Pause Café #6 : le format court

Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle Pause café #6 ! Je sais que je vous avais parlé, lors de la dernière pause Café, d’un blabla livresque sur l’autoédition, toutefois entre les Imaginales le week-end dernier et un joli week-end familial maintenant, je n’ai pas eu le temps d’approfondir la question pour vous proposer un article de qualité. Ca ne veut pas dire que le sujet du jour n’est pas qualitatif (enfin j’espère) ! Mais il me demande moins de travail en amont. Donc, je vous propose aujourd’hui de parler de longueur. Roman, novella, nouvelle, novelette, micro-récit… autant de formats différents en littérature. Quel est votre rapport avec la forme brève ?

Déjà, c’est quoi le « format court » ?

Une question de nombre de mots

Un critère très matériel d’abord : moins de 7500 mots = nouvelle, 7500 – 17499 mots = novelette, 17500 – 39999 mots = novella, plus de 40 000 mots = roman. Souvent, c’est la maison d’édition qui accole au texte le format. Mais je n’ai jamais vu « novelette » encore.

Petit historique hyper rapide et pas exhaustif ni universitaire sur la forme brève

Je n’ai rien inventé de ce qui est écrit ci-dessous, juste quelques notes résumées provenant de la lecture de l’ouvrage Le format court. Récits d’aujourd’hui, qui réunit les études issues du colloque de Cerisy, un ouvrage paru aux éditions Classiques Garnier en 2019.

La forme brève n’est pas récente. On la rencontre déjà aux XVIIème et XVIIIème siècles, sous des noms différents : conte, histoire, portrait. Elle est plutôt centrée autour de plusieurs intrigues mêlées, courtes, et souvent sentimentales avec un arrière-plan vaguement historique.

C’est au début du XIXème que s’installe l’esthétique du texte court. Celui-ci est alors très en vogue car véhiculé par la presse quotidienne et académique. Maupassant fige le canon de la forme brève : récit restreint et condensé, programme narratif souvent annoncé dans le titre, importance de la chute vers lequel le texte converge. Enfin, souvent la nouvelle est une fausse retranscription d’un conte oral, portant un message (moral, conseil etc. ;). Edgar Poe est celui qui a poussé le plus loin le resserrement du récit, épuré à l’extrême, pour garantir une intensité maximale.

Au XXème siècle, la forme et les contours de la nouvelle varient énormément. Elle s’émancipe des contraintes du récit, et devient protéiforme : à la nouvelle à intrigue traditionnelle (pyramidale, de type problème-nœud-dénouement) s’ajoutent la nouvelle portrait, la nouvelle biographique (des focus sur des temps forts d’une vie, entrecoupés de temps morts plus ou moins longs, témoignant de l’aspect discontinu de la vie), la nouvelle épistolaire, puzzle, monologue… et la « nouvelle nouvelle », allant le plus loin dans la déconstruction, portée par Sarraute et Robbe-Grillet (les papes du Nouveau roman, le courant que j’ai toujours trouvé chiant à mourir) : la description d’objets, sans action, comme un hommage à la photo ; un instantané pris sur le vif sans récit.

La nouvelle aujourd’hui

Beaucoup d’auteurs écrivent de la nouvelle, mais contrairement à ce qu’on pense, ce n’est pas « pour se faire la main ». La nouvelle souvent a du sens dans l’œuvre de l’écrivain. Elle peut être reliée aux romans de l’auteur, avec lesquels elle dialogue (je pense notamment à Léa Silhol, avec ses recueils Sacra, ou Morgan of Glencoe, avec Danser dans la tempête, paru dans le livre anniversaite Vingt plus 1 chez Actu SF, et qui fait le pont entre les chants 2 et 3 de La dernière geste). Elle permet aussi de faire des focus sur des pans particuliers du roman ou des personnages secondaires, ou de proposer des prequels/sequels (les nouvelles de Lady Astronaute de M.R Kowal, par exemple) ou une première approche de l’univers plus longuement développé dans un roman.

Les nouvelles continuent aujourd’hui d’être publiées dans des revues (par exemple Fantasy Art & Studies, mais aussi Bifrost, ou encore Fiction, l’imaginaire radical) mais aussi dans des recueils pensés dans leur ensemble par leur auteur (unité de thème, ton, cadre, structure et projet) ou dans des anthologies.

Enfin, soyons honnêtes : la longueur du roman ne convient pas à toutes les intrigues. Selon les projets et les textes, il a tendance à délayer le propos, inutilement. La forme brève résulte donc vraiment d’un projet littéraire à part entière, et reconnu comme tel. Les prix littéraires décernés à la forme brève l’attestent. En SFFF, par exemple, le prix Locus, créé en 1971 et décerné par les lecteurs de la revue du même nom, décerne un prix pour la novella, la novelette, le nouvelle, mais aussi pour le recueil et l’anthologie. Le prix Nebula (créé en 1966 et décerné par la Science Fiction and Fantasy Writers of America) distingue aussi la nouvelle (deux prix : nouvelle longue et nouvelle courte). Il y a aussi une catégorie « nouvelle » dans les Prix Imaginales.

Mon rapport au format court

Mes débuts

Ça a commencé, à vrai dire, par un traumatisme (sisi). Plusieurs semaines passées en 4ème à étudier Le Horla de Maupassant (encore lui) en classe. Dire que j’ai eu ce texte en horreur pendant des années est un euphémisme.

La suite de mes études, au lycée puis surtout en classe préparatoire, a confirmé la prédominance du roman (sur tout le reste, d’ailleurs). Je n’ai pas le souvenir d’avoir étudié la nouvelle en tant que telle. Le roman, c’était le Nec Plus Ultra de la littérature. Limite si on ne lui mettait pas une majuscule.

De ce fait, ma mémoire a associé le format court… au Horla. Bref, j’ai fait un rejet total, aidé par le formatage du monde académique.

Projet Ombres

J’ai redécouvert le format court cette année avec le projet Ombres, mené par Manon d’Ombremont du blog Ombre Bones. Elle a repris l’organisation de ce challenge suite au projet Maki l’année précédente.

Le but de ce challenge était de lire du format court. Je me suis dit : « Pourquoi pas ? », sans trop m’avancer, faisant le choix d’une lecture par mois (le palier « L’ombre à la douzaine »). Vous pouvez retrouver ma PaL ici.

Le projet s’est terminé en juin, sa gestion était vraiment démentielle… car le format court a attiré beaucoup de lecteurs ! Je remercie vraiment chaleureusement Manon pour avoir organisé ce challenge pendant 6 mois, de m’avoir redonné goût au format court, et je lui tire encore une fois mon chapeau pour avoir si bien mené ce travail de dingue.

J’ai lu de très beaux textes grâce à ce projet. Des novellas : Meredith de Morgane Stankiewiez, Yellow Jessamine de Caitlin Starling, Lever de soleil de Noémie Wiorek. Mais aussi des nouvelles : les deux recueils Sacra de Léa Silhol, Féro(ce)cités de Projets Sillex, et puis Apprendre si par bonheur… de Becky Chambers, qui mélange nouvelle et novella. Vous pourrez retrouver toutes mes chroniques de nouvelles et novellas sous les étiquettes « nouvelle » et « projet ombres » tout en bas de la page d’accueil du blog.

Et maintenant ?

Je ne vais pas vous mentir : mon cœur va au roman. Car c’est ce que j’ai étudié le plus longtemps, ce que je connais le mieux d’un point de vue théorique aussi, donc forcément, il me parle davantage.

Mais j’apprécie désormais des incursions en forme brève, pour varier le rythme : de récit, et de lecture. D’autant que les auteurs aiment brouiller les pistes et les frontières, et il n’y a rien que j’adore plus que des textes qui interrogent et jouent avec les genres. Par exemple, dans Que gèle la sève de Jason Martin, (recueil Féro(ce)cités), on prend son temps, parcourant un univers hivernal via de très belles descriptions. Dans le même recueil, Fran Basil détruit dans sa nouvelle Alba de Jais le format pyramidal classique du récit, en utilisant les analepses et les ellipses pour donner du dynamisme et une impression de longueur dans le récit.

Je lis aussi de la forme brève pour explorer aussi des thèmes (les anthologies) ou découvrir un auteur. C’est ce que j’ai fait avec Lever de soleil de Noémie Wiorek : j’ai tellement aimé ce que j’ai lu que ça m’a donné envie de lire son roman, Les chats des neiges ne sont plus blancs en hiver. Idem pour Népenth S. dont j’ai lu le recueil Dolls.

C’est également comme ça que je vais aborder les 3 anthologies steampunk des éditions Oneiroi. Deux des nouvelles m’ont été dédicacées par leurs auteurs, Ostramus et Benjamin Lupu aux Imaginales. Discuter avec eux m’a donné aussi envie ensuite de découvrir le reste de leur œuvre (le Traité de chronoportation d’Ostramus que je vais m’offrir pour Noël et Le grand jeu de Benjamin Lupu que je lirai prochainement).

Et vous ?

Quel est votre rapport à la forme brève ?

En lisez-vous ? Avez-vous des habitudes avec ce format ? Je sais que certains l’apprécient pour lire des textes pendant leurs trajets de transport, par exemple.

Ou au contraire, cela vous rebute-t-il et pourquoi ?

Avez-vous des titres que vous avez particulièrement aimés ?

Des auteurs que vous avez découverts par ce biais ? D’ailleurs, écrivez-vous vous-mêmes des nouvelles ? Si oui, qu’est ce qui vous plaît dans ce format ? Vous définissez-vous comme un(e) nouvelliste ?

Comment avez-vous découvert le format court ?

C’est déjà la fin de cette Pause Café #6 ! J’espère que vous aurez apprécié le sujet, et que ça vous aura donné envie d’explorer davantage ce format à l’avenir. Comme d’habitude, n’hésitez pas à commenter, pour partager vos ressentis, vos goûts (qu’ils soient pro ou anti nouvelle : il n’y a pas de bonne réponse ni de jugement ^^). A bientôt pour la prochaine Pause Café !

14 commentaires sur “Pause Café #6 : le format court

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  1. Merci pour cet article très intéressant et pour tes compliments sur le ProjetOmbre qui me vont droit au coeur 🙂
    Comme toi pendant longtemps je n’aimais pas la nouvelle, j’avais de gros a priori. Le projet Maki m’a permis de m’en défaire au point de renverser la tendance. J’ai de plus en plus de mal à finir un roman alors que je dévore du format court. Je pense que c’est lié à mon style de vie depuis que j’ai repris le travail à la rentrée… Je suis ravie que les éditeurs s’y intéressent de plus en plus et je ne remercierai jamais assez le Bélial pour avoir lancé la tendance ! Aujourd’hui je me tourne plus volontiers vers la nouvelle, la novella ou le roman court.

    1. C’est normal, c’est super ce que tu as fait, et vraiment, tu m’as réconciliée avec le format court !
      Et tu as raison de dire que ce format a un côté très pratique, il permet de lire beaucoup dans un temps raccourci, et c’est vraiment bien aussi quand on manque de temps pour lire un pavé. Ou d’envie, aussi, tout simplement. Ca permet vraiment de varier et d’adapter son rythme.
      Et oui, c’est ça que je voulais mettre dans mon article et puis j’ai oublié : la belle collection UHL du Bélial, qui offre des textes d’une qualité incroyable. Je te remercie de l’avoir mentionné !

  2. Super Pause Café !! J’adore ces petits apartés !
    Moi, les formats courts (contes et nouvelles) ont été mes premières amours, que ce soit en lecture comme en écriture, j’ai commencé par lire et écrire des textes plutôt brefs, que j’appréciais plus… Pour la lecture c’est logique: j’ai horreur de m’arrêter au sein d’une intrigue pour dormir, manger, descendre du bus ou aller travailler. C’est pour ça que j’appréciais énormément les formats courts qui me permettaient d’avaler l’histoire d’une traite, même si maintenant que j’arrive mieux à gèrer mes temps de lecture, je ne recule pas devant de bons gros pavés. Dernier recueil de nouvelles que j’ai lu: Un arrière-goût d’éternité, de Luc DidierJean. L’ouvrage m’a permis de découvrir de nouvelles facettes du talent de cet auteur protéiforme que j’admirais déjà. Petit bonus sur ce recueil: il y a des fins alternatives à chaque récit ! Un tour de virtuose.
    Pour l’écriture, si je m’en tenais au conte ou à la nouvelle, c’est plutôt par peur de ne pas tenir la longueur d’un « vrai » roman, ni de parvenir au niveau supposément attendu en terme de développement des personnages et des atmosphères… Mais je me soigne ! Peut-être même trop, j’ai de plus en plus de mal à condenser. Quel que soit le format, l’écriture est un exercice périlleux, de toute façon…
    Vivement la prochaine Pause Café!

    1. Je te remercie pour ton retour, je suis ravie que ces articles un peu différents te plaisent, et merci infiniment de les suivre et de venir partager tes retours !
      D’autant que ton témoignage est super intéressant, par le fait que la forme brève ait eu tes faveurs d’abord. D’ailleurs, je me note ta référence, Un arrière-goût d’éternité; j’ai vu que tu l’avais chroniqué, je vais aller lire ça ! Je ne connais pas du tout mais effectivement, le coup des fins alternatives dans du format court c’est fort.
      Quant à l’écriture, on peut aussi avoir des romans qui proposent justement des persos très peu esquissés, si c’est le projet de l’auteur; j’aime bien la mention du « vrai » roman 😉
      Je ne sais pas comment les écrivains vous faites pour écrire : vous pensez de suite au format, ou c’est selon l’intrigue/les personnages etc. que vous adaptez ensuite ?

      1. Pour écrire, je pense que chacun a sa méthode, et qu’elle diffère en fonction des projets. Il m’est arrivé de penser d’abord au format et de raconter l’histoire en fonction de celui-ci, mais le contraire aussi. Au départ, ma saga devait tenir sur un seul volume, je suis sur le quatrième… Alors que sur mes nouvelles, je me suis vraiment imposé le format court, même si certaines auraient pu bénéficier (je pense) de plus de développements.

  3. Bonjour. Pour moi comme pour d’autres certainement, le blog Les lectures du maki et son challenge ont été déterminant pour la découverte des formats courts .Encore bravo à lui.
    De même chez Ombre j’ai fait de belles découvertes dans la collection Le Belial. Depuis je lis aussi des nouvelles.
    Je n’avais jamais entendu parlé de ces formats,ayant fraîchement débarqué sur les blogs de L’imaginaire.
    Et c’est l’occasion de connaître votre blog avec plaisir.

    1. Bonjour et bienvenue, merci pour votre passage 🙂 et merci de partager votre ressenti sur ce sujet !
      Je suis un peu comme vous, ce sont les challenges de format court qui m’ont fait (re)découvrir celui-ci. J’étais loin de penser que l’imaginaire regorgeait autant de textes de ce type, en fait !
      Et c’est vrai que cette collection UHL permet de lire beaucoup de choses très variées, et de qualité. Il faut juste aimer la SF un peu. Beaucoup ^^

  4. Qu’importe la longueur le principal est de prendre du plaisir. Mais le format novella (re)mis à l’honneur par Le Bélial et sa collection Une Heure Lumière est très appréciable.

    Et vive le troisième challenge sur les formats courts 😉

    1. e rejoins complètement ! Je salue aussi cette collection, même si elle correspond moins à mes goûts (trop SF pour moi ^^). Et j’attends avec impatience le projet trolls, j’espère qu’il aura un nom au moins aussi rigolo 😀

  5. Je prends enfin le temps de répondre à ta dernière Pause Café, dont le sujet me plaît beaucoup ! 🙂

    Alors c’est rigolo, mais contrairement à toi, j’ai adoré Le Horla ! je ne sais plus si je l’avais étudié ou non en classe, j’ai souvenir qu’on avait étudié une des nouvelles fantastiques de Théophile Gautier mais laquelle ? Ma mémoire a oublié. En tout cas, à l’époque (collège), j’étais déjà amatrice de SFFF et la nouvelle de Maupassant m’a fait réaliser que les auteurs classiques n’écrivaient pas que des trucs ennuyeux (à mes yeux d’ado), ils écrivaient aussi des textes qui font peur (je découvrais alors Stephen King, Graham Masterton et autres auteurs d’horreur). Je me rappelle avoir dévoré avec délices, tour à tour, les nouvelles fantastiques de Maupassant, Gautier, et celles de Stephen King.

    De fait, j’alternais romans et nouvelles, sans réelle préférence, tant que c’était dans mes genres de prédilection. Etudiante, j’ai découvert les anthologies thématiques et je me suis jetée dessus ! Il n’y en a quasiment plus, désormais, hélas, et de moins en moins de recueils. C’est bien dommage, car ces anthologies permettaient de découvrir de nouveaux auteurs, de faire le tour d’un thème en découvrant différentes variations sur le sujet.
    Je lis toujours romans ou nouvelles sans réelle préférence. Parfois, je préfère lire un recueil ou une antho, quand je suis fatiguée ou que je n’ai pas de temps, car ainsi on a l’histoire complète. Mais globalement, je prends plaisir à lire les deux.

    Mes préférés sont les anthos sur les loups-garous, qui offrent une belle variété, les nouvelles de Tanith Lee où elle réécrit des contes (non traduites), la série d’anthologies de réécriture de contes de Ellen Datlow et Terri Windling (non traduites dans sa majorité), les nouvelles de Stephen King, Mélanie Fazi et Léa Silhol, et bien sûr les classiques ! C’est d’ailleurs pour rendre hommage à ces auteurs qui m’ont tant fait frissonner adolescente (entre autre sources d’inspiration) que j’ai écrit La Captive de Dunkelstadt 🙂

    Côté novellas, il y a bien sûr la série Journal d’un AssaSynth, dont je me régale !

    Côté écriture, je dois dire que, mis à part le « roman » rédigé au lycée (qui n’a de roman que le nom, en fait c’est une novella, mais à l’époque, j’étais persuadée d’avoir écrit un roman ^^), je me suis rapidement mise à la nouvelle, après plusieurs débuts de roman avortés au bout de 2 pages. Quelque part, oui, la nouvelle m’a aidée à « me faire la main », dans le sens que ça m’a appris mes premières techniques d’écriture, à dérouler un récit dans son entier, élaborer des persos/un univers sur un format court. En fait, j’avais la sensation que la nouvelle, c’était évoluer dans la piscine, et le roman, plonger dans le grand océan avec les abysses, dans les deux cas il y a un apprentissage, ça ne veut pas dire que l’un est meilleur que l’autre. Et puis, c’est la nouvelle aussi qui m’a permis de mettre un pied dans le milieu éditorial, en publiant en anthologie, et de découvrir les corrections éditoriales, les contrats, etc. Un jour, je me suis sentie prête à plonger dans l’océan du roman, et j’ai entamé mon premier vrai roman, mais j’ai continu à alterner entre nouvelles et romans. Par contre, à mesure que j’ai progressé sur le format long – la technique est différente de celle de la nouvelle – j’ai de moins en moins écrit de nouvelles, faute de temps.

    Comment je sais si un texte sera court ou long ? En gros, quand une idée me vient et que je commence à la travailler (certaines idées maturent dans un coin pendant un certain temps avant le travail !), je sais déjà si ce sera une nouvelle, une novella ou un roman, car même si je n’ai pas encore commencé à développer l’intrigue et le reste, je vois à peu près le potentiel et l’espace dont j’aurai besoin pour l’exploiter. Les seules inconnues sont sur la taille finale, pas le format. Et exceptions mises à part, je me plante rarement sur le format nécessaire : les nouvelles/novellas/romans que je prévois restent dans le format prévu.

    Je pense qu’avoir longtemps travaillé sur la forme courte m’a aidée, aussi, à pouvoir déterminer si tôt ce format. Comme je disais, le format court m’a été très formateur dans mes premiers pas d’autrice ! (même si j’avais encore beaucoup à apprendre côté roman, ensuite, et que je continue d’apprendre encore, vu que l’approche technique diffère)

    Voilà, j’ai encore écrit un pavé ^^ »

    Merci pour cette nouvelle pause café, et vive les textes courts ! 🙂

    1. C’est intéressant ton point de vue d’écrivaine, encore une fois, merci beaucoup pour ton expérience partagée ! Tu rejoins ce que disais Léa Silhol sur instagram : la nouvelle est un formidable moyen d’apprendre. Quand tu me dis que tu vois dans ta tête à peu près le format voulu et que tu t’y colles plus ou moins, je suis vraiment admirative !
      Alors c’est très rigolo parce que la captive de Dunkelstadt je l’ai lu très tôt, en janvier/février je crois ? Je n’avais pas encore bien saisi ce que c’était le format court, et je n’avais jamais entendu parler de novella : du coup, pour moi, c’était un roman, et tu vois, ça l’est resté parce que je ne l’ai pas mentionné dans mon article ! Je ne sais même pas ce que j’ai mis comme tag dessus tiens, je vais aller voir et rajouter « nouvelle » dessus si ce n’est pas le cas. Ou peut-être que je pourrais créer un tag « novella » ce serait plus cohérent !

      Ah, le Horla c’est très rigolo, parce que je ne me suis jamais autant fait chier comme un rat mort sur un texte !! Comme quoi, les ressentis, perceptions et souvenirs déformés… ! Par contre, je me souviens bien de Théophile Gautier, maintenant que tu le dis j’ai étudié quelques nouvelles de cet écrivian à l’école, mais je ne sais plus quand. Je me souviens surtout de la morte amoureuse et d’une histoire de théière ? (c’est fou à quel point mes lectures scolaires m’ont positivement marquée !)

      Je découvre vraiment du coup tout ce monde court là maintenant. Et j’ai l’impression que c’est un monde gigantesque qui s’ouvre à mes pieds ! J’apprends encore, d’ailleurs, j’ai réalisé, avec cette pause café, que je lisais des recueils et des anthologies comme des romans : dans l’ordre et d’une traite. Mais, ça n’a pas forcément bcp d’intérêt ! Du coup, depuis une semaine, je fais traîner mon Féro(ce)cités que je lis comme ça, de temps en temps, une petite nouvelle par-ci, une autre par-là, en fonction de mon envie. En plus, le livre propose un autre ordre en fonction de ce que l’on souhaite lire, je trouve ça top. Du coup, pour chroniquer ça ensuite, ça risque d’être moins facile, mais je verrai à ce moment-là comment je me débrouillerai !

      1. Oui, il y a une nouvelle de Théophile Gautier qui s’appelle La cafetière, justement, et c’est celle, avec La morte amoureuse, qui m’avait marquée à l’époque, mais il en a écrit d’autres toutes aussi sympa !

        Pour La Captive, je l’ai classée dans les Romans sur mon site, mais si je publie une autre novella un jour, je la rangerai au bon endroit 🙂 mais c’est bien une novella ! 🙂

        ce qui est bien, avec les nouvelles, c’est qu’on peut lire les anthos/recueils comme on veut : d’une traite, ou picorer au fur et à mesure. Tout est possible ! 🙂

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