Le Bélial’ est une institution dans la littérature d’imaginaire. C’est une maison d’édition française qui édite des romans, des nouvelles et aussi une revue incontournable du genre, Bifrost. Le Bélial’ c’est aussi un prix littéraire (le prix des lecteurs Bifrost), un blog et un forum.
Historique et logo
Le Bélial’ est né en 1996. La maison d’édition Le Bélial’ est basée en Seine et Marne et est dirigée par Olivier Girard (pour une présentation, je vous renvoie à son interview par Nicolas Winter sur le blog Just a Word en 2017). Le nom et son logo de la maison (ci-dessus, © Le Bélial’ & Philippe Gady) font référence au Bélial, la personnification du Mal dans la Bible hébraïque.
J’aime bien ce nom parce qu’on peut lui donner plein de sens. Le bélier représente d’abord la force, et je trouve que ça caractérise bien cette maison d’édition, solide, bien ancrée dans le paysage éditorial et qui publie des textes percutants.
Le Bélial est par ailleurs la figure du Mal. Les cornes du bélier renforcent cet aspect maléfique puisque Satan est souvent représenté cornu. L’adjectif est utilisé plusieurs fois dans la Bible hébraïque pour qualifier une personne qui raconte des histoires, rapporte de faux témoignages. Or, cet aspect imaginaire été la cause du classement de cette littérature dans les « mauvais genres ». En tout cas, j’y vois un clin d’œil assez provocateur et rigolo.
Choix éditoriaux
Le Bélial’ publie des textes d’imaginaire avec une forte prédominance SF. Plusieurs collections sont proposées :
- Une heure lumière : romans courts. J’ai aimé par exemple 24 vues sur le Mont Fuji de Roger Zelazny et j’ai trouvé Simulacres martiens d’Eric Brown très réjouissant.
- Parallaxe : collection publiée sous la direction de Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA. Rencontre de la SF et de la science;
- Quarante-deux : de la SF pour les amateurs de SF, entre auteurs contemporains qui renouvellent le genre et les classiques
- Kvasar : la collection référence du Bélial’
- Pulps : à l’image de ces revues américaines, collection qui réunit des œuvres d’aventures, très visuelles
- Wotan : œuvres graphiques
- Etoiles vives : Anthologie de 9 volumes qui esquisse les contours du genre
- Yellow submarine : dossiers, études et nouvelles. Au début, c’était un fanzine de SF.
Les services Le Bélial’
La maison d’édition propose une plateforme numérique sur son site, qui permet d’acheter directement les œuvres sans passer par un intermédiaire. On peut ainsi acheter la version papier des livres, et télécharger leur version électronique (epub et sans DRM), qu’on retrouve ensuite dans la bibliothèque numérique de son compte lecteur. On peut aussi trouver des romans audio. Le Bélial’ propose également sur sa plateforme des œuvres à très petit prix et gratuites. C’est comme cela que j’ai lu pour la première fois Jean-Laurent Del Socorro avec La mère des mondes.
D’autre part, la maison d’édition offre un très large choix de nouvelles. Moi qui ne suis pas une grande amatrice de format court et qui préfère la fantasy à la SF, j’aime bien cette collection, parce que ça me permet de rentrer dans la SF petit à petit et de découvrir de grands auteurs sans commencer par leurs cycles et sagas.
Enfin, le site propose aussi :
- un forum pour échanger sur les collections de la maison, mais aussi les actus du genre… bref un endroit de rencontres et d’échanges bienvenu
- du tourisme spatial, par le biais du podcast de SF La bibliothèque orbitale, hébergé sur le site
Enfin, le Bélial’ c’est Bifrost
Le Bélial’ édite par ailleurs la revue Bifrost. Enfin, plutôt, tout a commencé avec Bifrost. Je vous en parlais dans cet article il y a quelques temps : c’est une revue incontournable du genre, mais c’est aussi un blog qui regroupe des nouvelles et des chroniques, et puis un prix des lecteurs.
Pour parcourir les collections du Bélial’, c’est par ici !