Pause Café #32 – Ecrire une chronique : à chaud ou à froid ?

Eeeeeeet la voilà, enfin ! La Pause Café #32 est arrivée, avec une semaine de retard, désolée. La première de l’année ! Et comme je vous l’avais dit dans la dernière, nous revenons à des choses un peu plus sérieuses. Aujourd’hui, le thème m’a été soufflé par Steven du blog Maven Litterae, au cours d’un de nos échanges sur une pause café, d’ailleurs. Ecrire une chronique : à chaud, ou à froid ? Etes-vous du genre à rédiger vos retours et avis de lecture dès la dernière page tournée ? Ou bien attendez-vous que les choses décantent pour vous y mettre ?

Les pressés vs y’a pas le feu au lac

Binaire, ou pas ?

Je vais commencer cette Pause Café #32 avec un postulat très binaire, qui voudrait qu’il y a deux types de chroniqueurs : ceux qui se jettent sur leur clavier pour garder trace de toutes ces émotions avant qu’elles ne s’enfuient, et ceux qui laissent infuser les choses pour avoir plus de recul dans leurs propos. On aurait alors quelque chose du style « les émotionnels » vs « les cérébraux ». Pour être encore plus caricaturale : les chroniques rédigées de suite pleines d’émotions d’un côté, et celles moins immédiates et plus analytiques de l’autre. C’est con, hein ?

D’ailleurs, ce n’est pas vraiment le cas.

Car il arrive aussi qu’un mélange d’émotions nécessite de retarder l’écriture de la chronique, sans que celle-ci n’en soit dépourvue. Et on peut aussi avoir tout capté d’un bouquin de suite et rédiger un retour plus objectif et analytique hyper carré dans l’immédiat.

Et avouons-le. Nous sommes très nombreux à avoir une liste de chroniques en attente, et devoir rédiger une bafouille des jours, voire des semaines après la lecture. Tout simplement parce qu’on n’a pas six bras et qu’une journée ne contient que 24h.

Enfin, il y a autant de façon de chroniquer que de chroniqueurs, et les gens ça ne se met pas dans des cases. Même si… Même si je trouve qu’on se rapproche d’un type, ou d’un autre, selon nos préférences, manières de faire, de voir etc.

Comment voyez-vous les choses de votre côté ? Est-ce que vous percevez aussi deux grandes manières de faire, ou plusieurs ?

Souvent un mélange mais des penchants décelables

Evidemment, dans les chroniques des uns et des autres que je lis, c’est bien souvent un mix des deux positions. Mais je vois des penchants évidents. Certains retours de lecture sont davantage portés sur l’émotionnel, le ressenti et le subjectif, tandis que d’autres sont plus distancés, avec une contextualisation plus marquée, mais un côté parfois plus scolaire aussi. Ca se voit dans la forme de la chronique (titre, chapeaux introductifs, noms de parties etc.). Dans le style également, et l’écriture. Il y a des chroniques où on sent que la lecture est très fraîche, tant l’émotion vibre dans les lignes (ou parce que le texte… est truffé de fautes – souvent c’est davantage lié à un empressement de la plume provoqué par cet enthousiasme débordant, qu’on parvient à déceler à la lecture). Il y a aussi des chroniqueurs qui communiquent sur l’écriture de leurs chroniques. On peut alors constater que ça chauffe sous le scalp et que chaque mot est pesé, réfléchi, pensé.

Et moi, nulle en gym, je fais le grand écart

Au départ…

En ce qui me concerne, j’ai commencé le blog avec l’idée de proposer des analyses de texte. Mes premières chroniques (Désert, La sève et le givre, Opération Sabines, Les canaux du Mitan…) sont longues, très scolaires, pas forcément agréables à lire. Avec un peu de jargon, et rédigées à la manière d’une dissertation.

Evolution(s)

Evidemment, ma façon de chroniquer a changé. Déjà parce que je ne peux pas toujours faire de blabla de 5000 mots à chaque fois – pas le temps. Et pas l’envie non plus; tous les bouquins ne s’y prêtent pas non plus.

Et malgré mes surlignages intempestifs et ma lubie de décorticage de texte, même si j’aime davantage la plume, la forme et l’écriture qu’une intrigue ou des personnages, j’aime bien être embarquée dans ma lecture. Les histoires à deux balles ou les personnages mal fichus ça me saoule. Si je dis ça, c’est parce que les seules chroniques que je rédige de suite portent sur des bouquins qui m’ont agacée. Ca ne m’empêche pas d’argumenter avec de l’analyse plus factuelle les points que j’ai trouvés négatifs. Mais on sent mon énervement je pense à la lecture. La première chronique de ce style c’était pour Arkane de Pierre Bordage (que j’ai retouchée depuis, parce que c’était un peu rude quand même le premier jet).

Aujourd’hui

Forcément, ce genre de chroniques m’a permis de mettre un peu plus de moi dans mes avis lecture. J’ai envie de vous donner envie de lire les bouquins que j’ai trouvés formidables. Or, vous serez davantage convaincus si je vous parle des émotions que tel bouquin a provoquées que si je vous dis que l’utilisation de l’hyperbole dans ce texte était remarquable. Et pour mettre de l’émotion dans mes retours, je ne peux pas attendre des plombes avant d’écrire. Parce que j’enchaîne les lectures, et mon cerveau fait un tri drastique. Passée une semaine, je commence à oublier pas mal de choses de mes lectures. Vous me direz, c’est aussi la preuve qu’un texte n’est pas foncièrement marquant – certes.

Mais il y a aussi des textes compliqués (La mer sans étoiles, La maison des feuilles…) pour lesquels je n’ai pas pu écrire la chronique de suite. Il fallait d’abord que dans mon esprit, les choses s’assemblent. Mais pas attendre non plus trop longtemps, de peur que tout se mélange de nouveau…

Bref, tout ce blabla pour vous dire que je fais un peu de tout. Parfois, c’est dans la foulée; parfois, j’attends plusieurs jours pour mettre au clair mes idées. J’attends rarement plus de 15 jours, sinon pour moi c’est foutu. J’essaie désormais de mixer un peu émotions et analyses, dont dépend le délai avec lequel je chronique.

Et vous, vous vous situez où ?

La Pause Café #32 ou le grand retour des questions !!

Etes-vous du style « vite, tout est frais dans ma mémoire, je couche tout ça sur le papier de suite », ou « je réfléchis encore à ce que la page 97 pouvait bien signifier, j’attends une semaine avant de voir si j’ai une révélation » ?
Ou bien peut-être courez-vous après vos chroniques, dont la liste d’attente est aussi longue que votre PàL ?
Avez-vous déjà eu l’impression de ne pas avoir réussi à dire tout ce que vous souhaitiez sur une chronique, et de la faire mûrir avant publication ? Avez-vous déjà eu l’impression, en relisant vos chroniques, que l’une d’entre elles aurait gagné à être écrite avec un peu plus de recul ?
Amis auteurs, est-ce que votre casquette écrivain vous amène à lire de manière plus attentive sur certains aspects et à chroniquer avec davantage de recul qu’un lecteur lambda ?

 

C’est tout pour cette Pause Café #32, j’espère que le sujet vous a plu, fait réfléchir à vos pratiques et donné envie de commenter. Cela fait longtemps qu’on a pas échangé, aussi n’hésitez pas à partager en commentaires votre avis sur la question, votre vision des choses et votre ressenti aussi. Comment écrivez-vous vos chroniques ? J’aimerais beaucoup le savoir 🙂 On se retrouve dans trois semaines pour un prochain numéro !

29 commentaires sur “Pause Café #32 – Ecrire une chronique : à chaud ou à froid ?

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  1. GENIAL CET ARTICLE !

    C’est incroyable comment tu m’as plus que cerné et j’ai eu l’impression que tu livrais une analyse parfaite de mes avis rédigés à chaud et dans l’émotion ! Notamment avec cette partie : ou parce que le texte… est truffé de fautes – souvent c’est davantage lié à un empressement de la plume provoqué par cet enthousiasme débordant, qu’on parvient à déceler à la lecture…
    Mille excuses mais en plus il est vrai qu’à peine terminer un bouquin, je m’en vais vapoter et écrire mon avis sur mon téléphone pour enfin le transférer sur mon ordinateur.

    En plus d’écrire à chaud, c’est un véritable rituel chez moi et j’avoue que j’ai déjà tenté d’écrire sur une œuvre le lendemain, page blanche et directement sur mon ordinateur encore page blanche.

    Ce qui est assez drôle et je suis sûr que l’on pourrait creuser le sujet mais je suis certain qu’un ‘type’ de chroniqueur est attiré par le même type de chronique et je lis davantage de chroniques à chaud que d’analyses poussées du sujet. Il en est de même d’ailleurs dans ma lecture des avis et mes rédactions de commentaire.
    J’ai envie de répondre rapidement et en suivant mes émotions afin que le procédé paraisse aussi spontané qu’une conversation normale. Ce qui d’ailleurs se rapproche totalement et naturellement de la personne que je suis dans la vie.

    De ton côté, je trouve tes articles parfaitement dosés entre émotivité et analyse et je trouve que cela apporte un certain relief et une pertinente profondeur à tes avis que je porte en référence.

    Merci pour cette première PC qui a plus que raisonné en moi 😉

    1. Ouhlala que d’enthousiasme ! Je ne m’attendais pas à autant 🙂 Merci Steven, lire ton retour m’a fait très plaisir et bien sourire 🙂
      Et merci de m’avoir soufflé à l’oreille cette idée de pause café !
      Alors je tiens à préciser qu’effectivement tu as été une source d’inspiration pour illustrer la chronique à chaud, mais mes remarques sont générales, et concernant beaucoup de blogueurs 🙂 Mais je me doutais que tu écrivais à chaud, l’émotion de ta lecture ressort tellement intacte, c’est assez incroyable de te lire !Ton point de vue est d’ailleurs intéressant, quand tu compares ton retour une conversation spontanée : c’est effectivement ce qui ressort de tes chroniques, très vivantes, et je t’imagine sans peine faire un retour à l’oral de ces lectures ! (quant aux fautes, c’est quelque chose d’assez fréquent et partagé, et ce quelque soit le blog ^^ mais effectivement, ça traduit une sorte de passion effrénée dans les retours écrits à chaud je trouve, et cela m’amuse assez 🙂
      Il y a quelque chose de vrai dans ce type de chroniques, de non feint dans le ressenti, comme la première phrase de ton commentaire : on sent que ça vient du cœur, et c’est très touchant à lire. Tu parviens à émouvoir ton lectorat, et ça c’est vraiment précieux.

      de mon côté, oui j’essaie de faire des efforts pour mettre un peu plus de passion et d’émotion justement, contrairement à mes débuts – je suis contente que cela te plaise, et si tu utilises encore le mot « référence » pour mon blog, je vais devenir rouge comme une tomate ^^
      Merci encore Steven pour ton retour !

  2. Comme Steven, je suis impressionné par la qualité de ton analyse : je me retrouve parfaitement dans certaines parties.

    Comme toi, semble-t-il, je mélange un peu des deux. Surtout par manque de temps. Car parfois, quand j’ai fini un livre tard le soir, je n’ai pas le courage de Steven : je pose donc le bouquin sur ma table de nuit sans sortir mon téléphone et la journée suivante commence sans que j’ai pu écrire quoi que ce soit. Parfois, à peine l’ai-je terminé que je rédige un avis.

    Merci pour cette belle synthèse, fort agréable à lire, comme tous tes billets d’ailleurs.

    1. Je te remercie beaucoup 🙂 Je pensais avoir fait quelque chose de très stéréotypé, je ne m’attendais pas à un tel enthousiasme ni que chacun puisse se retrouver dans cette analyse.
      Finalement, on est tous un peu des deux, à faire au mieux, en fonction du temps, de notre forme et de nos activités multiples…
      Malgré tout, je trouve, au bout du compte, que ce qui est intéressant c’est ces différences et aussi nos approches par rapport à un bouquin, qui sont très variées : on peut avoir dix chroniques toutes différentes sur un même livre, ça rend les choses assez passionnantes !
      Merci pour ton passage 🙂

    1. Ah bon ? Je ne vois pas du tout pourquoi ^^
      Sans rire, ça rejoint ce qu’on se dit tous : nos journées sont tellement chargées, que les chroniques ça vient après le reste – souvent des semaines et des mois après. On fait au mieux ! Mais clairement, tu as d’autres priorités désormais, et beaucoup plus réjouissantes 🙂

  3. Je suis un peu des deux. Pour les romances, c’est davantage des chroniques à chaud, tournées vers l’émotion ressentie, l’histoire, les personnages. C’est celle que j’arrive à écrire le plus facilement. Pour l’imaginaire, je prends plus mon temps, même si je ne vais me mentir, je ne fais pas non plus de l’analyse de texte. Même si j’adore lire, je ne suis pas une littéraire pour autant. De plus, les phrases, les mots m’échappent souvent et si je ne pense pas à les noter je les oublie. Si bien que je galère parfois à écrire mes avis quand j’ai attendu trop longtemps par manque de temps pour l’écrire (par exemple, Alfie pour lequel j’avais plein de choses à dire mais que je n’ai pas pensé à noter et je sais que mon avis ne me satisfera pas autant que si je l’avais écrit à chaud). En fait, il y a un bon moment pour écrire un avis, le tout est d’être disponible quand il arrive et de savoir l’identifier. Par exemple, j’ai écris Carne à chaud mais j’ai fini par retravaillé mon avis plus tard car c’était une lecture à digérer, pour laquelle un avis à froid aurait été meilleur. Enfin, tout ça c’était un peu avant quand j’avais plus de temps pour moi car comme j’ai envie de parler de mes lectures mais que j’ai moins de temps pour rédiger mes avis et que je n’aime pas les faire trainer, ces derniers restent davantage en surface aujourd’hui 😔

    1. Hé oui, mais malheureusement, on n’a pas six bras et la journée n’a que 24h, alors on fait au mieux comme on peut… Je n’aime pas faire traîner non plus, et comme toi plus j’attends plus c’est difficile. Quand je sens que je vais ramer (par manque de choses à dire ou d’inspiration), je programme mon retour dans les avis flash du mois, que je rédige au fur et à mesure. Franchement, ça m’a soulagée d’un gros poids ces avis flash.
      On en a déjà parlé de notre façon de lire, mais rien n’oblige personne à faire des analyses de textes littéraires; comme je le disais, de toute façon je pense que ce n’est pas ce qui va forcément convaincre les gens de lire le bouquin. Et puis on a chacun nos envies, attentes et façons de lire, c’est aussi ça qui fait que nos blogs à toutes et tous se complètent, parce que les regards, angles d’attaque etc sont différents.
      Mais je comprends aussi ce que tu dis vis à vis de Carne (digérer, c’est le mot !!) et d’Alfie : c’est pour ça que je prends souvent des notes, sur le téléphone ou dans un carnet pour ne pas oublier des trucs qui m’ont marquée pendant la lecture.

  4. Encore un chouette sujet 😊
    Dans mon cas, tout dépend.
    Si c’est un livre qui m’a agacée ou que j’ai adoré, généralement j’écris la chronique dans la foulée. Par contre, je ne publie jamais dans la foulée, et surtout, je relis ces articles là à quelques jours de distance. Dans le premier cas, je veux m’assurer que je n’ai pas été trop dure et/ou que j’aie toujours le même ressenti à froid, dans le second, je veux m’assurer à l’inverse que je n’ai pas été trop gentille (parfois, même si j’ai adoré, des points négatifs peuvent m’apparaître après, par exemple).
    Dans la majorité des cas, en revanche, j’écris quand j’ai le temps, l’énergie et l’envie. Parfois, je prends quelques notes de trucs que je veux signaler et que je ne veux pas oublier, mais voilà.
    Pour la rédaction, là encore, tout dépend. Parfois, j’ai plein de trucs à dire, et du coup je préfère faire des parties pour ne pas me paumer moi, et que ça ne semble pas trop indigeste. Sinon, je rédige au feeling.
    Dans tous les cas, la publication se fait plus tard (parfois plusieurs mois plus tard selon ce que dont je veux parler en priorité), et j’essaie de repasser au moins une fois dessus avant la publi.

    1. On a a peu près le même fonctionnement : je révise systématiquement mes textes avant publication, pour voir si tout est bien dit et bien écrit. Et je prends aussi des notes pendant la lecture pour me garder une trace de mes ressentis et trucs importants dont je voudrai parler ensuite.
      Du coup, comme toi ça m’arrive d’arrondir les angles en cas de lecture très moyenne, ou de nuancer quand j’ai adoré une lecture – et en cela, les lectures des chroniques des autres, notamment celles qui n’ont pas du tout le même regard que le mien, s’avèrent très instructives !

      1. Oui, pareil. Une fois que j’ai écrit la chronique, j’aime bien aller lire d’autres avis, des fois ça me fait nuancer des points aussi.

  5. Sujet intéressant. Ici c’est systématiquement à froid parce que je suis toujours très en retard sur mes chroniques, mais j’aimerais faire autrement, notamment à cause de la mémoire de poisson rouge.

    1. Je te comprends… jongler avec toutes nos activités c’est compliqué, et bien souvent les chroniques viennent après le reste, ce qui est bien normal. Par contre, quelle galère en effet de devoir écrire une bafouille quand les souvenirs se sont déjà bien estompés ! Rien que le fait d’être plongé dans une autre lecture c’est parfois difficile de se remettre dans le bain de la précédente… On fait au mieux !

  6. Réflexion intéressante. Je ne pense pas avoir écrit une seule de mes chroniques à chaud. Tout simplement parce que je finis rarement les romans à une heure de la journée qui me permet me placer devant l’ordinateur juste après. Certaines lectures ont besoin de décanter afin que je cerne bien pourquoi j’ai aimé ou non. Je suis le genre à prendre des notes au cours de ma lecture. Ça m’aide à pointer des éléments que je souhaite mettre en avant et à ne pas les oublier. Étant donné que j’ai une bonne mémoire, quelques mots-clés fait ressurgir aisément l’élément et l’émotion avec lequel il est en rapport, même des mois après.

    1. Je confirme, tu as une très bonne mémoire pour te souvenir, par le biais de mots clés, d’éléments plusieurs mois après ! Je suis admirative de cette capacité que tu as.
      Je suis plutôt comme toi, à faire décanter les choses, surtout quand la lecture a été éprouvante pour x raisons (positivement ou pas). J’aime aussi prendre des notes pendant ma lecture !
      D’ailleurs, quand je disais que j’écrivais à chaud certaines chroniques (notamment celles relatives à des lectures catastrophiques), c’est vrai mais je ne publie jamais dans la foulée – il y a toujours plusieurs relectures à un ou deux jours d’intervalle pour nuancer et être un peu moins brute dans mes propos.
      Merci pour ton passage ! Je découvre ton blog par cette occasion, d’ailleurs, je vais venir visiter ton petit chez toi 🙂

      1. Merci. J’espère que tu apprécieras mes chroniques.🙂 Je relis aussi mes écrits avant publication car mes phrases ne sont pas toujours claires. Et puis j’ai l’habitude de dire que l’ordinateur me rend idiote. Je fais de ces fautes parfois. 😅

        1. J’ai remarqué qu’écrire à l’ordinateur ou sur papier ce n’était pas vraiment pas la même chose ni le même fonctionnement de l’esprit – sur PC, on revient en arrière on copie colle, on jette des trucs en vrac parfois pour s’en rappeler après, et au montage… ça peut coincer parfois en effet 😀
          L’important c’est de se relire avant publication pour que ce soit grosso modo lisible !

  7. Un sujet intéressant d’autant que je ne me suis jamais posée la question.
    Comme toi, au bout d’une semaine, j’oublie beaucoup de choses d’un livre, et ayant quelques tendances perfectionnistes, ça me perturbe vraiment de ne pas être capable de restituer la plupart de ses qualités. Toutes mes chroniques sont donc écrites à chaud, étant en outre plus dans l’émotion que l’analyse littéraire classique. Si au bout d’un ou deux jours après la fin d’un livre (plus pour mes articles mini-chroniques en pagaille), je n’ai pas eu le temps d’écrire mon avis, je ne chronique tout simplement pas le livre.
    En revanche, je ne publie quasiment jamais un avis après l’avoir rédigé. Quand je le peux, je laisse passer une ou deux semaines avant de le reprendre, de retravailler les phrases qui manquent de fluidité, de supprimer, d’ajouter ou de changer l’ordre des paragraphes pour que l’enchaînement des idées soit plus logique…

    1. Du à chaud mais retravaillé, donc : c’est une bonne idée, car tu conserves tout ce qui te faisait vibrer pendant ta lecture avec un rendu très vif des émotions, pour peaufiner sur la forme ensuite. C’est une façon de faire que je trouve très originale et pleine de bonnes idées !

        1. Oui, avec nos expériences et ressentis, peut-être qu’au départ on avait plus ou moins tous la même idée et le même fonctionnement, et puis chacun s’est adapté en fonction de son temps, de ses envies… ça donne des choses assez différentes au final !

  8. Sur le spectre décrit ici je me situe plus du côté des émotionnels tout en conservant une certaine analyse analytique et une présentation scolaire avec parties et titres, malgré un langage penché dans l’instinctif et des fautes (mais ça, je crois pas que ça dépende vraiment du délai entre lecture et chronique pour moi ^^).
    J’étais au départ plutôt dans l’analytique, écrivant des brouillons, prenant des notes très poussées en cours de lecture etc. Mais j’ai vite trouvé ça ingérable et gonflant et j’ai décidé de laisser parler la passion avant tout.
    Parfois, je mets un peu de délai, soit parce que le livre m’y oblige (livre complexe à chroniquer, émotions trop intenses, etc.) ou parce que la vie m’y contraint. Mais généralement j’aime avoir écrit une chronique avant d’entamer un autre livre. Pour ne pas oublier ce que je voulais dire à son propos surtout. C’est aussi un choix édito en somme. Je n’ai pas un blog qui a pour vocation d’analyser, d’autres le font admirablement bien. Le mien a vocation de partage d’émotions et d’humanité. C’est comme ça que je suis, toujours dans l’instinctif et dans l’émotionnel au jour au jour donc ça me semble logique.

  9. Je vais faire court : à froid la plupart du temps et à chaud de temps en temps mais ces derniers finissent en général par être totalement retravaillés. Je ne tiens pas de blog même si j’en lis régulièrement certains donc je ne me sens pas obligée de fournir du contenu. Si je n’ai pas de chroniques à rendre ça ne me pose pas de soucis particulier.
    En revanche, si je laisse passer trop de temps entre la lecture et la rédaction d’un avis, il ne restera de ma lecture que l’impression générale que le récit m’aura laissé donc passé un certain délai, je ne rédige plus la chronique.

    1. Je te rejoins, c’est très difficile de faire un retour construit sur une lecture qui commence à dater un peu, les impressions c’est souvent trop diffus pour parvenir à mettre des mots dessus.
      Tu as abandonné l’idée de créer ton blog, ou c’est toujours dans les tuyaux ? 🙂

  10. Encore une chouette pause café ! 🙂
    Ici c’est à chaud, parce que j’ai tellement de choses en tête, entre le livre que je viens de lire, le roman que je suis en train d’écrire, les conseils aux lecteurs à la bibliothèque, si je traîne trop, j’oublie une partie de ce que j’ai ressenti / pensé lors de ma lecture. D’ailleurs, je suis en train de me constituer un journal de lecture papier, parce que j’ai aussi un problème de temps qui fait que parfois, par la force des choses, ce sera à froid.

  11. Moi c’est « quand j’ai le temps », parfois c’est le jour même, parfois une semaine après, mais je sais pas si c’est plus analytique ou pas selon le cas. Mais c’est pas un but recherché, c’est juste quand je me sens de me poser sur le pc pour faire du blog 😀

    1. Le temps c’est le nerf de la guerre…
      En effet, je sens, à lire tes chroniques, que tu ne te poses pas vraiment ces questions (il n’y a pas de jugement dans mon propos) : ça donne à tes chroniques un goût de liberté, de ton, de timing… qu’on ne trouve pas forcément ailleurs. Un côté « rien à foutre du carcan, j’écris comme ça me plaît et puis voilà » et ça fonctionne bien (en tout cas ça fonctionne pour moi 😀 ).
      Tu écris quand t’as le temps et avec plaisir, ça se ressent, même si tu n’as pas aimé le bouquin – et j’ai toujours trouvé que tes retours étaient équilibrés.

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