël, et le dernier épisode, Sur la Lune, paraîtra en octobre 2022. L’autrice a reçu plusieurs prix pour cette saga (Sidewise, Hugo, Nebula, Locus et Julia-Verlanger pour Vers les étoiles). Elle a également reçu en 2022 le prix littéraire Edward E. Smith Memorial Award for Imaginative Fiction pour sa contribution à la SF.

Terri Windling

Voilà une autrice qui figure dans mon #IncontournablesSFFF pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’elle a marqué, comme Léa Silhol, ma vie de lectrice. Je l’ai découverte avec son seul roman traduit en français, L’épouse de bois. Un coup de foudre. Elle fait partie des autrices qui m’ont donné envie de me plonger corps et âme dans la littérature imaginaire.

C’est également une artiste à part entière. Terri Windling est romancière, mais aussi dessinatrice, peintre, essayiste. Plusieurs fois primée pour son travail, elle est aussi éditrice et membre du Mythic Imagination Institute.

Enfin, c’est un petit clin d’œil à Vert ^^

L’œuvre de Terri Windling est profondément ancrée dans la culture folklorique, à la croisée des légendes, des contes, du merveilleux et des mythes.

Mary Shelley

Comment ne pas placer la mère de la SF dans cette liste d’#IncontournablesSFFF ! Avec Frankenstein ou le Prométhée moderne (1818), Mary Shelley signe ce qui devient classique de tous les temps d’une part. Un chef d’œuvre sur le plan littéraire (récits enchâssés avec mise en abyme dans un cadre épistolaire) mais aussi philosophique. En effet, l’autrice évoque la création de la vie de manière artificielle (assez visionnaire d’ailleurs), mais elle offre aussi un récit très humain, paradoxalement. Dans lequel la monstruosité vient avant tout d’un manque profond d’amour et du rejet des autres…

C’est un roman qui a été plusieurs fois adapté, repris, transposé à l’écran… et qui ouvre la porte des femmes à la SF : non, le genre n’est pas réservé aux hommes ! En cela, il fallait que l’autrice figure dans ce panthéon, car c’est peut-être grâce à elle que celui-ci existe.

Différentes éditions de Frankenstein de Mary Shelley, exposées à la Ikon Gallery de Birmingham dans le cadre de l’exposition de Giorgio Sadotti, THIS THIS MONSTER THIS THINGS (2013)

Vonda Mc Intyre

Une autrice que j’ai découverte très récemment, à l’occasion de la réédition de son roman Superluminal chez Mnemos. Replaçant ce roman dans son contexte, je me suis rendue compte qu’il avait une voix particulière, novatrice. Qu’il soit d’ailleurs réédité aujourd’hui prouve bien que cette autrice est marquante et à redécouvrir.

Vonda McIntyre est une autrice américaine de SF, primée plusieurs fois (Hugo, Nebula). Superluminal date de 1983 (puis traduit une première fois en 1986). J’ai trouvé que ce roman était visionnaire pour son époque, à la fois sur le plan technologique/scientifique mais aussi dans ses aspects sociétaux. Ce roman date de 83 mais répond à des questionnements très contemporains. En cela, il apporte une fraîcheur originale et sonne très juste.

Estelle Faye

Autre autrice à mon sens incontournable : j’appelle à la barre Estelle Faye. Pour plusieurs raisons :

  • parce qu’elle est polyvalente. Elle écrit aussi bien pour la jeunesse (L’arpenteuse de rêves), le YA et les adultes (Widjigo), et explore tous les genres de l’imaginaire;
  • parce qu’elle est engagée, à la fois dans ses écrits mais aussi dans le milieu éditorial. Ses positions et ses discours font bouger les lignes pour faire entendre la voix des femmes;
  • parce que, si je n’accroche pas toujours à ses intrigues, j’aime beaucoup sa peinture d’ambiances, de ressentis et de décors citadins. C’est ce qui m’avait beaucoup plu dans Un éclat de givre et Un reflet de Lune.

Cécile Guillot

Créatrice des éditions du Chat noir, Cécile Guillot est également romancière, novelliste et essayiste. Son travail est, comme celui d’Estelle Faye, polyvalent et s’adresse à plusieurs publics. Cependant, on retrouve dans son œuvre des thématiques récurrentes. Héroïnes bafouées, contraintes, qui parviennent à s’exprimer par la plume de l’autrice. J’aime beaucoup le parallèle entre ses univers très oniriques et le réalisme de la condition féminine qu’elle dépeint.

En tant qu’éditrice, son engagement et sa sensibilité se retrouvent dans les œuvres publiées au Chat noir. récemment, elle a écrit un essai sur la littérature gothique féminine anglo-saxonne du XXème siècle à nos jours. Vous y trouverez très certainement plein d’autrices à (re)découvrir et d’autres injustement oubliées et remises au premier plan.

Et d’autres…

Dont je sais qu’elles ont marqué l’imaginaire par leur œuvre qui sont devenues des références, mais ce sont deux autrices que je n’ai pas encore lues : Ursula Le Guin, Tanith Lee. Je compte lire au mois d’août des sagas des deux premières autrices : Terremer et Le dit de la Terre Plate.

J’aurais pu mettre Aurélie Wellenstein également, qui m’a éblouie avec son Désert des couleurs et dont j’adore la plume sensorielle. Ses écrits sont également engagés, offrant une profondeur et une réflexion intéressantes. J’aurais aussi pu inclure Morgane Stankiewiez, pour sa plume sensuelle, son exploration des tréfonds de l’âme humaine et sa vision plurielle de la féminité. Sa novella Meredith et sa nouvelle Incouchement dans l’anthologie Monstresse(s) sont deux textes qui m’ont beaucoup marquée et je sais que je n’ai aperçu là qu’un petit pan de son travail.

J’aurais également pu mettre Robin Hobb, pour ses cycles des Aventuriers de la mer, L’assassin royal…, Nancy Kress, Marion Zimmer Bradley avec notamment sa saga des Dames du lac. Mais le peu que j’ai lu de ces autrices ne m’a pas plu (Le dernier magicien pour Hobb, La fontaine des âges pour Kress et Les dames du lac pour Z. Bradley).

D’autres listes d’#IncontournablesSFFF…

Retrouvez toutes les contributions au tag dans le billet de Vert.

Allez-vous participer ? Avons-nous des autrices en commun ? D’autres noms et œuvres à mentionner ?

Edit 15/09/22 : Retrouvez sur le blog de Vert le bilan du tag ! 107 participations, 333 noms différents cités… Un bilan chiffré, avec des camemberts et des listes, de quoi remplir vos listes de souhaits pour les mois et années à venir ! Encore un grand merci à Vert pour ce tag et le bilan.

30 commentaires sur “10 autrices #IncontournablesSFFF

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    1. Oui j’ai vu 🙂 Céline Chevet, je n’ai pas encore lu de romans d’elle. J’ai vu souvent passer le titre que tu présentes.
      Ada Palmer : un jour, je la lirai. Je ne suis pas encore mûre je crois ! En tout cas j’aime beaucoup ta liste qui me fait découvrir plein de noms.

  1. J’adore l’idée, je vais aller fouiller dans mes lectures passées pour ressortir moi aussi les noms que j’aime ! Dans ta liste, Katerine Arden me fait de l’œil depuis un bout de temps avec sa trilogie, Becky Chambers est une autrice qui m’intrigue de plus en plus, idem pour Estelle Faye, j’avais adoré Vert-de-Lierre et la personne de Louise Le Bars quand j’ai pu la rencontrer en salon (si adorable !), et L’Épouse des bois a l’air sublime… Merci pour toutes ces recommandations !

    1. Ah oui, Louise est une personne incroyable. C’est le genre de rencontres qui marque 🙂
      Je ne peux que te conseiller la trilogie Winternight de Katherine Arden pour cet hiver, l’immersion sera parfaite 🙂
      Je serai curieuse de voir ta liste si tu en fais une !

    1. C’est une autrice que j’ai découverte avec Asphodel, un roman particulier mais que j’ai beaucoup aimé pour beaucoup de choses, sa plume évidemment, la reconstitution de personnage du dandy du 19è siècle avec les idées qui vont avec et puis la réhabilitation de la figure du vampire, loin de la personne sexy et attirante que les séries ont véhiculée ces 20 dernières années.
      Et puis Vert-de-Lierre, un coup de foudre pour moi aussi.
      Louise est rentrée directement dans mon top 5 d’auteurs et autrices préférées.
      Je suis ravie que tu aimes sa plume alors et merci pour ton retour !

        1. Oui, c’est un roman particulier, j’ai pu lire pas mal de retours variés sur ce titre.
          Ce n’est clairement pas un roman pour tous; il est violent, il montre beaucoup, et comme on est dans la tête d’un psychopathe, on lit son plaisir à tuer, violer, violenter, torturer; c’est une exploration sans limites du Mal et de ses mécanismes.
          Malgré tout, j’ai beaucoup aimé : la représentation de la figure du dandy libertin est parfaite (avec ses idéaux misogynes et racistes, évidemment, conformes à l’époque), et le vampire perd enfin sa coloration sexy et séduisante que les séries lui ont donné ces 20 dernières années pour reprendre son vrai visage : celui d’un monstre.
          Ce n’est pas un roman que je conseillerais à tout le monde, tant il est noir, dur, et violent… et dérangeant : être dans l’esprit d’un monstre c’est rarement un moment agréable. Je conseille pour le lire de bien garder la distance avec le personnage principal, de le replacer dans son contexte et de se rappeler du point de vue adopté pour ne pas se laisser bouffer…

  2. Une sélection sans laquelle je ne suis pas étonné de retrouver Katherine Arden ainsi que Mary Shelley dont j’apprécie les plumes malgré les années qui les séparent.

  3. ça fait plaisir de voir Léa Sihol dans ton classement, je trouve qu’on parle trop peu de ses oeuvres…
    A l’époque j’avais adoré La sève et le givre…

    1. Ahlala ce roman, il m’a tellement marquée !! C’est une autrice de talent. Elle parle peu, est discrète, mais j’aime son talent, le travail qu’elle fait sur ses textes. Je la suis sur ses réseaux et je sais qu’elle retravaille La sève et le givre pour une édition révisée à venir 🙂

  4. Je pense qu’il y a quelques années j’aurais pu mettre Léa Silhol dans mon top, malheureusement mes goûts ont changé et je n’ai pas eu autant le coup de cœur pour le dernier livre que j’ai lu d’elle. Mais elle a un bel univers et je garde un bon souvenir de ce que j’ai lu (je sais juste qu’il ne faut pas que je relise a priori 😂)
    Merci pour ta participation !

    1. Il y a des auteurs comme ça, qui nous ont marqués beaucoup il fut un temps, mais la relecture aujourd’hui ne nous redonne plus de petits papillons dans le ventre… C’est normal, nos goûts évoluent. Mais ça me rend toujours un peu triste ! Parfois, j’évite du coup de relire des textes que j’ai adorés auparavant, au risque de ne pas retrouver ce plaisir que j’avais eu de les lire…

      Je te remercie beaucoup pour ce tag, qui crée beaucoup d’enthousiasme auprès des participants et c’est super parce qu’on découvre tellement de noms !! Et ça démontre la vitalité des plumes féminines (m’enfin ça on le savait déjà !).

  5. Oh, la jolie liste ! 🙂
    On a pas mal de noms en commun, je vois ! Léa Silhol (évidemment !), Becky Chambers, Terri Windling, Louise Le Bars (lumineuse, oui, c’est le mot !!)…
    J’aurais pu mettre Katherine Arden, j’ai tellement aimé L’ours et le rossignol ! (je lirai la suite plus tard, pour l’heure, j’écluse ma PAL et la suite n’y est pas encore !), Estelle Faye, évidemment, idem pour Robin Hobb, Morgane Stankiewiez, Cécile Guillot, Aurélie Wellenstein (Mers mortes !) mais il fallait faire des choix cornéliens…

    Je note Mary Robinette Kowal, car j’ai vu passer beaucoup de bons retours ; je ne connaissais pas Vonda Mc Intyre, pareil, je note ! Je crois n’avoir lu que quelques nouvelles de Nancy Kress, il faudra que je creuse un peu par là aussi.

    Mary Shelley, bien sûr ! (son oeuvre est dans ma PAL, je ne l’ai pas encore lue, shame on me… comme d’autres classiques de l’imaginaire, d’ailleurs, dont les livres d’Ursula Le Guin, j’ai des lacunes à combler !)

    Oh, j’ai hâte de voir ton retour sur Le Dit de la Terre Plate ! Je ne l’ai pas encore lu en entier, mais j’ai lu pas mal d’oeuvres de Tanith Lee, et j’adore sa plume, ses univers… Vu que tu aimes Léa Silhol, je pense que tu aimerais aussi ! 🙂

    Une note plus glauque pour rebondir sur un des noms… Fut un temps, j’aurais mis Marion Zimmer Bradley sans hésiter dans ma liste. Les Dames du lac m’ont en effet fortement marquée, adolescente, au point de déclencher ma passion pour la légende arthurienne et commencé à m’intéresser au féminisme. J’ai aussi adoré sa revisite de la guerre de Troie, le cycle du Trillium coécrit avec d’autres autrices. Mais… d’autres oeuvres m’avaient déplu d’elle, avec notamment des scènes dérangeantes, qui m’avait fait réviser son statut d’autrice préférée. Puis vint la chute… j’appris que sa fille l’accusait de maltraitance et d’abus sexuels. Autant dire que si je garde une certaine affection pour Les dames du lac, qui ont contribué à me construire, ce souvenir d’adolescence est à présent entaché par la connaissance de cette horreur. Et je ne la recommande plus.

    Donc oui, les listes bougent, parfois en mal – avec ce triste exemple.

    Et pour finir sur une note plus positive, parfois les listes bougent en bien, quand de nouvelles et belles plumes émergent (je pense par exemple à Nina Gorlier, dont je ne loupe pas une seule parution depuis son premier roman !). C’est super de voir ce foisonnement !

    1. Oui, j’ai appris ça justement avec ces listes. A vrai dire, j’ignorais totalement cette histoire. J’ai toujours tendance à séparer l’auteur de son œuvre, toutefois si des scènes sont particulièrement dérangeantes cela pose question en effet, à la lumière de cette affaire. Je comprends donc ton point de vue et j’imagine à quel point cela peut être particulièrement décevant et perturbant quand on a adoré certains textes qui nous ont accompagné plus jeune.

      Je me doutais que nous aurions des autrices en commun, nous avons une convergence de goûts j’ai remarqué ^^ Et tu as totalement raison d’inclure Nina dans la liste, j’approuve ! C’est une autrice qui à mon avis va devenir incontournable et qui a toute sa place dans ce top10.

      1. Honnêtement, certaines scènes de la Romance de Ténébreuse et d’autres oeuvres de l’autrice m’avait dérangée avant que je sache, mais quand j’ai su, ça les a rendues encore plus dérangeantes… impossible de faire la part de choses, pour ces oeuvres-là.

        Oui, on a des préférences littéraires communes ! 🙂 Sans parler des livres que tu recommandes qui entrent dans ma wishlist, après ! ^^

        1. Ah oui effectivement, ce que tu soulignes m’interroge et ça fait voir l’œuvre différemment…

          Les recommandations qui finissent en wishlist ça va dans les deux sens hein 😉 tu as ta part de culpabilité dans l’allongement de la mienne 😀

    1. Merci pour ton retour ! Quelles sont les autrices qui te tentent ?
      Dans ta liste aussi j’ai découvert des noms; d’autres me sont connus mais je n’ai encore rien lu; Catherine Dufour notamment. Et puis Journal d’un AssaSynth me tente de plus en plus.

    1. Hé oui, j’y ai pensé pour Pauline ! Clairement, tu me demandes dans 2 ans de refaire la liste, et je la remanierais probablement pour l’inclure.
      Quant à Audrey Alwett, je l’ai beaucoup vue passer aussi effectivement ! Mais je ne l’ai jamais lue encore. J’attends la fin de sa série Magic Charly pour commencer.

      1. Magic Charly est une série jeunesse je ne sais pas si tu apprécierais. Si tu as déjà lu du Terry Pratchett et que son humour t’a plu, alors tente peut-être le pas avec Les poisons de Karthaz d’Audrey Alwett qui s’inspire ouvertement de cet auteur et son humour, qui se moque des clichés de la fantasy et qui est plus adulte. Mais c’est un humour spécial à prendre au 3e degré et auquel j’ai personnellement moyennement goûté même si j’ai apprécié le titre.

        1. Je voudrais mettre mon nez dans les magic charly car j’aimerais les offrir à un enfant de ma famille pour Noël prochain 🙂 je les lirai rapido pour voir si ça pourrait lui plaire !
          Du coup je te remercie pour ta recommandation ! Je note. De Pratchett je n’ai lu que son titre en duo avec Gaiman, The good omens; je n’ai encore jamais lu les annales du disque monde.
          Alors je me note ça; ça pourrait me plaire, à voir l’humour (déjà faut que je le comprenne, des fois je suis un peu longue à la détente !)

          1. Ok 😊 J’avais adoré le 1er tome perso. La suite est dans ma PAL. Je l’avais adoré et j’avais été très déçue qu’il ne soit pas finaliste du PLIB 2021.
            Je n’ai pas lu Pratchett mais j’avais identifié la référence quand j’ai lu Les poisons de Karthaz. De rien 🙂

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