Pause Café #12 : Lisez-vous des auteurs indépendants ?

Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle Pause Café #12 ! Je vous en avais parlé il y a quelques temps, dans la Pause Café sur la chaîne du livre. Nous y voici : parlons autoédition ! Ou plutôt édition indépendante, je trouve ça plus classe que « autoédition ». J’ai un peu eu le temps de travailler le sujet, et de centraliser ici des infos, références, qui me guident au quotidien. J’espère que ces éléments vous seront utiles aussi, et que ce sujet vous donnera envie de lire des auteurs indépendants.

Qu’appelle-t-on autoédition ?

Je vous renvoie au circuit classique de la chaîne du livre :

Auteur –> Editeur –> Imprimeur –> Diffuseur –>  Distributeur –> Libraire –> Lecteur

Dans l’autoédition, on va sauter quelques maillons de la chaîne. Je vais raccourcir (au risque de ne pas être très nuancée, mais bon, je ne fais pas une thèse non plus sur le sujet ici), pour faire simple. En gros, l’auteur fait tout le travail éditorial lui-même. Il gère aussi l’impression (à lui de trouver son imprimeur ou de faire imprimer par ses propres moyens), cherche des revendeurs et des plateformes de distribution, fait sa promotion lui-même, et assure souvent aussi des ventes.

En gros, dans ce circuit, l’auteur endosse beaucoup de rôles et avance beaucoup d’argent.

Pourquoi l’autoédition ?

On pense que les auteurs se tournent vers l’autoédition en cas de refus de publication dans une maison d’édition. Que c’est donc un choix par défaut. Mais pas vraiment en fait. De plus en plus d’auteurs choisissent cette voie-là pour plusieurs raisons : conserver ses droits d’auteur, garder le contrôle sur son œuvre à toutes les étapes de sa création, s’assurer qu’aucune d’entre elles ne soit zappée…

Certains auteurs font aussi un choix hybride : selon le public visé, ils savent que tel bouquin ne se vendra pas auprès d’une ME, et donc se tournent vers l’AE, alors même que d’autres de leurs œuvres sont éditées dans le circuit classique.

C’est malgré tout un cheminement long et difficile, notamment pour trouver son public et faire les bons choix. Aussi beaucoup proposent un accompagnement pour s’engager sur cette voie. Je pense notamment à Nathalie Bagadey, ou l’auteur Gaetan Ballester sur son compte instagram Lecture obscure qui partage son expérience.

Il faut aussi préciser que l’auteur n’est jamais seul, du moins dans la phase d’écriture. Il peut s’accompagner de plusieurs autres acteurs qui l’épauleront dans son travail (et cela vaut autant pour un auteur qui veut s’autoéditer que pour celui qui se fera éditer dans une maison ensuite). Je pense notamment aux alpha-lecteurs, bêta-lecteurs, correcteurs… Certains proposent leurs services dans des prestations sur mesure; c’est par exemple le cas de Sandy Ruperti (services aux auteurs de Wonderfactory), Elebora ou Les étagères de Jessica. J’en profite pour vous recommander ces trois personnes si vous avez besoin d’accompagnement dans votre parcours : elles sont dignes de confiance, très compétentes, et savent être à l’écoute de vox envies et respectueuses de vos textes. Je mentionne aussi la plateforme CoCyclics, qui réunit toute une tripotée de bêta-lecteurs prêts à relire vos œuvres.

Mon expérience de l’autoédition en tant que lectrice

Est limitée. D’où l’absence totale d’exhaustivité et d’objectivité dans ce blabla. J’ai découvert l’AE sur le tard, l’an dernier, quand j’ai postulé comme jurée du Prix des Auteurs Inconnus. Par la suite, je me suis inscrite sur Simplement.pro, où j’ai pu chroniquer des romans proposés par des auteurs qui m’ont fait confiance.

Je n’ai pas encore eu la chance de tomber sur une pépite dans mes quelques lectures autoéditées. Un des romans autoédités qui m’a le plus plu est celui de KeoT, Conditions Générales d’Usurpation. Et je n’oublie pas que Vert-de-Lierre de Louise Le Bars a d’abord été autoédité, au départ, tout comme Ezéchiel de Sophie Griselle, deux livres qui ont fini dans mon Top 12 de l’année 2021.

En fait, j’ai un problème majeur avec l’édition indépendante. C’est le nombre de sorties mensuelles absolument phénoménal, qui me fait peur. Je n’ai pas le temps – ni l’envie, objectivement – de passer des heures à faire de la veille pour aller dénicher un titre dans ce raz de marée d’écrits, et risquer en plus qu’il ne me plaise pas pour X raisons. Vous me direz que c’est pareil dans l’édition classique; oui, mais avec un effet moindre : les maisons que je suis publient rarement plus de 20 bouquins par an, que je ne lis pas tous d’ailleurs, et j’en lis des avis chez d’autres chroniqueurs pour me faire une idée. Plus difficile avec des œuvres indépendantes de trouver des retours.

Et maintenant ?

J’ai abandonné Simplement.pro, trop chronophage pour moi, et n’ai pas candidaté de nouveau au Prix des Auteurs Inconnus, pour la même raison.

Mais je suis consciente que je passe à côté de bouquins super. Aux Imaginales, j’ai rencontré Abby, qui propose sur son compte instagram Le portail de l’autoédition une belle mise en avant des auteurs indépendants, avec des récapitulatifs en image des sorties, des focus sur des auteurs à suivre etc. Il y a également des chroniqueurs qui ont dédié leur activité au service des auteurs indépendants, je pense notamment à Imaginencre, qui me fournit également pas mal d’idées lecture. Et ça m’aide vraiment bien à m’y retrouver.

Et puis avec les réseaux, je commence à avoir mon petit portefeuille d’auteurs à suivre. Je mentionnais KeoT tout à l’heure, mais il y a aussi Isaac de Mont, dont j’ai lu Ex-Libris, une petite merveille gothique; Josépha Juillet, avec sa série Terre des Ombres; Ielenna et ses Chroniques des Fleurs d’Opale; Audrey Weisseldinger, que j’ai rencontrée aux Imaginales et à qui j’ai acheté son roman Gemmae (lecture à venir, dans ma Pal d’hiver), ou encore Maude Elyther, dont je suis en train d’ailleurs de bêta-lire son roman de fantasy animalière. Je suis aussi les auteurs derrière le pseudo Jenck Franer, qui avaient candidaté au PAI avec la saga Le mendiant d’os… Au fur et à mesure de mes rencontres, réelles ou virtuelles, ce petit carnet d’adresses se remplit petit à petit.

Et vous ?

Bref, après vous avoir expliqué dans cette Pause Café#12, en long, en large et en travers, le brouillard dans lequel j’étais concernant l’édition indépendante, et la manière dont j’essaie de trouver mon chemin, je suis curieuse de connaître votre rapport avec celle-ci.

Lisez-vous des auteurs indépendants ? Si oui, comment ? Je veux dire par là : est-ce l’essentiel de vos lectures, ou les partagez-vous avec des édités ? Auriez-vous des auteurs à me conseiller ?
Si non, pourquoi ? Qu’est ce qui vous freine ?
Y a t-il des auteurs dans la place, qui seraient passés par ce circuit et qui voudraient raconter un peu leur parcours, expliquer pourquoi ce choix, et ce qu’ils en ont retiré comme enseignement ?

J’ai hâte d’avoir votre point de vue sur tout ce pan de la littérature qui a tendance à passer à côté des radars des chroniques, réseaux et blogs. Il faut dire que faire la promotion de son œuvre quand on est seul… c’set quand même un boulot énorme. A part entière, même… Il faut du temps, pour ça. Et le temps… C’est peut-être la denrée la plus rare de notre époque !
J’espère que cette Pause Café #12 vous a plu, même si finalement je me rends compte qu’on ne rentre pas vraiment dans le détail. Néanmoins, si je vous ai donné envie de découvrir des auteurs indépendants et si je vous ai fait découvrir des comptes et des personnes passionnantes à suivre, je me dis que ce blabla livresque aura atteint son but ! N’hésitez pas à partager votre ressenti, et votre expérience !

17 commentaires sur “Pause Café #12 : Lisez-vous des auteurs indépendants ?

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  1. Comme toi, je manque de temps et, de plus, je pense que l’éditeur fait un bon travail de filtre. Alors, sans doute, certains bons livres sont ainsi laissés de côté, mais après avoir essayé quelques livres auto-édités, j’ai, la plupart du temps, été très déçu. Donc, je vais vers des valeurs sures. Et de toutes façons, déjà, ma P.A.L. déborde !

    1. Tu as raison, je pense que les éditeurs savent qu’une histoire est bonne, bien ficelée, et porteuse, et qu’ils ont un flair incomparable. Par contre, de plus en plus je lis des textes mal relus, pas corrigés, et ça me déçoit beaucoup. Je pense que pas mal de maisons n’ont pas les moyens de mener tout ce travail, tout en conservant un prix correct. J’ai la sensation que l’étape de relecture est celle qui est la plus sacrifiée.

      Mais comme toi, dur dur de trouver une pépite à lire en AE. Je pense qu’il y en a autant que pour les édités, mais comparées au nb de sorties plus énorme qu’en édition classique, tomber dessus ressemble parfois à la recherche d’une aiguille dans une botte de foin…
      Et ma PAL est bien remplie aussi !! mais il y a des titres AE dedans désormais 🙂 j’espère que les faire découvrir ici te donnera envie de les ajouter à ta PAL, en espérant que celle-ci ne finisse pas par dégringoler sous son poids 🙂

  2. Encore un article très bien documenté et intéressant !
    Peut-être faudrait-il préciser que, pour Cocyclics comme sur d’autres forums de bêta-lecture (jeunes écrivains…), il faut avoir beaucoup bêta-lu pour être bêta-lu à son tour. Ceux qui veulent aller plus vite feraient sans doute mieux de passer par Scribay (le contrat d’entraide existe mais il est tacite et ne repose pas sur des admins ou un nombre de posts comme sur les forums cités) ou directement par instagram, où il existe des communautés d’auteurs AE très actives. D’ailleurs je te conseille de lire R. Oncedor, qui écrit de la Fantasy de bonne qualité et possède déjà une certaine expérience dans l’auto-édition, avec toute une communauté derrière elle. J’avais des a-priori plutôt négatifs sur l’AE au départ, mais les auteurs comme elle sont ceux qui m’ont fait changer d’avis sur l’auto-édition.
    Dernier point, j’ai un peu tendance à me méfier de ces services d’accompagnement à l’édition qui fleurissent un peu partout ces derniers temps, surtout lorsqu’ils proviennent de professionnels de l’édition d’ailleurs… je trouve ça un peu malhonnête de se faire payer pour aider à l’édition de romans qui, du coup, ne passeront pas par le circuit classique, et à terme, on peut se demander si cette tendance ne risque pas d’encourager les ME à compte d’auteur (déguisé ou non). Je comprends bien que les petits éditeurs aient envie de diversifier leurs prestations dans un secteur difficile et très concurrentiel, mais je ne sais pas si cela va se révéler un avantage pour les auteurs au final de se retrouver dans la position de « client » des ME… si les éditeurs s’habituent à les faire payer, et si eux-mêmes s’y résignent pour être sûrs d’être édités, est-ce que toutes les ME ne finiront pas par faire payer ce service, un peu à la manière d’un agent ?

    1. Merci pour ton retour et tes éclaircissements sur CoCyclics, j’ignorais qu’il y avait cette contrainte. Scribay je ne connaissais pas, merci ! Oui effectivement instagram contient de belles communautés d’auteurs indépendants. Merci aussi pour ton conseil lecture, je vais regarder ça !
      Je comprends ton point de vue et tes questionnements sur ces activités qui fleurissent. Dans le cas des trois personnes que je conseille ici, seule Sandy Ruperti est aussi éditrice (Magic Mirror), mais elle ne propose son activité qu’en solo, et bien décorrélée de sa maison. D’ailleurs, elle accompagne les auteurs quels que soient leurs choix ensuite de circuit.
      Je n’ai pas connaissance de maison d’édition qui proposerait également ces prestations-là, mais effectivement si c’était le cas, ça poserait question et ce que tu pointes est très juste…

  3. Coucou, je lis des édités et depuis 2 ans j’inclus progressivement des auto-édités dans ma bibliothèque.
    Ça a commencé quand j’étais bêta-lectrice bénévole, en discutant avec des auteurs j’ai découvert le monde de l’auto-édition. De fil en aiguille j’ai commencé à accepter des SP d’auteurs AE puis j’ai intégré le Prix des Auteurs Inconnus 2020 (qui m’a amenée à te rencontrer pour mon plus grand plaisir ^^).
    En tant que freelance je travaille aussi bien avec des auteurs qui visent l’AE que les ME, et même occasionnellement avec une éditrice.
    L’immense majorité des auteurs AE avec qui j’ai échangé le sont par choix : ils veulent pouvoir choisir la couverture, la mise en page, ne pas avoir à dénaturer leur texte pour effectuer des coupes ou de gros changements souhaités par un éditeur (pour arguments commerciaux), gérer leur propre campagne de promotion.
    C’est un énorme travail quand on veut produire un livre de qualité, il faut aussi savoir s’entourer de professionnels (graphiste, correcteur, etc.) ce qui a donc un coût non négligeable.
    Pour moi l’AE est un vrai parcours, et pas une voie de garage pour auteurs frustrés.

    Pour faire mon choix dans la masse, je suis les auteurs pour qui j’ai travaillé et dont l’univers m’a plu. Et également certains comptes bookstagram avec qui je partage des goûts communs, ça me permet de faire un tri.

    1. Ahah on s’est rencontré au PAI, donc j’ai une petite idée de qui tu es :-)Le plaisir est partagé aussi 🙂
      Merci pour ton retour ! ton témoignage est intéressant, et montre bien qu’effectivement l’AE n’est pas le « salon des refusés ». J’ai lu bcp de retours d’auteurs qui effectivement veulent pouvoir choisir leur propre couverture, faire leur propre promo (que parfois, des ME font a minima…)… bref, garder la main sur leur œuvre. Et comme tu le dis, il faut vraiment s’entourer !
      Instagram pour ça, étonnamment, est vraiment chouette; je dis étonnamment car on y trouve beauuuucoup de post qui relaient toujours les mêmes bouquins, ça fait la hype du moment, mais il y a une belle communauté indépendante sur ce réseaux en parallèle.

  4. Coucou, je lis des édités et depuis 2 ans j’inclus progressivement des auto-édités dans ma bibliothèque.
    Ça a commencé quand j’étais bêta-lectrice bénévole, en discutant avec des auteurs j’ai découvert le monde de l’auto-édition. De fil en aiguille j’ai commencé à accepter des SP d’auteurs AE puis j’ai intégré le Prix des Auteurs Inconnus 2020 (qui m’a amenée à te rencontrer pour mon plus grand plaisir ^^).
    En tant que freelance je travaille aussi bien avec des auteurs qui visent l’AE que les ME, et même occasionnellement avec une éditrice.
    L’immense majorité des auteurs AE avec qui j’ai échangé le sont par choix : ils veulent pouvoir choisir la couverture, la mise en page, ne pas avoir à dénaturer leur texte pour effectuer des coupes ou de gros changements souhaités par un éditeur (pour arguments commerciaux), gérer leur propre campagne de promotion.
    C’est un énorme travail quand on veut produire un livre de qualité, il faut aussi savoir s’entourer de professionnels (graphiste, correcteur, etc.) ce qui a donc un coût non négligeable.
    Pour moi l’AE est un vrai parcours, et pas une voie de garage pour auteurs frustrés.

    Pour faire mon choix dans la masse, je suis les auteurs pour qui j’ai travaillé et dont l’univers m’a plu. Et également certains comptes bookstagram avec qui je partage des goûts communs, ça me permet de faire un tri.

  5. C’est une Pause café encore très intéressante que tu nous proposes ! 🙂
    Je plussoie pour les personnes offrant leurs services que tu as cité, à Cocyclics (où je traîne depuis 2007 et qui, hors bêta-lecture, offre énormément d’outils utiles (sujets sur des thèmes précis, aide à la motivation pour terminer ses premiers jets, etc), j’ajouterai le forum l’Atelier Perché, qui a ouvert il y a un peu plus d’un an et propose une démarche similaire, avec un souci d’inclusivité en plus.
    De mon côté, comme tu le sais, je croule sous les lectures à faire, je passe déjà du temps à trier parmi les sorties – que ce soit sur le plan pro ou perso – alors l’auto-édition, certes, j’en lis, mais très peu faute de temps.
    (Il y a la librairie Jeunes pousses qui propose de l’AE au fait, pardon pour la digression !)
    Pour le moment, en édition indé, j’ai lu Rozenn Illiano (c’est par ce biais que j’ai connu son écriture, d’ailleurs). Dans ma PAL il y a le livre de Betty Piccioli, Les demoiselles d’honneur préfèrent les kilts, ceux de Céline Badaroux, le premier tome de Fanal de Emilie Chevallier (il se peut que je me lance un jour dans sa trilogie Chiennes d’Hadès). Je louche aussi sur les livres de Anne-Sophie Hennicker et celui de Audrey Weisseldinger. Bref, petit à petit, je découvre des noms, et souvent les sujets qui m’accrochent me font craquer.
    Mais ça reste une goutte d’eau dans l’océan de la production ! Les livres édités traditionnellement restent la majorité de mes lectures.

    1. Merci pour la librairie des jeunes pousses ! Je l’ai conseillée à une instagrammeuse juste après ton commentaire 🙂
      Rozenn Illiano est d’autant plus intéressante que comme Betty Piccioli, elle est une autrice hybride, étant à la fois éditée et indépendante.
      Merci pour les autres références, je vais regarder ! Et Audrey évidemment, j’ai d’ailleurs lu qu’elle travaillait sur son tome 2 de Gemmae récemment 🙂
      Et oui, nos lectures sont une goutte d’eau, mais quand y réfléchit bien, dans l’édition classique, c’est pareil… Il fauudrait… tiens ! un retourneur de temps ^^

      1. Oh oui, un retourneur de temps ! Ce serait tellement pratique !
        Avec plaisir pour les références, de mon côté j’ai listé les tiennes (il faudrait que je me laisse tenter par Maud Elyther !)

        1. J’ai son roman La chambre nymphale dans ma PaL, je l’ai programmé pour le ABC de l’imaginaire cette année. Il avait été édité par NdA à l’époque !

  6. Alors, en tant que lectrice : j’en lis, mais assez peu, essentiellement parce qu’il y a énormément de sorties et qu’il est difficile de faire un tri. Les auteurices autoédités que je lis, c’est soit parce qu’iels me proposent un SP et que ça semble être dans mes goûts, soit parce que je connais (ne serait-ce que vaguement) l’auteurice, soit parce que d’autres blogs que je suis en ont parlé.

    En tant qu’autrice (non publiée) : la voie de l’autoédition me tenterait bien, mais c’est énormément de travail puisqu’on doit assumer toutes les casquettes de la filière, et si on veut déléguer ou avoir des services professionnels (je pense notamment à l’illustration et à la correction), eh bien c’est un coût que, personnellement, je pourrais difficilement assumer. Et il faut déjà vendre un certain nombre de bouquins pour entrer dans ses frais…

    Mon expérience à propos des forums et plateformes d’écriture : je les trouve très intéressants, surtout quand on débute, mais à un certain stade, ils peuvent avoir un effet contraire à celui recherché. Par exemple, alors que je cherchais plutôt une lecture « globale » de mes romans pour savoir si le propos était clair notamment, on s’obstinait à me faire des remarques du style « tu as utilisé 2 fois le même mot en 3 pages ». Et du coup, non seulement je n’avançais pas, mais à force de faire des réécritures de chipotage sur les 3 mêmes chapitres, ben le texte ne ressemblait plus à rien et j’en étais même dégoûtée. Et il a de toute façon fallu que je reprenne tout, parce que, comme je le pensais, avant de faire des bidouilles de détails, j’avais surtout un problème de clarté de l’univers et des enjeux, mais ça, il fallait avancer dans le roman pour le voir. Du coup, à un certain stade d’écriture, je pense qu’il est plus intéressant de se trouver une à trois personnes, si possible qui font partie du public cible, et qui comprennent vos besoins, plutôt que de passer par une plateforme où 10 personnes vous donneront leur avis, avis parfois diamétralement opposés ou pas hyper pertinents par rapport aux attentes. Les forums et plateformes ont leur intérêt, mais ils ont aussi leurs limites.,

    1. Merci pour ton retour ! Hé oui, l’autoédition présente des avantages certains, mais c’est effectivement un coût énorme, et quand je vois le prix minimal des ebooks sur amazon, je me dis qu’à ce train, il ne faut pas compter en vivre. Et même sans aller jusque là, rembourser tous les frais engagés me paraît très compliqué :-/
      Comme toi je lis peu d’indépendants, maintenant c’est par le bouche à oreilles et par les auteurs que je suis sur les réseaux.
      Quant à ton témoignage sur la relecture, c’est très intéressant ! Car je m’interroge moi-même en ce moment sur ma beta lecture en cours, je me demande toujours si je suis « au bon niveau » d’intervention, si je ne chipote pas trop, si je ne devrais pas me concentrer sur l’intrigue ou la cohérence globale… ce que je fais mais en même temps que des détails et du pinaillage. J’ai un peu peur que l’autrice en question aie une crise cardiaque en voyant le nb de commentaires en révision, j’ai peur que ça ne décourage.
      Et puis je me rends compte du temps incroyable que ça prend… j’étais tentée un jour de participer à ces plateformes, mais clairement je n’ai pas assez de temps à y consacrer.

  7. Pour tout te dire, au départ, il y a 10 ans, le blog ne servait qu’aux livres auto-édités. Il existait une plateforme incroyable pour eux qui était « Les agents littéraires » sur laquelle blogs/journalistes pouvait s’inscrire et recevoir SP (très limité) de livre autoédités dont on recevait la présentation par mail. C’était très efficace et c’est un système qui n’a malheureusement pas été repris quand la personne en charge a dû arrêter pour raisons personnelles.
    J’avais eu envie, grâce à eux, de mettre en lumière les auteurices indépendant-e-s. Malheureusement, j’ai aussi eu de sacrés déconvenues et des situations un peu gênantes où j’avais détesté un livre et dont je devais parler parce que SP… Depuis, quand on m’en propose j’analyse, mais je manque généralement de temps libre à leur accorder. Car comme tu le soulignes si bien, trouver les perles rares dans la masse est difficile. Pourtant elles existent et elles méritent une mise en lumière. C’est compliqué… ^^

    1. Oui, c’est compliqué.
      Je crois me souvenir que tu avais évoqué la genèse de ton blog et ce qu’il avait été au début lors de son anniversaire pour ses 10 ans.
      C’est effectivement très difficile de chroniquer un SP d’un auteur indépendant qui cherche un peu de promo alors qu’on n’a pas du tout aimé son livre. C’est aussi pour ça que j’ai arrêté Simplement.pro, même si j’ai lu des bouquins super aussi. Je trouve que c’est plus difficile de chroniquer un bouquin indépendant qu’un bouquin édité quand on n’a pas aimé celui-ci…

      Il y a des chroniqueurs dont le blog est exclusivement dédié à l’édition indépendante, et je me dis qu’ils font ça très bien, certainement mieux que moi.
      Mine de rien, l’effet maison d’édition filtre quand même, ne serait-ce que le nb de sorties. Et ça me noie déjà !!

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