Pause Café #15 : Partenariats et services de presse

Bonjour et bon samedi ! J’en ai déjà parlé à quelques-uns d’entre vous sur Instagram ces derniers temps. Je vous propose ce matin d’échanger sur les partenariats et les services de presse. Beaucoup en ont déjà fait des articles, c’est un sujet qui se prête bien au débat. En ce début d’année, plusieurs appels à partenariats m’ont fait réfléchir sur ces deux pratiques habituelles dans le milieu de l’édition (édition classique ou indépendante), et sur mon rapport avec elles. En route pour la Pause Café #15 !

Partenariats et services de presse

Pour commencer cette Pause Café #15, un éclaircissement sur ce que recouvrent ces deux points différents.

Le partenariat (avec un éditeur ou un auteur)

Un partenariat s’établit le plus souvent pour une durée plus ou moins longue. La plupart des éditeurs qui proposent des partenariats le font pour une année civile. Un partenariat consiste en plusieurs choses :

  • L’envoi au partenaire choisi du catalogue de nouveautés de la maison ;
  • Le choix par le partenaire des ouvrages qu’il souhaite recevoir (gratuitement);
  • La chronique par le partenaire des ouvrages reçus, avec ou sans délai (en général, c’est dans le mois autour/qui suit la parution de l’ouvrage), sur les outils qu’il utilise (blog, réseaux etc.).
  • Les chroniques sont relayées par l’éditeur, qui met en avant les comptes de ses partenaires.

Un partenariat comprend donc le service de presse, mais n’est pas que cela. Qu’est-ce que ça apporte ? Pour le partenaire, un ouvrage offert (papier ou numérique), de la visibilité. Mais aussi un lien particulier qui se noue avec la maison d’édition. Pour celle-ci, l’assurance d’avoir des relais de communication fiables (autant que possible) qui vont promouvoir l’ouvrage lors de sa sortie.

Service de presse

Ouvrage gratuit contre chronique. Les SP sont davantage ponctuels. Ils peuvent déboucher sur un partenariat plus ou moins long.

Les services de presse peuvent émaner à la fois d’éditeurs mais aussi d’auteurs, notamment indépendants. Des plateformes comme Netgalley, Simplement.pro mettent en relation éditeurs/auteurs et chroniqueurs pour des demandes de services de presse. Babelio organise aussi mensuellement des « masses critiques » thématiques, offrant la possibilité de recevoir des ouvrages gratuitement contre chronique à publier dans les 30 jours à compter de la réception.

Avez-vous des partenariats ? Avec des auteurs et/ou des éditeurs ? Avez-vous déjà reçu des services de presse ? En demandez-vous parfois ? Que pensez-vous de ces services ?

Le blog et les SP/partenariats

De la volonté d’organisation

Dans les premiers mois du blog, j’étais inscrite sur Simplement.pro. J’ai reçu quelques services de presse ponctuels, et j’en ai demandé, aussi. Depuis, j’ai abandonné car je croulais sous les demandes. J’en ai reçu beaucoup qui étaient à côté de la plaque, me laissant penser que la personne n’avait pas pris le temps de regarder ce que je fais/lis.

C’était donc assez désorganisé, j’ai donc souhaité en janvier remettre de l’ordre dans tout ça : rationnaliser et davantage cibler mes partenariats.

Le début d’année étant la période de renouvellement des partenaires, j’ai répondu à plusieurs appels à candidature. Sachant que j’était déjà partenaire de Noir d’Absinthe depuis un an (ce qui me réjouit énormément, c’est l’une de mes maisons préférées, pour sa lignes édito, tout ce qu’elle représente et les personnes merveilleuses qui la font vivre au quotidien), et de Scrineo pour l’année 2022 aussi.

A la recherche de partenariats

Pourquoi chercher des partenariats, vous allez me demander (d’autant plus quand on en a déjà plusieurs). Pour plusieurs raisons :

  • Parce qu’être partenaire c’est avoir un lien plus resserré avec une maison et ça c’est génial. J’aime énormément la relation que j’ai tissée avec les personnes de Noir d’Absinthe et Magic Mirror par exemple. J’ai une totale confiance en elles, leur ouverture d’esprit et leur talent artistique me bluffent, et j’ai été super bien accueillie chez elles.
  • Parce que je relaie régulièrement les posts des maisons qui me plaisent, suis à l’affût des nouveautés et de leur actu. Donc je fais déjà une partie de ce qu’on attend d’un partenaire;
  • Parce que quand je postule, cela veut dire que j’ai lu pas mal de titres de la maison, que j’ai aimés la plupart du temps. Donc la concordance avec la ligne édito est là;
  • Parce qu’en retour, un partenariat avec une maison est un bon tremplin pour se faire connaître. Je considère que les blogueurs ont autant besoin des maisons qu’elles de nous. C’est comme un arbre et un champignon, vous voyez ? Il y a une histoire de symbiose 🙂 Peut-être que sur ce point, ma vision est faussée, mais en tout cas, c’est l’idée que j’en ai.
  • Et enfin, pour être totalement transparente, l’idée d’acheter un peu moins de bouquins ne me déplaisait pas non plus. D’autant que ça ne veut pas dire que je n’achète plus du tout de bouquin de la maison. Mais le SP a aussi l’avantage de me faire découvrir un titre que je n’aurais pas acheté pour x raisons.

Si vous avez des partenariats, ceux-ci découlent-ils d’un choix tactique, ou davantage d’une envie sur le moment ? Avez-vous défini une ligne éditoriale à votre site ? Comment choisissez-vous vos services de presse ?

Râleries et cie

Si cette Pause Café #15 porte sur ces sujets aujourd’hui, c’est pour revenir sur ma bouderie courant Janvier. On va pas se mentir, j’ai boudé comme une gamine de 10 ans. Parce que j’ai postulé pour deux maisons que j’aime beaucoup, et que je n’ai pas été retenue. Vous allez me dire : « Heu, dis-donc, t’es sympa, mais t’en as déjà deux des partenariats, alors arrête de chialer, on dirait une enfant qui n’a pas eu son bon point à l’école ».

C’est exactement ce que je me suis dit. En fait, je n’ai pas trop compris sur le moment pourquoi j’ai pris ça tant à cœur, et en plus, en prenant du recul, j’ai réalisé que j’avais déjà deux partenariats à mon actif – qui me réjouissent énormément !

Je me suis demandé pourquoi j’avais réagi comme ça. En fait, ce n’est pas tant la déception de ne pas avoir été retenue qui m’a atteinte, mais plutôt les raisons qui m’ont écartée de la course.

  • Je pensais les maisons s’appuieraient sur leur base de lecteurs et promoteurs fidèles. Mais elles doivent vendre leurs bouquins. D’où le choix de se tourner vers des « gros comptes » (nombre d’abonnés sur les réseaux – essentiellement Instagram > 1 000) et tant pis si certains d’entre eux n’ont jamais lu un seul bouquin de la maison (après tout c’est une tactique qui pourrait aussi ramener de nouveaux lecteurs – acheteurs).
  • Je pensais aussi que la qualité de la chronique serait le critère principal de choix. Donc que la priorité serait donnée à des blogueurs (aussi instagrammers). Mais en ce royaume de consommation, Insta est roi (avec Tik Tok maintenant, au secours – oui je vire vieille conne qui râle « c’était mieux avant » ahah). Personnellement, je n’accorde que très peu de crédit à une « chronique » de 3 lignes s’il n’y a pas de blog derrière. Surtout quand l’argumentaire se réduit à « c’était génial j’ai adorer » (Merci, super, lis le bled, ça aussi c’est sympa –> franchement, ce réseau est un crime ophtalmique perpétuel, c’est insupportable. Oui c’est encore la vieille conne ^^).
  • Enfin, parce que la primauté d’Instagram sur tout, notamment les blogs, est selon moi la meilleure façon de creuser davantage la tombe des blogs. Continuons de promouvoir la quantité, la logique de consommation. Et surtout, ne prenons pas le risque de crâmer les neurones des instagrammers au-delà de 3 mots (Je ferai une pause café sur Instagram, promis – et je vous dirai pourquoi j’y reste, parce que j’y trouve aussi de bons côtés).

Bref, beaucoup de naïveté et d’idéalisme déçu, vous l’aurez compris. Je vous voir me dire qu’il faut que je sorte de ma bulle de bisounours. L’éditeur ne fait pas dans l’humanitaire, et doit manger le soir. Donc il s’adapte au marché.

Peut-on le lui reprocher ? Non, vraiment pas.

Et vous, avez-vous déjà postulé à des partenariats sans avoir été retenu ? Est-ce que ça vous a mis le cerveau à l’envers comme moi, ou pas ? (Vous avez le droit de dire que je fais beaucoup de tartines pour pas grand chose, je vous comprendrais !).

Du choix de son partenaire

D’une analyse de la situation…

Evidemment, j’ai compris la posture des éditeurs, pas évidente du tout d’ailleurs, il faut le reconnaître. Rien que cette question des partenariats doit être un sujet crispant : en proposer, ou  pas ? Je les imagine bien se prendre la tête sur cette question. Soyons clair : l’éditeur envoie des bouquins gratuits, fait un pari risqué à chaque saison de partenariats, donc il est tout à fait en droit de choisir qui il veut et sans rendre de comptes à personne, surtout quand le nombre de candidatures à examiner est faramineux. D’autre part, après 2 ans de COVID et certains salons qui ont décidé de jeter dehors l’édition indépendante, il faut bien se débrouiller comme on peut pour espérer élargir son marché.

En attendant, j’ai appris à repérer, par le biais de tous ces appels à partenaires, la logique dans laquelle la maison s’intègre. Et à savoir si je pouvais y trouver ma place, ou non.

Et puis, j’ai aussi interrogé mon comportement dans cette course au partenariat.

… Aux grandes décisions

Sur le positionnement du blog

Mon blog et ma communauté sont « petits ». Je ne dirais évidemment pas non à une visibilité un peu plus grande, mais je sais aussi que Rome ne s’est pas faite en un jour.

Et puis après, je me suis dit qu’être un espace assez petit permettait surtout une grande liberté. Parce que ce n’est pas encore chronophage. Je me réjouis de pouvoir répondre à tous les commentaires, de voir une petite troupe d’habitués se créer, de pouvoir accueillir comme il se doit de nouvelles personnes. Ca me laisse aussi le temps de visiter les blogs des personnes qui passent ici, d’en découvrir d’autres, et à tisser des vrais liens avec les gens.

Le jour où je ne répondrai plus aux commentaires du blog parce que je suis surchargée ou parce que je ne connais pas les gens qui commentent : l’heure sera devenue grave.

Sur les partenariats

Alors depuis, j’ai complètement revu mon positionnement.

  • Je sais déjà par exemple que je ne postulerai plus dans certaines maisons, quand bien même j’aime leur ligne éditoriale. Très récemment j’ai vu une maison indiquer dans un post que seraient pris en compte dans les candidatures pour un SP « le taux d’engagement de la communauté, la qualité des photos et les chroniques ». C’est très clair : la qualité des chroniques vient en dernier. Donc pas pour moi. Mais j’ai apprécié la transparence de la maison.
  • J’ai aussi drastiquement diminué mon temps sur les réseaux et je ne relaie plus systématiquement mes chroniques dessus.
  • Je me recentre sur les maisons avec lesquelles j’ai de réelles affinités sur tous les plans. Je me suis fait cette réflexion en devenant partenaire de Magic Mirror très récemment : je sentais que j’avais des affinités avec cette maison et avec les personnes derrière le Miroir. J’ai été accueillie dans l’équipe avec une bienveillance et un degré d’humanité incroyables. Là je me suis dit : « C’EST CA que je veux ! » Noir d’Absinthe m’offre ça aussi. Et finalement, ce n’est pas le nombre de partenariats qui compte, mais se sentir bien avec la maison en question (oui il m’a fallu du temps pour enfoncer cette porte ouverte – avouez, vous êtes plusieurs à avoir couru les SP aussi !).
  • Je re repostulerai pas systématiquement d’une année sur l’autre, pour laisser la place à d’autres partenaires.
  • Enfin, je limiterai les SP ponctuels.

De votre côté, avez-vous aussi repéré des maisons chez qui vous avez choisi de ne pas postuler, pour x raisons ? Y a t-il des conditions dans les partenariats qui vous gênent et qui vous font hésiter ? Avez-vous déjà senti que vous crouliez sous les demandes, au point de vous demander si vous alliez continuer les SP ?

 

C’est la fin de cette longue Pause Café #15 (désolée pour la longueur – mais sachez que j’ai largement raccourci depuis que j’en ai fait le premier brouillon). Je voulais partager avec vous tous mes questionnements et ma vision de novice. Et à travers ce retour, je voulais aussi vous dire comment je voyais mon blog. L’espace d’un instant, j’ai été tentée d’en faire une usine, et franchement, ce n’était pas la meilleure idée que j’ai eue. Rassurez-vous, cette lubie est passée : nous resterons bien ensemble, dans ce petit espace que j’espère cosy et accueillant, à nous empiffrer de croissants le samedi matin, pendant notre pause café. N’hésitez pas à partager votre expérience et votre ressenti sur tout ça 🙂 Je vous souhaite un très bon week-end !

20 commentaires sur “Pause Café #15 : Partenariats et services de presse

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  1. Que j’aime la richesse de tes articles Pause Café. Personnellement et étant pour la première fois partenaire d’une ME, je découvre encore la chose et j’adore cela !
    Cela dit, je te rejoins totalement sur en ce qui concerne Instagram ou le contenant est bien plus mis à l’honneur que le contenu. Je trouve cela dommage car, selon moi, ce procédé importe une large part de superficialité à ce que peut être la lecture et ce qu’elle peut contenir. Déjà que certains genres ne sont, selon certains érudits littéraires, pas de la littérature, Instragram ne peut que renforcer cette affirmation.
    Malgré tout, j’avoue que je suis bien souvent ébahi devant toutes ces magnifiques photos ou le livre est sublimé 😉

    1. Merci beaucoup pour ton retour ! Quelle est la maison avec qui tu es partenaire ? (si ce n’est pas indiscret). J’aime beaucoup ça aussi, surtout quand on a trouvé « la bonne » ^^
      Et oui, instagram. Vaste sujet, qui méritera une pause café à elle toute seule je pense ! Je trouve dommage aussi cette superficialité qu’on y trouve; mais bon, quand on y pense, bookstagram fait de ce réseau un usage détourné, puisqu’au départ, insta c’est un truc de photos avec une légende de hashtags et puis c’est tout. C’est plutôt pas mal que le livre ait investi ce réseau, mais ce qui est embêtant, c’est quand un malheureux post se suffit à lui-même, sans approfondissement derrière. Parce que du coup, c’est pauvre.
      Et on retrouve toujours les mêmes bouquins…
      Mais je suis comme toi : j’aime beaucoup les jolis montages qui y sont faits. Après tout, on pourrait aussi se dire que le mérite d’insta est là : ça donne envie aux autres de lire. Rien que ça, contrat rempli. Pour ceux qui veulent autre chose… libre à eux d’aller voir ailleurs. Mais que des ME ne se focalisent que là-dessus est un peu embêtant…

      1. Il n’y a rien d’indiscret, il s’agit de L’Archipel et sincèrement, je suis ravi de cette première expérience qui se déroule dans un climat chaleureux et confiant ! J’avais quelques doutes avant de me lancer alors que plus maintenant.

        Concernant Instagram, il est vrai qu’il permet de véhiculer de manière importante les bienfaits et les émotions ressentis rencontrés lors de moments dédiées à la lecture, ce qui peut donner envie à tous.

  2. Encore une fois, tu as bien exprimé ce que je ressentais vis à vis des SP, des chroniques et d’instagram ! J’y suis aussi (bien obligée…) et je suis souvent frustrée par les limitations que nous impose ce média. C’est aussi lié à son public, plutôt jeune (je crois que la confusion entre participe passé et infinitif est un assez bon indicateur de l’âge de la personne derrière le clavier) De manière générale, il y a u net appauvrissement de contenu sur le net : tout doit être court et visuel, le plus basique et uniforme possible. Cela rend les blogs qui vont un peu à contre-courant de cette tendance d’autant plus précieux. Tu as parlé de liberté dans ton article, et il y a un peu de ça… j’en ai justement discuté avec Sandy de Magic Mirror sur insta dernièrement : j’ai l’impression que plus un blog est gros, plus son contenu sera consensuel… ce qui donne l’impression de voir toujours les mêmes maisons, les mêmes auteurs et les mêmes romans mis en avant au même moment !

    1. Lié au public, et à sa nature aussi, le réseau étant vraiment dédié à la photo au départ. Après, s’il peut donner envie au jeune public de lire, parfait ! Mais tu as raison, ce qui est embêtant c’est de ne se focaliser que là-dessus. Et il est révélateur, comme tu le dis si bien, d’une tendance de fond au court, au rapide, au visuel et basique.
      J’ai connaissance de gros blogs qui ne sont pas du tout consensuels (et j’ai la sensation qu’ils en ont fait leur marque de fabrique), en revanche quand je passe dessus pour commenter, que je relaie leurs publications, je n’ai que peu de retours; j’ai l’impression de ne pas être la bienvenue (ou de ne compter pour rien, ce qui n’est pas plus agréable), et ce n’est pas l’idée que je me faisais d’un blog avant d’arriver dans le milieu. C’est surtout ça que je voudrais éviter…
      Et tu parles de Sandy, quand je parlais de bienveillance et d’humanité, je pensais notamment à elle justement. Elle fait des remarques toujours justes, des posts pertinents qui interrogent tout ça, le tout sans porter de jugement. J’aime beaucoup son regard là-dessus.

  3. Une pause café très intéressante, on en avait déjà discuté. Je continue à postuler à des partenariats même si je suis quasiment jamais retenue. Je les comprends aussi. J’ai considérablement réduit Instagram et sans ce saint-graal c’est compliqué… Je ne sais pas pourquoi je continue à postuler alors que je sais pertinemment que je ne serais pas retenue. Je suis probablement naïve. J’ai ce rêve d’être partenaire d’une ME qui me tient à cœur mais elles sont trop sollicitées pour que j’arrive à me démarquer. C’est donc une perpétuelle déception pour moi, celles de ce début d’année étant les plus dures car ça m’a beaucoup peiné de constater que ce sont toujours les mêmes qui sont pris. Ne le prends pas mal mais voir qu’un blogueur bénéficie de 3 partenariats j’avoue ça me fait mal. Parce que je me dis que mon rêve n’est pas si irréalisable, sauf que je n’intéresse pas les ME. Ca donne un coup au moral je l’avoue et je passe régulièrement par des phases à quoi bon continuer?! Heureusement qu’il y a les SP! Ca compense je l’avoue 🙂 Je fais de belles découvertes grâce à eux! Et surtout j’aime blogguer et écrire mes avis. Peut-être que ça finira par « payer » un jour, même si je ne fais pas ça pour ça. Ou peut-être que ces perpétuelles déceptions finiront par avoir raison de mon enthousiasme à écrire mes avis. Pour l’instant ce n’est pas le cas et c’est tant mieux! Je te souhaite de belles lectures avec tes partenariats. J’ai hâte de lire tes avis 🙂

    1. Je te remercie pour ton retour et ton témoignage. On en avait déjà parlé oui, et c’est en en parlant avec toi que je me suis décidée à faire ce post – notamment à interroger ma bouderie sachant que j’ai déjà 3 partenariats. Notre discussion m’avait beaucoup fait réfléchir, et je t’en remercie énormément.

      Je comprends totalement ta déception. Je peux dire que je l’ai ressentie, même si j’ai déjà des partenariats qui me plaisent beaucoup. Et tu as raison de pointer le fait qu’en général, les partenariats vont à des blogueurs qui le sont déjà souvent par ailleurs. Je ne prends pas mal du tout ta remarque, car elle est très juste, et d’ailleurs ma position me mettait le cul entre deux chaises quand j’ai écrit cette pause café : comment puis-je sincèrement écrire ça alors que j’ai déjà 3 partenariats ? Comment objectivement je peux râler alors que je pointe des biais dont j’ai aussi profité ? C’est pour répondre à ces questions que j’ai écrit cette pause café.

      Et c’est justement en mettant ces trois partenariats sous mon nez que je me suis rendue compte que ça n’allait pas non plus et qu’il fallait que je limite l’année prochaine. D’une part pour ne pas en avoir trop, car c’est du boulot, quand même;, et puis pour laisser aux autres leur chance. Ainsi, j’espère vraiment que tu parviendras un jour à trouver un partenariat qui te plaise et te contente.

      Je suis désolée comme toi que pour l’instant ça n’ait pas abouti pour toi, parce que ton blog est de qualité, tu postes régulièrement, tu as une communauté suivie aussi. Pour moi, tu as toutes les qualités d’un partenaire de choix ! Peut-être qu’on en revient à ce que je pointais dans ce billet : certaines maisons qu’on aime ne sont pas pour nous, quand on se rend compte qu’on est pas en accord avec leur manière de voir les choses.

      J’espère en attendant que ton enthousiasme ne faiblira pas, car tu sais que j’apprécie beaucoup venir sur ton blog, papoter avec toi… La blogosphère perdrait un blog de qualité et une belle personne, sans toi.

      1. Ton article est parfait et tu as toute la légitimité de parler de ça 🙂 Tu as mérité tes partenariats, je n’ai aucun doute là-dessus! Et personne n’a le droit de te dire de ne pas y postuler, tu fais bien ce que tu veux 🙂 Et je ne peux pas reprocher aux ME de rechercher plus de de visibilité. C’est juste bien dommage que cela se fasse parfois au détriment de la qualité de l’avis. Et forcément quand soit même on arrive pas à en avoir avec les ME qui nous tiennent le plus à cœur, on se pose forcément la question. Pourquoi les autres y arrivent et pas moi? J’ai mes petites idées sur la question me concernant et je fais progressivement une croix sur ce rêve car je sais qu’il est peu probable que j’arrive à surmonter ces difficultés. Tant pis pour moi 🙂 Je m’y fais petit à petit. Merci en tout cas pour ton retour sur mon blog, ça fait plaisir. Et merci pour cette pause café toujours passionnante ❤

        1. Pourquoi les autres ? la réponse à tes questions est malheureusement simple : la qualité des avis, peu de ME y prêtent de l’importance. Ca vient en 2, ou en 3ème critère 🙁 Quand l’accent est mis sur le nombre d’abonnés (qu’on peut s’acheter !!!) et les belles photos, on comprend bien que la qualité des chroniques n’est pas la priorité.
          Moi aussi je comprends la position des ME, je reproche juste à certaines de ne pas faire une sorte de mix dans leurs partenaires (ce qu’a fait Magic Mirror, justement). (plus facile à dire qu’à faire j’entends bien ^^ je ne dis pas « qu’il faut, et que y ‘a qu’à »).
          Je pense par contre que tu n’as pas à te remettre en question, ni ce que tu fais au quotidien dans ce domaine.
          Je suis triste que tu en arrives à faire une croix sur ce rêve, j’aurais bcp aimé qu’il se réalise pour toi. Je regrette vraiment cette logique qui écarte les passionnés comme toi et qui font en plus de belles choses. C’est vraiment triste.

          1. C’est gentil. Ne t’en fais pas, je continuerais à postuler à ces partenariats, à espérer mais pas trop histoire de ne pas être trop affectée quand je recevrais une réponse négative. Il y a aussi le fait qu’en imaginaire, je n’arrive pas à me fixer sur une ou deux ME. Je le vois quand je fais mon bilan annuel, je suis assez dispersée de ce point de vue là. Et je ne vais pas assez sur Instagram aussi. Mais si je fais plus, mon mari va finir par demander le divorce lol^^ On verra bien, ne t’en fais pas. C’est mon petit côté jalouse qui parle ici ?

          2. On ne devrait pas se dire qu’il faut aller plus sur instagram pour gagner en légitimité. Un des éditeurs qui m’a refusé m’a dit de retenter l’année prochaine car d’ici là mon compte aura grandi : heu oui mais c’est quoi le rapport ?!!
            J’ai une relation amour/haine avec ce réseau… ça me fait vraiment ch*** qu’il ait autant de poids.

          3. Oui je sais lequel t’as dit ça. On est dans un monde de superficialité donc oui ça ne devrait pas mais malheureusement c’est ce qu’il se passe… Comme toi, j’ai une relation étrange avec ce réseau. J’y vais à la fois avec réticence et envie.

  4. Encore une pause café bien intéressante, et les réponses sont tout aussi intéressantes 🙂

    My two cents sur la question (qui ne valent que pour moi, je n’émets pas de jugement sur ce que font les autres) :

    Pendant longtemps, je refusais les SP, et je ne me vois toujours pas demander un partenariat. Pour plusieurs raisons : j’ai un petit blog, donc je pense que c’est plus intéressant en terme de visibilité pour les ME d’aller prospecter ailleurs ; je veux pouvoir lire ce que je veux au moment où j’en ai envie ; avec ma santé, impossible pour moi de donner un délai.

    Maintenant, j’accepte des SP, à condition de ne pas en avoir plus de 2 en même temps, et j’explique bien à la personne qui me demande que je ne sais pas quand je lirai, et encore moins quand je sortirai la chronique. Là encore, plusieurs raisons : j’avais régulièrement des demandes, et je sais que pour un livre auto-édité ou publié par une petite ME, ça peut être compliqué de trouver des gens qui acceptent d’en parler ; puis avec mes finances, un livre « gratuit » de temps en temps, j’avoue que je ne crache pas dessus. Par contre dans tous les cas, je n’accepte que ce que je suis susceptible d’apprécier (si on me propose une romance, par exemple, c’est non direct, parce que même si je peux en apprécier, ce n’est pas ce que je préfère, donc ce serait dommage de pénaliser alors que je ne suis pas la cible).

    D’ailleurs, s’il y a des auteurices qui lisent ça : essayez de voir un minimum les goûts de la personne que vous sollicitez pour une chronique, ça diminue un peu les risques d’une chronique mitigée ou négative simplement à cause des goûts 😉

    1. Je suis d’accord avec tout ce que tu mentionnes ici ! C’est du temps un SP à traiter, et il faut vraiment privilégier ce qui nous plait. Je comprends aussi que certains délais soient trop courts; parfois, mieux vaut attendre avant de lire un bouquin et en avoir une lecture positive, que le lire à un moment où ça va pas le faire, et devoir faire une chronique mitigée…
      Et c’est vrai que bcp de demandes tombent complètement à côté, on se demande si l’auteur n’a pas fait un envoi de demandes massif sans chercher vraiment à cerner quelques personnes, en se disant que dans le lot, il y en aurait bien un qui répondrait (j’imagine que chercher des chroniqueurs doit être hyper chronophage aussi…).

  5. Comme toujours, tes pauses café sont passionnantes et suscitent des réflexions très intéressantes ! Merci !
    De mon côté, pas grand-chose à dire – depuis les débuts de mon blog (2013, gasp, ça remonte !), j’avais pris le parti de ne pas ou peu demander de SP/partenariats. Pour une raison très simple : j’ai déjà trop de livres à lire de base (entre mon côté écureuil et mon travail, où je passe mon temps à en emprunter plus que je n’en ai le temps de les lire ^^ »), je ne voulais pas éprouver une pression supplémentaire en devant lire obligatoirement un SP.
    L’autre raison, c’est que, toujours manque de temps oblige, mes retours sur le blogs ne concernent que les lectures que j’ai appréciées (si j’ai le temps, pour celles que je n’ai pas aimées, je fais un retour direct et rapide sur Babelio et Goodreads), or un SP/partenariat ne garantit pas un coup de coeur…
    Du coup, je ne m’inscris pas pour des demandes de partenariats, et côté SP je fais des demandes très ponctuelles (via Masse Critique de Babelio ou chez les éditeurs qui indiquent de façon transparente qu’on peut leur demander un titre en SP).
    (et en parlant des partenariats, je pense que je fais bien de ne pas tenter, avec ma casquette auteur, je gère déjà les refus pour mes textes, si je devais aussi gérer les partenariats où je ne serais pas retenue, ça ferait peut-être un peu beaucoup ^^ » Car même si, au final, je suis plutôt heureuse de voire que la plupart de mes manuscrits trouvent finalement preneur, confier un texte et attendre la réponse reste un moment de gros stress – même quand je soumets à un éditeur avec qui je travaille déjà – la réponse positive n’étant jamais garantie.
    Je me connais, je sais que je manque terriblement de confiance en moi, je préfère ne pas rajouter une couche de stress si je peux l’éviter ^^ » en tout cas, tout ça pour dire que je comprends parfaitement que tu aies réagis ainsi suite à ta non-sélection ! Ce sont certes deux cas de figures différents, tu me diras, mais je te comprends !)
    Par ailleurs, en parlant de ça, le fait d’être aussi autrice me met mal à l’aise avec l’idée de demander un partenariat comme blogueuse – je ne sais pas, ça ne me paraîtrait pas approprié. C’est peut-être injustifié, mais je ne me vois pas mélanger les deux. D’ailleurs, si quelqu’un dans l’assistance est à la fois partenaire d’une ME et auteur/autrice, ça m’intéresserai de connaître sa position à ce sujet !

    1. C’est vrai qu’en participant à un appel à partenaires, on s’investit, on se projette. C’est aussi une reconnaissance, un partenariat, pour le travail qu’on fait. Mine de rien, une chronique ici me prend en moyenne 4h, et le relais sur les RS 1h en plus. J’essaie de faire ça « bien ». Alors oui, c’est vrai qu’essuyer un refus, même s’il n’y a pas d’enjeux et que tout ceci reste une passion, c’est qqch à accepter.
      Je comprends les raisons qui sont les tiennes du coup de te tenir à l’écart des SP et partenariats. D’autant qu’écrire une chronique mitigée n’est pas fun (et lire un bouquin qu’on n’aimerait pas forcément non plus).
      Quant à ta double casquette, je comprends aussi ton positionnement et ton malaise. J’essaie de me mettre à ta place et je ne parviendrais pas non plus à le faire je pense. Peut-être parce qu’il y a une frontière entre chroniqueur et auteur, et que je m’imagine que c’est difficile de garder un pied des deux côtés. Mais ça ne me choquerait pas non plus qu’un auteur soit aussi partenaire, ni ne trouverais ça inapproprié; je me demande juste comment il ferait. Son point de vue serait effectivement intéressant à avoir !

      1. Tout à fait, un bon partenariat, c’est aussi la reconnaissance du travail – je te crois sans peine, lorsque tu dis que tu passes plusieurs heures sur tes chroniques ! Je lis dans les commentaires que certaines ME ne demandent même pas d’avis, je n’en reviens pas ! A quoi ça sert, alors ? L’intérêt d’un retour sur un livre, c’est bien l’avis, non ? (en même temps, je dis ça, je suis partiale – je suis autrice, et je recopie les avis les plus enthousiastes dans un carnet, pour les moments de moral en berne ou de syndrome de l’imposteur)
        J’ignorais aussi qu’Instagram prévoyait un jour de faire du tout vidéo – j’espère que non, je ne suis pas du tout fan de ce format. Les photos, ça ne me dérange pas – certaines mises en scène sont très jolies – mais je ne vois vraiment pas l’intérêt d’un retour de lecture sans… eh bien sans retour de lecture, justement !
        Comme tu le vois, la double (voire triple, puisque je suis aussi bibliothécaire !) casquette offre des fois des questionnements insolubles ! Merci pour ton retour sur ce sujet ! 🙂

  6. Je te rejoins complètement notamment sur Instagram, le pompon étant une maison d’édition qui avait lancé un appel à partenariat en rendant les chroniques… facultatives. Je ne nie pas l’intérêt des photos pour vendre un livre mais dans ce cas, pourquoi ne pas être honnête et simplement chercher des photographes bon doués en communication si possible ? Peut-être parce que ça voudrait dire accepter de rémunérer des personnes qui font parfois un travail de professionnel.

    Pour ma part, je ne contacte jamais aucune maison d’édition et je n’ai postulé qu’à trois partenariats ayant pu voir que les ME étaient avant toutes intéressées par la qualité des chroniques. Pour le reste, n’étant pas photographe ou un panneau publicitaire, ça ne m’intéresse pas… Mais je trouve vraiment dommage que ce ne sont plus des chroniques que beaucoup demandent, simplement de la publicité gratuite ou presque. Et si possible, très jolie et avec peu de mots, après tout, il ne faudrait pas que des personnes supposées aimer la lecture doivent lire trop de mots…

    1. « une maison d’édition avait lancé un appel à partenariat en rendant les chroniques… facultatives » –> AU SECOURS !!!
      Oui, là ils cherchent des photographes. Et des panneaux publicitaires, comme tu dis. Et oui, avec peu de mots, surtout. Des chroniques trop longues quelle horreur.

      Je ne demande jamais de SP auprès de maisons, je ne me sens pas légitime. J’ai participé à des appels, et c’est là que j’ai constaté que la chronique n’était pas la priorité de certaines (en tout cas la chronique comme je l’entends). Cette expérience m’aura au moins appris à repérer ça !

      (il était question qu’Instagram se tourne à terme de plus en plus vers la vidéo, lorgnant du côté de tiktok; avec accroissement des réels etc, pour un abandon prévu des photos à l’avenir –> c’est un serpent de mer, mais si un jour cela se concrétise, ce qui ne m’étonnerait pas, pour toutes les raisons qu’on a données ci-dessus, les éditeurs seront fort marris sans leurs photos clinquantes !)
      Et moi, tiktok et you tube c’est hors de question. Pas que ce soit mauvais, mais je n’aime pas du tout le format visuel/audio en ce qui me concerne. Je ne suis pas à l’aise du tout avec ce type de média.)

      Merci pour ton témoignage ! Je suis contente de savoir que je ne suis pas toute seule à trouver tout ceci un peu fou !

      1. Je ne savais pas pour Instagram et sa volonté de passer au tout vidéo, j’avoue que n’aimant ce format, ce sera le temps pour moi de désinstaller l’application…
        Non, je pense qu’on est pas mal à penser la même chose…

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