Pause Café #42 : Etes-vous adepte du Tsundoku ?

Bonjour ! Bienvenue dans notre rendez-vous mensuel ! Je vous adresse à tous et toutes mes meilleurs vœux pour la nouvelle année, j’espère qu’elle a bien commencé pour vous. Dans cette Pause café #42, on va parler d’une habitude que vous connaissez sans doute très bien. Sujet qui tombe fort bien, juste après les fêtes ; je me doute qu’il a dû y avoir sous le sapin pas mal de paquets rectangulaires et rigides ! Allez, la question du jour : êtes-vous atteint de tsundoku ?

Tsundo-quoi ?

Le tsundoku est un terme japonais, qui serait apparu sous l’ère Meiji (1868-1912). Ce terme est un mot valise, c’est-à-dire une combinaison de deux autres mots :

  • Tsunde-oku, qui signifie l’accumulation des choses pour les utiliser plus tard ;
  • Doku-sho : qui signifie livres.

En japonais, le terme s’écrit avec deux kanjis qui signifient lire et accumuler (source : Wikipedia).

Le tsundoku désigne donc la manie d’accumuler des livres chez soi pour les lire plus tard. Selon Khalil Mouna, cofondateur de l’application Gleeph, l’achat de livres était à l’époque le marqueur social d’une élite bourgeoise. Aujourd’hui, le terme prend un sens plus compulsif. On pourrait le représenter avec un bonhomme paniqué et en sueur, sortant d’une librairie avec dans les bras une pile de bouquins qui le dépasse, et une petite bulle de pensées dans laquelle il dirait : « Mais quand est-ce que je vais lire tout ça, moi ?! »

Ce syndrome a un visage que l’on connait bien : la terrible, terrifiante et ultime pile à lire. Celle qui nous juge, nous guette, nous surveille, et nous culpabilise. On en fait des challenges pour « sortir des livres de la PàL », des no-buy, des tris de la bibliothèque, des défis « ça passe ou ça casse » pour faire de la place. On a même des jolis templates tous formats pour suivre l’évolution de la PàL qu’on surveille comme de l’huile sur le feu et qu’on pense mater.

Mais rien à faire : boulimiques que nous sommes, on finit TOUJOURS l’année avec une PàL plus grosse qu’au 1er janvier, pleurant contre l’absence de retourneur de temps et râlant contre ce peu de temps disponible. (Mais passant quand même beauuuucoup trop de temps sur les réseaux, une bonne partie du problème, si vous voulez mon avis, mais bon.) Nous voilà touchés par ce syndrome.

Suis-je dans ce cas ?

Une mauvaise habitude…

Je le suis devenue, très clairement. Certes, je lis aujourd’hui beaucoup plus qu’avant (entre 100 et 130 romans par an), mais mes achats ont eu tendance à dépasser largement ma capacité à lire.

Plusieurs raisons à cela :

  • Mon arrivée il y a trois ans dans la blogosphère a généré et génère encore de passionnants échanges avec vous, maudits influenceurs qui donnez envie de lire un bouquin après vos chroniques !
  • Je suis vraiment tombée pleinement dans la SFFF il y a quatre/cinq ans seulement, autant dire hier. J’ai beaucoup à rattraper, à lire, à regarder, à écouter et tout a tendance à m’intéresser ;
  • Je l’ai déjà dit dans une autre pause-café : la surproduction et le rythme de vie très bref d’une sortie littéraire ne m’aident pas à ralentir le rythme ;
  • J’ai été une grande victime des réseaux, notamment Instagram. Mais j’aime profondément ce réseau, sur lequel je passe l’essentiel de mon temps dédié aux RS.

Vous aurez certainement remarqué que j’ai utilisé le passé dans certaines de ces observations. Parce qu’à plusieurs moments, je me suis rendu compte du ridicule de la situation. Comme rentrer de festival avec 15/20 bouquins, par exemple, intégrer sans arrêt les mêmes titres challenge après challenge, ou multiplier les abandons. J’ai aussi fait des achats de stars livresques Instagram (et ça a été la douche froide). Mais c’est surtout le challenge ultime « ça passe ou ça casse » qui m’a réveillée. L’idée c’est de dégager une fois pour toutes les reliques collantes de la bibliothèque. Il y en avait un paquet et certains titres étaient récents en plus ! Le comble c’est que je SAIS que tous les bouquins lus à reculons finissent dans la boîte à livres dès la page 20.

2024, l’heure du virage ?

2023 a été l’année de trop dans cette boulimie livresque. J’avais déjà pris un virage en fin d’année, et 2024 sera très différente des précédentes. Je suis une fanatique du contrôle, dans le fond, vous savez ? Je vais donc laisser ce naturel revenir au galop et reprendre la main sur ce bordel sans nom qu’est devenue la gestion de ma bibliothèque ces derniers mois.

Pas de pile à lire ici (je n’en ai jamais eue en tant que telle ; mes bouquins sont tous rangés par ME et format, qu’ils soient lus ou pas). Aucun challenge saisonnier cette année et des challenges annuels qui ne me demandent aucun ajout/achat/effort particulier. Un objectif annuel de lecture baissé d’un tiers pour me laisser faire face à l’année bien remplie qui s’annonce. Pas de romans sous le sapin, et quasiment pas de place pour les nouveautés cette année. Et pourtant, je regorge de bouquins à lire ! Pas de panique donc, ce ne sera pas la disette ici… !

Et vous, pile à lire de l’angoisse et achats tsundokesques ou pas ?

Vous le savez, c’est votre tour ! A vous de répondre aux questions de cette Pause café #42 !

Etes-vous pile à lire démesurée ou plutôt sage et réfléchi dans vos achats ? Faites-vous aussi des tris réguliers dans votre bibliothèque pour alléger les étagères et aérer votre PàL ? Avez-vous tenté plusieurs fois de réduire drastiquement votre PàL, sans jamais toutefois y parvenir, à votre grand désespoir ?
Achetez-vous compulsivement et régulièrement des livres ? Est-ce l’orgie quand vous êtes en librairie et en festival ?
Est-ce que vous assumez totalement cette habitude ? Vivez-vous avec elle et vous épanouit-elle, ou aimeriez-vous vous en débarrasser, tant elle vous angoisse ?
Pensez-vous que ces habitudes que nous prenons sont l’exemple d’un consumérisme tout à fait dans l’air du temps ? Selon vous, le livre est-il devenu un objet de consommation ?

C’est la fin de cette Pause café #42 ! J’espère qu’elle vous aura plu, que vous soyez tsundokiste ou non. J’espère que, quelle que soit la manière dont vous achetez/collectionnez/lisez, vous prenez du plaisir dans ce que vous faites. L’ennui c’est quand ça commence à générer de l’angoisse ou du stress. Faites ce qu’il vous plait comme il vous plait ! Et sur ces belles paroles, je vous remercie pour les commentaires que vous partagerez et vous souhaite un très bon week-end !

27 commentaires sur “Pause Café #42 : Etes-vous adepte du Tsundoku ?

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  1. Ma PAL se compte en centaines (!!!!) avec beaucoup de SFF alors que, à l’inverse de toi, je tends à en lire moins depuis trois-quatre ans. Je reviens aux classiques, que je possède déjà pour la plupart heureusement ! Essentiellement des livres numériques, ce qui a l’avantage de ne pas encombrer la maison.
    C’est sans doute ce qui explique que je ne suis pas horrifiée par une telle absurdité. Je me dis toujours que j’ai le choix et que parfois les rencontres se font plus tardives (mais quelques fois trop tardives, j’en ai conscience). En bref, mes acquisitions compulsives ne me dérangent pas trop. Je préfère blâmer les blogs et réseaux sociaux 🙂

    1. C’est vrai que pour ça la liseuse c’est vraiment très pratique ! Je lis de plus en plus en numérique aussi, et en poche pour gagner de la place. Et faire des économies !

  2. Je prône une maitrise du sundoku : je ne sundokuse que pour les collections que je complète en seconde main (l’occasion fait le larron) et je maitrise la PàL en trichant beaucoup (je n’y mets pas les SP par exemple). Je maintiens dans les alentours de 20, mais je préfèrerais qu’elle tourne à 10, cette année je vais la surveiller de près et la faire baisser un peu.

  3. Contrairement à d’autres blogeur.ses/influenceur.ses, ma PAL n’est pas si grande, mais elle l’est pour moi. C’est surtout la diminution de temps de lecture par rapport à l’arrivée de nouveaux livres qui m’a fait paniqué. Comme si l’ampleur de la tâche et l’envie de tout lire dans un délai court m’écrasait. Alors que c’est une passion!

    De mon côté, j’ai pris des mesures afin d’éviter qu’elle n’augmente de trop. J’ai quasi arrêté les SP. Quand j’ai ouvert le blog, désireuse de connaître plus d’auteur.ices autoédités, je me suis inscrite sur Simplement.pro. J’avais mis à l’époque la règle de ne pas en lire plus de 2 par mois. Je ne me suis pas tenue et j’en avais déjà lu plus de 12 en mois d’un an. Depuis, je n’en prends que quelques-uns à l’année et triés sur le volet. Avec des auteur.ices respectueux de l’humaine que je suis et des contraintes que je peux rencontrer. La deuxième initiative concerne les salons : je n’y achète plus que des livres dont les auteur.ices sont en dédicace (sauf peut-être pour les éditions de l’Homme sans nom, car jusqu’à présent je n’ai acheté leurs romans qu’en salon. Sans doute parce que c’était l’une de mes premières découvertes à mon premier salon). J’ai fait un exception à cette règle pour les héritiers d’Higashi au Chat noir, mais je m’étais dit : « si tu achètes, alors tu lis ces tomes 2 et 3 rapidement). Chose fait et c’est presque qu’un exploit quand on sait mon habitude de m’éparpiller entre diverses séries, en en commençant plein sans avancer.
    La règle des dédicaces devient un peu difficile, car il y a de plus en plus d’auteur.ices que je connais ou souhaite découvrir.

    Concernant l’achat en librairie, je suis chanceuse (?). J’habite un bled paumé entre campagne et forêt. Du coup, la librairie (attention la notion est différente en Belgique, car elle vend aussi du tabac et des magazines) n’a pas un grand rayon. De plus, elle n’a pas forcément, ce que je veux lire. Du coup, je commande. Et quand je commande, c’est que je vais le lire sous peu 🙂

    Je ne fais jamais de tri dans ma bibliothèque à pal. J’ai bien trop peur de rater une bonne lecture. De plus, je suis trop anti-gaspillage. Si j’ai acheté, je ne veux pas le jeter. Pareil avec la nourriture, les vêtements, etc.

    J’ai un peu de mal avec la notion de livre = objet de surconsommation. Il est vrai qu’il n’entre pas dans un besoin vital, cependant, il l’est d’une certaine manière. Bon OK, c’est une drogue pour moi XD. Je ne pourrais pas vivre sans lire. La réponse à l’équation que tu interroges, va dépendre de l’emplacement du curseur entre acheter pour lire, et juste amasser.

    1. En Belgique aussi vous avez été impactés récemment avec le coût des frais d’envoi imposé pour tout achat de livres, dès le 1er euro ? Ca change pas mal la donne en France pour les gens qui comme toi doivent commander en ligne pour se faire livrer, n’ayant pas de librairie dans le coin.
      Je suis particulièrement mal à l’aise aussi de me débarrasser de livres que je n’ai pas lus; c’est pour ça que je les mets en boîte à livres, ça leur donne une seconde vie. Et ils partent très vite, d’ailleurs !
      Comme toi j’ai quasiment arrêté les SP aussi; je ne réponds qu’à quelques demandes triées sur le volet également.
      Tu dis quelque chose de très sensé : tout dépend « de l’emplacement du curseur entre acheter pour lire, et juste amasser » : très bêtement, quand j’achètes des tas de bouquins en salon, je ne me suis jamais demandé, je crois, quand j’allais lire ces bouquins. Peut-être qu’avec cette question en tête, je vais arrêter de remplir la valise de bouquins que je lis trois ans plus tard… !

      1. Concernant ta question sur l’impact des frais de port, je peux juste amorcer un semblant de réponses, car je n’ai pas un angle de vue sur les habitudes de lectures de mes concitoyens. Cependant, je ne pense pas que la loi ait impacté la consommation chez nous. En effet, un simple regard sur la FAQ de Amazon.fr m’informe que la livraison ŕeste gratuite. Sans doute parce qu’il pioche dans ses entrepôts en dehors de la France. Bon dans les faits, ça fait plusieurs années que ce n’était plus vraiment du gratuit. Au moment de la commande, ils enlevait de la tva pour remettre de la taxe et il y avait quelques cents en plus sur l’addition.
        Sur Amazon.be par contre, la livraison est à 2€99. Autant dire que je doute que beaucoup de Belges se soient rués sur la version noire jaune rouge du géant du net.
        Je pense me rappeler que la loi belge exige depuis longtemps que des frais de livraison soit appliqués 🤔. Je pense toutefois que Le Belge est resté fidèle à Amazon car l’habitude est ancrée depuis des années à cause de la tabelle. Ce n’est que depuis 2020 que nous connaissons en Belgique francophone le prix unique du livre. Malgré l’arrêt des frais de douanes entre la Belgique et la France, les petits malins (je parle des distributeurs avec leur prox se vente conseillé)n’avaient pas arrêté d’ajouter une poignée d’euros aux prix du livre soit disant pour aider les librairies. Résultat de ce choix judicieux : les lecteurs ont accouru vers Amazon. Avant l’application du prix uniques du livre, plusieurs commerces avaient déjà fermé. Quand j’étais gamine il y avait 3 librairies de différentes tailles. Il n’y en a plus qu’une qui tient bon et se diversifie en servant de point de dépôt pour des baguettes.
        Après, il y a soit les gens comme moi qui veulent aider à fond les petits commerces en allant chez eux (mes parents sont indépendants donc je sais à quel point ça peut être dur) soit ceux qui sont trop paresseux pour amener leurs fesses jusque là et trop impatient que pour attendre la commande.

        Perso, j’ai arrêté Amazon pour privilégier ma petite librairie. Je maintiens juste le montant nécessaire d’achat pour continuer à pouvoir commenter les services presses et continuer à aider les petits auteurs. Je profite également pour acheter les autoédités qui sont uniquement sur Amazon et qui ne vendent pas leur roman sur leur site.

        Il y a aussi une autre façon de réduire les achats en salon : prendre les transports en commun et ne se munir que d’un sac 🤣.

  4. Pour ma part, je suis un fier partisan du tsundoku – terme que je découvre aujourd’hui – et je l’assume pleinement. Comme je dis toujours, une PAL en bonne santé est une PAL qui déborde de titres mais surtout te genres littéraires qui me permet de suivre mes envies du moment.

    Cela dit, je me retrouve dans certaines de tes situations comme le fameux livre qu’on ressort à chaque challenge ou autres occasions… Cela prouve bien qu’il n’a, peut-être, plus sa place dans ma pile mais je n’aime pas vendre ou donner sans avoir laisser une chance à ce dernier.

    Pour finir et je ne sais si cela a était fait, je te souhaite joie et épanouissement pour 2024 et ce, avec une importante PAL ou non 😉

    1. C’est vrai que c’est pratique d’avoir plein de bouquins différents en attente, pour qu’on ait toujours le choix selon nos envies. Je n’aime pas trop non plus me séparer d’un bouquin non lu; d’un autre côté, plus je traîne, moins je le lis avec plaisir, plus j’ai de risques que la rencontre soit décevante 🙁 C’est un cercle vicieux, que j’aimerais ne plus atteindre.
      Je te remercie pour tes gentils vœux, je crois qu’on s’était déjà souhaité la bonne année, mais c’est toujours agréable de se la souhaiter de nouveau 🙂 Je te souhaite aussi une fort belle année passionnante et chaleureuse !

  5. La pile à lire… Un topos dans le monde des lecteurs, que je n’ai jamais compris 🙂

    Je n’achète pas de livres que je ne lirai pas et je dirais que je ne dépasse pas les cinq exemplaires à chaque rendez-vous à la librairie (j’aime bien avoir plusieurs livres d’avance pour ne pas me retrouver à court, et avoir le choix !) Je lis aussi tous ceux qu’on m’offre, même si j’avoue que ça peut prendre beaucoup de temps (principalement quand c’est ma belle-sœur qui m’offre des romans graphiques au style pas toujours engageant :D)
    En revanche, j’ai une liste de lectures à faire longue comme le bras ! Je n’en viendrai jamais à bout je pense, puisque les occasions d’y ajouter un titre ne manquent pas (conseils de blogueurs, émissions culturelles…)

    Je ne trie pas ma bibliothèque, en voilà une idée saugrenue. La « PàL » en occupe une case – deux, en fait, une dans le salon et une dans ma chambre et une fois lus, les livres rejoignent ceux de leurs camarades qui leur correspondent. Je possède aussi un certain nombres de vieux Folio / Livres de Poche que je n’ai pas lus, des classiques récupérés dans le grenier de mes parents ou chez ma grand-mère après son décès. Je ne considère pas qu’ils soient « à lire », ce sont simplement des rescapés et des fragments de mémoire, que j’ai intégrés à ma bibliothèque. Parfois j’en pioche un et je le lis (du moins j’essaie, le livre de Pearl Buck sur ses parents n’est jamais passé ;))

    Je ne crois pas qu’un livre soit un objet de consommation car la lecture demande un réel investissement, tant personnel que financier. Toutefois, je me souviens d’un débat sur un blog il y a quelques années qui m’avait laissée perplexe. On y parlait de tri régulier, pour se débarrasser de livres devenus encombrants. Un livre, même que je ne relirais pas, représente plus pour moi qu’un simple objet. Il m’habite. Quand je regarde mes rayonnages, ce sont autant de souvenirs, d’ambiance, d’univers potentiels qui me portent à la rêverie. Je ne pourrai pas vivre dans un endroit qui ne serait pas rempli de livres, dans toutes les pièces habitables ! J’ai juste trois-quatre bouquins jetés en vrac dans mon entrée et que je veux déposer dans une boîte à livres parce que je les ai franchement détestés et n’en veux pas chez moi 😀

    1. J’aime beaucoup ton rapport avec les livres, beaucoup moins matériel que la plupart. Ta bibliothèque a une histoire et un lien avec toi, c’est assez beau je trouve comme idée. Comme toi j’ai pas mal de vieilleries que j’ai récupérées aussi de chez mes parents, et que je garde par plaisir de les garder.
      J’aimerais bien ne pas avoir à trier la bibliothèque, mais je manque cruellement de place, et je ne peux pas amasser beaucoup. Mes bouquins sont dans une seule bibliothèque de ma pièce principale, et c’est tout. Mes chambres sont trop petites pour que je mettre autre chose qu’un lit et une penderie (et je me prends le pied du lit chaque semaine ^^). J’aimerais bien me faire des étagères sur mesure, à la largeur d’un poche, pour en enfiler dans le couloir de l’appartement, mais je sens que mon conjoint n’est pas très fan de l’idée. C’est vrai que si on fait ça, on pourra moins facilement circuler dans le couloir. Donc me voilà forcée à faire le tri, quand j’achète « trop ». Je fais un peu comme à la BPI : « un qui entre = un qui sort », pas le choix 🙁
      La boîte à livres c’est de ce fait un concept qui me plait beaucoup, parce que j’ai moins la sensation de gaspiller, et j’offre au bouquin une 2e vie. En plus, dans ma ville, la SFFF ce n’est pas trop le genre, donc ça fait aussi découvrir cette littérature. Je me dis que peut-être, avec tout ce que j’ai déposé, quelqu’un a eu une révélation et depuis dévore de la SFFF 🙂

  6. Comme toi, mon arrivée sur la blogosphère a beaucoup impacté mon rapport avec cette fameuse pile à lire 🤭 Heureusement, je n’ai pas tellement a m’inquiéter des réseaux sociaux n’étant présente que discrètement sur Twitter. Et Babelio me sert essentiellement à gérer mes livres. Mais avant le blog, j’achetais trois ou quatre livres maximum que je lisais dans la foulée, je n’aimais pas mes accumuler. Maintenant, à force de suivre les blogs, j’en ai une trentaine en papiers et une quinzaine en numérique… En trois ans de blog, et au vu de mon rythme de lecture, c’est déjà une belle pile. Et comme toi, je me dis que c’est bizarre ce principe d’accumulation en fait, j’aimerais bien me rendre dans une librairie sans me dire « oh mais j’ai déjà tellement à lire » et culpabiliser à l’idée d’acheter encore. Pour répondre à ta question, non elle ne m’angoisse pas cette pile à lire, je suis contente d’avoir tous ces livres qui m’attendent, mais c’est vrai que j’aimais bien acheter un livre et le lire sur le moment, dans l’euphorie de l’achat. Ce qui arrive du coup beaucoup moins souvent maintenant, puisqu’il passe déjà près de ses coéquipiers avant de passer entre mes mains. 😁 Du coup, je vais peut-être ralentir un peu pour 2024 sur les achats et retrouver un rapport plus spontané avec la lecture. 🙂 Merci pour ce nouveau rendez-vous, très bon choix de thème !

    1. C’est quelque chose qui me manque, aussi, et je m’en suis fait la réflexion ce matin devant un bouquin que j’avais acheté en courant à sa sortie : Le serpent du rêve de Vonda McIntyre. Il est toujours là, alors que lorsque je l’ai acheté, c’était dans une perspective de lecture très proche. Comme toi, c’est cette spontanéité que je voudrais retrouver. (d’où le fait que mes précédents challenges ont été un ratage total !).
      Je nous le souhaite pour 2024 🙂
      Je suis contente que ce thème t’ait plu en tout cas, merci pour ton retour 🙂

  7. Coucou,

    J’ai une relation assez décomplexée avec ma Pal ; elle déborde, mais c’est pas grave 😀
    En soit, il s’agit de livres que j’ai acheté parce qu’ils ne faisaient envie à l’époque. J’essaie de lire au plus vite, ne 2024, ceux qui dorment depuis plusieurs années (je suis en train d’en lire de 2015, ca devient bon ^^). C’est aussi parce que ces livres me plaisent moins aujourd’hui que je veux les enlever rapidement. Mine de rien, en quelques années, mon bagage SFF a augmenté, et des choses qui me plaisaient à cette époque ne me plaisent plus maintenant.

    Au delà de ce point, j’ai aussi un problème de place. Mes livres papiers ne rentrent plus dans la bibliothèque, et j’ai commencé à faire des piles par terre T-T. Et mon mari n’est vraiment pas d’accord pour multiplier les meubles de livres dans la maison ; il lit très peu. Du coup je ne garde que les livres papiers qui me plaisent vraiment, et les belles éditions.
    Le reste, c’est en numérique. Et j’avoue que sur ce support, je n’ai pas de vraie limite ^^. On y dépasse les 150 livres à lire, principalement suite à des promos numériques. Je ne prends que les bouquins que j’avais repéré et noté, mais en fait ça monte très vite !

    En tout, je dépasse les 200 livres à lire. Ce n’est pourtant pas une charge mentale pour moi ; je les lirai un jour, ou pas, selon les envies., et plus ou moins tardivement. Le tout est de pouvoir les lire quand l’envie viendra. Tant que j’ai encore de la place en physique comme sur la liseuse, tout va bien 😀
    Alors oui, Tsundoku, et sans aucun remord 🙂

    1. Ohlala, que de retard j’ai accumulé dans mes réponses, je te présente toutes mes excuses.
      J’avais lu ton commentaire quand tu l’as posté, et puis je ne t’ai pas répondu.

      Ah, je te rejoins : la liseuse c’est très très pratique pour ça ! J’ai tendance aussi à ne pas trop savoir ce qu’il y a dedans, et très étrangement, ça me gêne beaucoup moins que les bouquins papier ! Comme toi je manque de place et mon conjoint non plus n’est pas très fan de l’idée de rajouter des étagères, alors faire de la place est une petite musique régulière ici… On est donc dans le même cas de figure, et je comprends très très bien la problématique qui est la tienne ! 🙂

      Et comme toi, ce qui m’embête le plus (enfin, ça ne m’embête pas vraiment, mais je ne trouve pas le mot adéquat) ce sont les bouquins qui traînent là depuis longtemps. J’ai d’ailleurs décidé que demain, le bouquin qui fera l’objet des premières lignes sera commencé lundi. Ca fait 3 ans que je veux le lire chaque hiver, et que je repousse sans savoir vraiment pourquoi. Bon, par rapport à tes lectures de 2015 je parais petite joueuse 😀 Mais tu sais, je trouve que les livres, c’est comme le vin (enfin, pas tous les vins, je crois, mais bref) : ils bonifient avec le temps. Je me suis rendu compte plus d’une fois que lire un bouquin qui cumule les retours sur un temps très court à sa sortie me brouille l’esprit. J’ai tendance à préférer le lire plusieurs mois voire années plus tard, c’est comme si je le redécouvrais, vierge de tous échos extérieurs. J’ai moins de scrupules, maintenant, à lire avec un délai allongé les nouveautés que j’achète. Et puis ça leur fait une 2e vie, comme ça 🙂

  8. C’est chouette de lire les différents témoignages, et le rapport de chacun à la PAL. Pour ma part, quand j’ai quitté ma campagne profonde pour des grandes villes pour mes études, j’ai découvert avec émerveillement bouquinistes et boîtes à livres, sans parler de livres récupérés par le biais de connaissances qui faisaient du tri, ce qui fait que j’ai accumulé une terrible PAL que je regardais avec plaisir et enthousiasme. Mais les années passant, elle est devenue un véritable boulet qui a signé la mort de la spontanéité et l’apparition de la culpabilité à chaque nouvel ajout.
    D’où ces dernières années un gros travail dessus. Des tris qui m’ont fait me séparer de livres qui ne me tentaient plus (rarement des livres que j’avais achetés, surtout des titres trouvés ou adoptés parce que l’occasion s’imposait à moi et que « pourquoi pas après tout ». Et surtout un travail acharné à lire essentiellement des livres de ma PAL, à fuir les librairies et à limiter les idées livresques à Noël. C’était l’objectif annuel, diminuer ma PAL. Et cette année, j’y suis enfin arrivée. Enfin, elle était à 16 livres début janvier et j’espère qu’elle sera sous les 10 à la fin de l’année, mais je vais enfin me permettre une virée en librairie avec une amie à la fin du mois. Je sens déjà une sensation de liberté incroyable, revenir la possibilité d’emprunter un livre à la bibliothèque sans ce sentiment – aussi oppressant que stupide – de culpabilité parce que « j’en ai déjà tellement à lire ».
    L’avantage est que je suis retournée vivre à la campagne et que je n’ai plus de lieux de tentation sous les yeux et que je suis assez capable de me restreindre quand j’ai ce sentiment de devoir être raisonnable qui s’impose.
    Donc le tsundoku, non merci !

    1. Mais… j’étais sûre de t’avoir répondu ! et j’étais sûre qu’on avait discuté de cette perte de spontanéité, déjà… Quinze jours de retard aux commentaires, une semaine de rhume et circulez, plus rien à voir, la mère Zoé perd déjà la boule 😀
      Je suis vraiment désolée de ne te répondre que maintenant, j’ai eu un… trou pendant une bonne semaine.
      Je vois très bien ce dont tu veux parler quand tu évoques la perte de spontanéité, oui. C’est exactement pour ça que j’ai décidé d’arrêter les challenges, pour revenir à mes envies, là, maintenant tout de suite. Néanmoins, je suis admirative de ton plan d’attaque pour maîtriser ta pile à lire, et tu y es parvenue avec brio, bravo ! J’espère que tu te permettras donc cette année de nouveau des petits plaisirs en librairie et à retrouver cette envie que tu as dû museler quelques temps, et ce sans arrière-pensée ni culpabilité. Je te le souhaite en tout cas 🙂

      1. Peut-être qu’on en a parlé une fois précédente, à la suite d’un autre article… je ne sais plus. Ce n’est pas un souci quoi qu’il en soit, tout le monde a le droit à des pauses (même si celle-ci a peut-être été plus subie que choisie).

        Je te comprends tout à fait. Je continue simplement de participer à quelque chose qui tient plus du rendez-vous que du challenge (Les classiques, c’est fantastique) parce qu’il n’y a aucune obligation, aucun décompte, aucun objectif et que c’est parfaitement ok de ne pas participer tous les mois.
        Je suis allée en librairie samedi et j’avoue que c’était un plaisir de pouvoir m’offrir des livres que j’avais envie de lire depuis des années pour certains !

  9. PAL monstrueuse et hors de contrôle par ici. J’entends par là ma PAL perso, parce qu’évidemment, travaillant en bibliothèque, il y a aussi la PAL d’emprunts…
    Fut un temps ça ne me dérangeait pas d’avoir du choix, au contraire, j’ai ce que j’appelle le « syndrome de l’écureuil », j’ai besoin d’avoir des provisions au cas où pour me sentir bien.
    Oui mais… oui mais depuis l’année dernière, je me sens écrasée par ma PAL (même si elle est bien cachée dans ma bibliothèque). J’ai l’habitude de faire du tri au fil de mes lectures (parce que les murs ne sont pas extensibles, n’est-ce pas). Et puis pendant les fêtes, ça m’a pris, j’ai tout compté ce qu’il y avait de non lu dans ma bibliothèque (sauf les graphiques, quand même, faut pas pousser et ils se lisent vite).
    Le chiffre m’a fait l’effet d’un électrochoc (oui, il est énorme). J’ai donc fait un premier tri – les trucs qui étaient là depuis des années et que, clairement, je n’ouvrirai jamais (le Silmarillion reste épargné même s’il remporte sans doute la palme du temps passé en PAL puisque ça doit faire plus de 20 ans qu’il attend son tour) (mais c’est le Silmarillion, donc ça le sauve).
    Côté rajouts dans la PAL, j’avais déjà commencé l’année dernière à me préparer, avant chaque festival, une liste de laquelle ne pas déroger – en général un nombre ou budget à ne pas dépasser, parce qu’entre les ruptures de stock et les titres non livrés à temps, ça bouge un peu. Mis à part aux Utopiales *ahem* j’ai tenu !
    Et j’ai ramené tous mes emprunts de la bibli ou presque, hors recherches pour mes projets d’écriture, pour me concentrer sur ma PAL à moi.
    Enfin, pour éviter les achats compulsifs sans pour autant me priver du plaisir d’une virée en librairie, je prend un temps de réflexion avant de craquer et me fixe un nombre de livres à ne pas dépasser.
    Objectif ? Passer la PAL sous la barre des 100. ça ne se fera sans doute pas cette année, mais si je peux déjà bien progresser vers cette barre, ce sera bien !

    1. Excuse-moi pour le délai de ma réponse, j’ai un peu lâché la semaine dernière, j’avoue que j’étais bien malade et sur mon canapé à moitié endormie, alors j’ai accumulé beaucoup de retard.
      Le syndrome de l’écureuil, c’est mignon tout plein 🙂 On dirait celles et ceux qui achètent toujours des articles en deux exemplaires au cas où ^^ Mais c’est vrai, tu as raison, en y réfléchissant, c’est tout à fait ça ! Parfois, je suis un peu noyée par le choix (trop de choix tue le choix…) mais je n’aimerais pas avoir un choix restreint et ne pas avoir envie de lire aucun des seuls 2/3 bouquins que j’aurais en stock.

      Maintenant, si tu veux passer sous la barre des 100, et que tu n’en dis pas le nombre, c’est que… ah oui, elle doit être costaude ta PàL ^^ Je comprends ton souhait de revenir à quelque chose que tu peux maîtriser. J’espère que tu parviendras à retrouver quelque chose qui t’apporte un peu plus de sérénité et de contrôle cette année, tout en gardant le plaisir de conserver des rayonnages bien remplis de livres à découvrir 🙂

  10. Petit PAL à lire de mon côté, qui ne se recharge qu’occasionnellement aux anniversaires/noëls/utopiales. Mais c’est un peu l’arbre qui cache la forêt parce que j’ai une liste de bouquin à acheter/télécharger longue comme le bras sur le PC x)

    1. Ohlala excuse-moi de ne te répondre que maintenant. J’ai été bien malade cette semaine, et j’ai fait un service plus que minimal sur le blog 🙁
      C’est vrai qu’on parle surtout de nos piles à lire, mais on ne parle jamais de nos listes de souhaits ! Qui elles aussi sont bien fournies, oui. C’est sans fin de toute façon, je crois ! Je mets à jour sur Livraddict, de mon côté, et il m’arrive de faire le ménage dans cette liste parce que je ne me souviens plus pourquoi je voulais lire celui-ci ou celui-là. Est-ce que tu fais ça aussi ?
      Bon, au moins, avec tout ça, on sait qu’on ne tombera jamais en panne de lecture ^^

  11. Pour ma part je le suis un peu mais je tente tout de même de me raisonner, je crois qu’actuellement ma PAL est autour de la cinquantaine. Le problème ce sont plus les vieilleries que j’ai du mal à sortir de là….

    1. Ah oui, ça va, c’est raisonnable. Comme toi, les vieilleries me gênent plus que le nombre. D’ailleurs, je vais certainement en sortir une cette semaine, qui seront certainement aussi mes premières lignes de demain… suspense suspense 🙂

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