Noir d’Absinthe – Monstresse(s)

Voici ma dernière lecture du Printemps de l’Imaginaire Francophone : Monstresse(s) est une anthologie publiée chez Noir d’Absinthe, sous la direction d’Emilie Chevallier. Je remercie très chaleureusement la maison et Audrey pour l’envoi de cette œuvre, dont je redoutais un peu la lecture… Je l’ai glissée dans le menu Cauchemarder (Terreur nocturne, horreur). Cette anthologie décline au féminin la figure du monstre, et mélange habilement imaginaire et réalité. 

Présentation du recueil

4ème de couverture

« Lovée au creux du sein maternel, son cruel poison s’insinue dans le lait intime, corrompt et pervertit jusqu’au socle même de la société. C’est la dévoreuse, la puissance féminine de l’ombre, crainte et pourchassée à égale mesure.

Qui se cache derrière ces traits tantôt hideux, tantôt radieux ?

Descendez aux côtés de nos auteurs dans les catacombes de la civilisation, explorez cette peur du féminin, excavez les tabous qui l’habillent, parure de chair et de sang, ornement de stupre et de vengeance… »

Structure de l’anthologie

L’anthologie comporte 12 textes, de longueur très variée. Certains textes font deux à trois pages, petits intermèdes entre les actes de cette pièce monstrueuse.

Chaque acte est une scénette dévoilant une facette de la monstruosité au féminin. Il en explore à chaque fois ses raisons, ses origines. Ces portraits de femmes offrent à l’anthologie un visage protéiforme, difforme, à l’image de la figure du Monstre. Des portraits qui également rejoignent l’étymologie du terme, puisque l’on est, en tant que lecteur, spectateur de ces scènes qui se déroulent sous nos yeux. En cela, chaque nouvelle montre, démontre et démonte les procédés de métamorphose des personnages, de la femme, humaine, au monstre. On est complètement dans un procédé de monstration, qui transforme le lecteur en monstre lui-même, spectateur d’un spectacle macabre… D’ailleurs, une nouvelle porte ce titre (Kathrine Hasnaoui, La monstration).

L’anthologie possède enfin une structure circulaire, puisque la première nouvelle (Xavier Lhomme, Gésines) et la dernière (Morgane Stankiewiez, Incouchement) se parlent et se répondent. En effet, la première nouvelle accouche de la monstruosité, au sens propre du terme, quand la dernière… incouche de celle-ci. Un retour aux sources, une manière de boucler la boucle et qui permet de mesurer le chemin parcouru depuis la première nouvelle.

Les nouvelles de Monstresse(s)

Xavier Lhomme, Gésines

Une femme nous raconte sa grossesse. Sa 8ème grossesse, en 8 ans. Elle raconte ses 9 mois de gestation, puis sa délivrance, dans sa baignoire.

C’est un récit corporel, raconté d’une manière très distante, clinique, mais douce en même temps; le contraste met mal à l’aise sans vraiment savoir pourquoi. Trois styles dans cette nouvelle, alternent pensées, journal intime et récit de faits. La chute particulièrement violente est dérangeante, tant on comprend la monstruosité de cette femme et de ses actes…

Mais une femme qu’on ne peut s’empêcher de comprendre, et qui nous émeut en même temps.
C’est une nouvelle qui donne le ton du recueil… de manière très percutante.

Maxence Madone, Adeline Mollette

Une employée de bureau est arrêtée à son travail, après le massacre de ses collègues dans la salle de la photocopieuse. La photocopieuse, dans cette nouvelle, est un personnage à part entière, une bouée de sauvetage adulée et bichonnée, pour tenir.

Très courte nouvelle, qui s’apparente à une fable, très noire, illustrant l’expression « Faut pas pousser Mémée dans les orties ». Version musclée.
Le contraste entre la violence qui surgit et qui déferle avec une rage surprenante et le ton très léger, presque rigolo… est inattendu, autant que la chute.

Suis-je un monstre, si j’ai pensé très fort « Bien fait pour eux ? »

Sarah Kügel, Mosquita Muerta

Une tempête de sable cloue Margaret et sa famille dans un hôtel du désert de Sonora en Arizona & Caifornie. Margaret, promise à un blanc bec quelconque, fait des rêves étranges… Fièvre, hallucinations et somnambulisme marquent ses nuits, qui se teintent d’une sensualité grandissante et bientôt d’une lubricité féroce.

Sans doute ma nouvelle préférée du recueil. Sans doute parce qu’elle se déroule dans un désert. J’ADORE l’écriture du désert. C’est Désert de Le Clézio qui a déclenché ma passion pour le désert en littérature. Motel Valparaiso, de Philippe Castelneau, se déroulait aussi dans le désert de Sonora. Autre roman qui m’a beaucoup marquée également, c’est L’épouse de bois, de Terri Windling. Il y a dans ces lieux arides quelque chose de très corporel, rude, féroce, où le surnaturel peut aisément surgir, faisant émger une ambiance fantastique. Est-ce la configuration et la nature des lieux qui font que tout s’y exprime plus librement, sauvagement, mettant tout à nu ? J’ai retrouvé tout cela dans Mosquita Muerta, avec en arrière-plan une magie et des croyances amérindiennes.

Ensuite, j’ai aimé ce texte pour sa sensualité sauvage assumée. Il est corporel, sensoriel et nous plonge dans une atmosphère fantastique un peu effrayante. J’ai adoré ce huis-clos étouffant, propice  au développement de la folie qui s’insinue dans tous les pores de la peau comme chaque grain de sable.

Une autre déclinaison de la monstruosité vue par les yeux des Hommes : une féminité exacerbée, une femme qui prend les rênes de son plaisir, incontrôlable. Cette femme considérée comme monstrueuse par ses actes souffle en même temps un vent de liberté bienvenu, et je n’ai pas pu m’empêcher de l’admirer…

Dola Rosselet, Enracinée

Une famille quitte son Manoir pour envisager une autre vie ailleurs, plus simple. Une des filles de la famille prend cette décision pour une trahison, tant elle se sent inextricablement liée à cette demeure et aux bois qui l’entourent, avec lesquels elle ne fait qu’un.

Autre nouvelle que j’ai beaucoup aimée. Courte, mais tout aussi sauvage, d’une autre nature : végétale cette fois. Ce texte est profondément rattachée à la terre : à son parfum, ses griffes, ses racines, ses textures. On voit ici une alliance fusionnelle et peut-être contre-nature entre une Nature qui semble prendre visage humain, et une Humaine qui se fait végétale.

La plume est sensorielle, et je me suis sentie très proche de ce personnage fortement lié à quelque chose de plus instinctif. Primitif, même. Là encore, je suis parvenue à comprendre la barbarie des actes en me mettant dans la peau du personnage, ce que j’ai fait avec une grande facilité…

Lentement, une question me taraude, à la lecture : ai-je une part de monstruosité en moi ?

Gillian Brousse, La complainte de Saddie Burnell

Une femme fomente sa vengeance. Son plan est tout dessiné. Plus elle se rapproche de « son Homme », sa cible, plus on comprend les raisons de cette vengeance qu’elle nous explique.

Tout petit texte écrit à la manière d’une chanson populaire (une complainte), une petite comptine, sautillante, rimée, rythmée et entraînante. Le titre est superbement bien trouvé, avec un personnage au nom oxymorique révélant bien le contraste de tons qui se retrouve dans cette nouvelle. En effet, cette comptine commence comme une promesse de retrouvailles amoureuses, et bascule dans quelque chose d’inattendu, un déferlement de haine explosive qui se révèle glaçant…

J’ai aimé cette nouvelle pour sa forme, et la petite respiration qu’il offre dans ce recueil.

Népenth.S, Les griffes en dehors

Amandine souffre d’un mal étrange; quand elle stresse, ou subit une situation angoissante, ses griffes intérieures sortent, et la lacèrent. Son corps n’est alors que meurtrissures. Elle parvient tant bien que mal à se contrôler, jusqu’à ce que…

J’avais hâte de retrouver cette autrice que j’avais découverte lors de ma lecture du recueil Dolls, publié dans la même maison. Là encore, une petite dose de fantastique : ces griffes sont-elles réelles, ou métaphoriques ? Cette nouvelle est très réussie, et nous plonge dans une horreur crue, très corporelle ici aussi (avec beaucoup de fluides, trop pour moi !). L’environnement d’Amandine est féroce, parfois même complètement absurde par moments. La nouvelle est une critique très acerbe de notre monde contemporain.

Finalement, cette femme monstre est encore une part de nous-mêmes. Elle est la personnification de nos angoisses, et illustre notre façon de faire face tant bien que mal à des relations sociales et à un environnement qui exercent un certain nombre de violences que l’on absorbe au quotidien.

Emilie Chevallier, Une affaire de famille

Uma exulte : son horrible mère vient ENFIN de mourir. A elle la liberté, d’agir, de penser, et avec son héritage bien mérité, à elle sa nouvelle vie. Mais elle apprend que sa mère est parvenue à sauver son esprit, toujours vivant, et qu’elle doit en devenir l’hôte pour toucher l’héritage…

Là encore, un texte très froid, clinique, qui explore des liens compliqués entre mère et fille. La touche de SF dans ce récit nous plonge dans un monde où l’esprit survit, et peut être transplantable dans un autre humain.

La nouvelle interroge de manière pertinente l’identité du monstre : est-ce la fille, heureuse du décès de sa mère, ou celle-ci, qui se révèle absolument odieuse et s’insinue dans l’esprit de sa fille comme un parasite ?

Charlène Ferlay, Violin Mantis

Une rencontre placée sous le signe de la Musique. Erich et Ginevra sont artistes, et musiciens. L’Art supplante tout, pour Ginevra, qui ne vit que pour l’Art.

Cette nouvelle transpose l’image de la mante religieuse à l’humain. Elle met en scène l’accouplement, la mise à mort du partenaire, en notes et en mots, au nom de la Beauté ultime de l’Art. Le rythme est haché, saccadé et rythmé, et mime à la perfection l’archet qui cascade sur les cordes du violon. La fin est théâtrale, brutale.

C’est un texte qui m’a plu pour la beauté de sa plume, son alliance avec la musique me semblant parfaite. Il interroge également les mécanismes de la passion, qui peut être monstrueuse, car addictive et dévoreuse.

Eli Boudeau, Paradis Perdus

Agnès est une femme qui a été brisée par son amant précédent, qui m’a semblé être le visage du pervers narcissique dans toute sa splendeur. Elle tente de survivre, de se raccrocher aux branches, pour continuer. Pour cela, elle décide de faire face à son bourreau une dernière fois.

Eli Boudeau nous présente une femme meurtrie, dans son cœur, son âme et son corps. J’ai ressenti beaucoup d’amertume, de violence contenue, de tristesse infinie et de douleur dans cette nouvelle. Ce texte a une résonnance particulière dans le recueil, tant il me semble réaliste malgré un arrière-plan très biblique.

La violence de ce texte est totale. Elle est dans ce qu’Agnès a subi, dans ses rapports avec son amant, le renversement de situation, les séquelles qu’Agnès porte et portera toujours, la douleur que j’ai ressentie dans chaque mot, et dans l’amertume glaçante qui demeure. Cela en fait selon moi le texte le plus bouleversant et intime du recueil.

Maëlig Duval, Oh lala, Lola ! 

Lola est victime de grossophobie. Complexée, elle ne veut que disparaître et passer inaperçue. Quand elle doit prendre le métro parisien pour éviter d’être en retard, deux connasses s’accrochent pour savoir laquelle des deux doit lui laisser la place, pensant que Lola est enceinte… Très rapidement, la situation tourne au vinaigre.

Lola est enceinte, ou pas ? A vrai dire, le doute est permis tout au long de la nouvelle, qui elle aussi revêt une coloration fantastique, entre doute et angoisse. Mais finalement, peu importe, parce que dans le fond, cela n’aurait pas changé grand chose. Il y a un contraste très fort entre le harcèlement lourd et violent que vit Lola, d’ailleurs douce et timide, et l’écriture très légère, presque naïve. On sent monter la pression en même temps que la nausée de Lola, et l’on se doute que lorsqu’elle sortira, ce sera un carnage.

Lola est celle que l’on montre du doigt alors qu’elle ne veut qu’une chose : qu’on l’oublie. Etre discrète. Mais sa simple présence dans l’ordre bien établi des choses trouble l’équilibre. En cela, on est ici dans la figure du monstre dans son sens très large et moderne : une personne qui se distingue de ses congénères par sa différence et dès lors jugée monstrueuse. Mais la vraie monstruosité est celle qui s’exerce à son égard, et qui réside dans le regard d’Autrui.

Cette nouvelle fait s’affronter deux visages de la monstruosité : l’un créé par le regard d’Autrui et l’autre une réponse à ce regard. La violence de la réponse de Lola n’est que le reflet de la violence du regard qui est porté sur elle.

Kathrine Hasnaoui, La monstration

Dans un futur dystopique, de jeunes garçons sont élevés et instruits dans un Centre d’Education Prépubère. On leur apprend à devenir des Hommes, des « vrais » : virils, masculins, dépourvus de toute once de féminité. D’ailleurs, dans ce monde la femme n’existe plus; elle n’est qu’un utérus sur patte, conservée dans des musées-labo pour pondre des ovules qui seront fécondés in vitro. Un jour, ces jeunes garçons sont emmenés en visite pour voir pour la première fois un de ces spécimens. Dans ce monde dystopique, la femme est à éradiquer, n’étant que souillure de la race humaine, erreur de la nature et abomination.

On est dans un futur dystopique, mais construit sur notre présent et très bien relié à lui. On pourrait se dire qu’il offre un point de vue exagéré. Pourtant, il ne sonne pas faux du tout, bien au contraire. D’ailleurs, il m’a fait penser au sort qu’ont connu les femmes dans les camps d’extermination nazis. J’ai fait ce parallèle par le biais de W ou le souvenir d’enfance de George Perec, qui met en regard l’histoire qu’il a imaginée enfant (un univers concentrationnaire, W, avec son gynécée et ses règles sportives vantant la virilité et la force pure) et ses souvenirs d’enfance (la déportation de sa famille).
Monstration m’a semblé particulièrement juste et m’a glacé les sangs, d’autant que la nouvelle place le lecteur dans une position de voyeur et du côté des bourreaux. Particulièrement malaisant.

Encore une autre facette de la monstruosité, qui rejoint celle de la nouvelle précédente : une sorte de Frankenstein provoquant angoisse et rejet. Mais ici, elle rejoint l’étymologie même du monstre : elle est ce qui est montré, exposé au regard. En cela, c’est la nouvelle qui m’a mise le plus mal à l’aise. Ce texte m’a donné la nausée, car le lecteur est spectateur passif de ce freak show et de ce génocide.

Morgane Stankiewiez, Incouchement

Une femme va subir une greffe d’utérus pour pouvoir enfanter de nouveau. L’idée n’a pas l’air de la réjouir; mais très effacée, assez spectatrice de sa propre vie, elle s’y conforme. Dès lors, son comportement change radicalement. Elle ressent comme la présence d’un être étranger et doté de vie en elle, prenant son contrôle.

Cette nouvelle renverse absolument tout : la manière d’ingérer la nourriture, les comportements du couple, la femme qui devient adultérine… Il y a une sorte de libération qui s’effectue chez cette femme, comme un rejet complet de tout ce qui lui a été imposé jusqu’ici. Elle expulse toute cette violence contenue en elle, et pendant un temps, on s’identifie un peu à elle. Mais évidemment, cela aurait été trop simple, et le final est très rude, effectuant un repli total.

Le titre de la nouvelle donne bien le ton. On n’est plus vraiment dans l’expression et l’évacuation de la monstruosité ici, mais dans son ingestion pour s’en protéger. La faire sienne. En cela, cette nouvelle clôt à la perfection ce recueil, en réponse à la nouvelle de Xavier Lhomme.

Analyse du recueil

Sur la forme…

Avec beaucoup de sensibilité et un travail formel remarquable sur tous les textes, Monstresse(s) explore la monstruosité au féminin et tous les sens du mot.

La réussite du recueil provient d’abord de la grande variété d’inspirations. Tantôt magie amérindienne, tantôt SF; ici réalité connue, là imaginaire complet. Beaucoup des textes sont sur cette limite entre surnaturel et réalité : le fantastique, comme pour montrer que la réalité est affaire de perception, et que dans tous les cas, du fait de la violence subie, on perd pied à un moment. Et quelque soit le cadre, tous ces textes offrent une facette du visage protéiforme qu’est le Monstre, en s’inspirant de situations diverses et connues : le harcèlement, moral ou sexuel; les violences conjugales; le viol; les conventions sociales etc.

D’autre part, la qualité des textes est remarquable, pour moi il n’y a aucune fausse note dans cette anthologie. Comme toujours, le texte est propre et corrigé (un million de fois merci !), et la maquette met très bien en valeur le recueil. Toutes les plumes ont une personnalité propre. Elles apportent quelque chose à l’ensemble, et chacune a su créer un univers, proposer un style particulier… Bref, sur la forme, c’est la régalade.

Puis descendons en profondeur…

Montresse(s) offre un éventail de visages féminins. Ces femmes sont liées par leur vécu antérieur expliquant leurs gestes. La violence de ceux-ci, mis en valeur par l’aspect percutant des chutes des nouvelles, n’est finalement que le reflet de celle subie et ingérée, tue. L’anthologie est une explosion de violence, oui, mais elle offre aussi un souffle de liberté. En cela, le recueil a une valeur cathartique.

J’ai éprouvé beaucoup de choses pendant la lecture. Jai pu m’identifier à toutes ces femmes, les soutenir en silence, me réjouir secrètement de leurs actes, me sentir libérée quand une de ces femmes prenait son plaisir et sa vie en main. Pour chacune d’elle, j’ai ressenti tour à tour de la douceur, de l’empathie, de la compassion. Je me suis aussi sentie liée à elles par une sorte de sororité assez forte. J’ai été tantôt Margaret, Agnès, Cécile, Ginevra, Amandine, Adeline, Lola… sans même avoir vécu ce que ces personnages ont vécu. Monstresse(s) transforme ces êtres de papier en figures humaines, réalistes, vivantes, qui parlent pour toutes.

Pour finir et compléter…

Je vous invite à lire les interviews d’une partie des auteurs et autrices sur le blog de Noir d’Absinthe. Vous pourrez comprendre leurs inspirations, ce qu’ils cherchaient à transmettre. Ils livrent également leur point de vue sur le monstre, ses visages et ses ressorts.

En pratique

Monstresse(s), anthologie dirigée par Emilie Chevallier

Noir d’Absinthe, 2022

Couverture : Emilie Léger

Autres avis : Miss Chatterton, qui a apprécié sa lecture et propose un retour circonstancié pour chaque nouvelle; FildeDiane passe en revue les textes, mais décortique aussi la plume, les thématiques, les scenarii… une chouette lecture pour une anthologie qui lui a beaucoup plu.

Monstresse(s) est une anthologie publiée chez Noir d’absinthe, rassemblant 12 plumes autour de la figure du Monstre, au féminin. Aucune fausse note de mon point de vue, même si les textes sont variables, tant en longueur, les thèmes traités ou les tons. Cette apparente difformité colle bien à la thématique de l’anthologie… Mais on peut aussi considérer que chaque nouvelle est une facette de la figure protéiforme du Monstre. Ainsi, ensemble elles en dessinent la multitude de traits et reconstituent une partie de son visage. Une manière d’apprendre à le cerner. Dans tous les cas, Monstresse(s) est une anthologie de très grande qualité. Je suis passée par toutes les émotions, et le travail d’écriture m’a énormément plu.

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