Pause Café #33 : Les goodies livresques

Voici enfin la pause Café #33 ! Je m’excuse pour le retard d’une semaine de cette Pause Café. Les circonstances ont fait que je n’ai pas été très disponible ces derniers temps. Après avoir réfléchi à la manière dont on écrit nos chroniques, je vous propose aujourd’hui de parler de goodies livresques. Parlons de ces bricoles que nous découvrons dans nos réceptions de commandes, services presses et Ulule, ou qui nous sont offertes dans les salons etc. Tasses, marque-pages, articles de papèterie, affiches et cartes imprimées, sacs… En raffolez-vous ?
Petit sujet léger ? Vous croyez ? 🙂

C’est quoi des goodies ?

Avant de démarrer cette Pause Café #33, mettons les choses au clair.

Les goodies sont des cadeaux publicitaires distribués à un client. Ce mot anglais peut désigner des sucreries, des friandises, ou des petits cadeaux (merci DeePL). En français, ça se traduit généralement par « petit cadeau ». Vous en avez souvent dans les salons professionnels (les stands de banques, d’assurances, avec leurs stylos et carnets de post-it conformes à leur charte graphique). Dans l’univers de l’édition et du livre, on retrouve ces objets divers dans nos commandes et les box livresques, mais aussi en salon. Et évidemment dans les projets de financement participatif.

Les goodies livresques sont tous ces objets offerts liés au livre en général et à l’univers d’un livre. Marque-pages, cartes illustrées, affiches, sacs, bougies, mugs, vêtements, pochettes à livres, POP… Associés à un livre en particulier, ils prolongent son univers et contribuent à créer une sorte de marque.

D’un point de vue commercial, les goodies sont des produits marketing. Jolis, attirants, ils font la publicité des livres vendus et ceux que potentiellement le client achètera ensuite. En ce sens, ce sont des produits promotionnels. Mais ils ont aussi pour but de fidéliser le client. Qui sera certainement content d’avoir eu un petit cadeau en plus dans son paquet.

Ma collection de goodies

J’ai reçu pas mal de marque-pages quand je commandais sur les sites des éditeurs (cf. la photo du billet). Mais comme je ne me sers jamais de ce genre de choses, j’ai entrepris de faire un grand ménage. Une fois aux Imaginales, on m’a offert un totebag aux couleurs du Prieuré de l’Oranger. Enfin, j’ai pu recevoir, par le biais de commandes diverses, des cartes illustrées, une bougie, un savon, un carnet de post-it… C’est mignon, mais dans le fond, ça ne sert à rien. Hormis la bougie et le savon, mais je ne m’attends pas à recevoir ce genre d’objets quand je commande un livre.

Par contre, je n’ai pas échappé à l’utilisation de goodies pour ma propre « marque ». Même si je ne vends rien, j’ai malgré tout créé un modèle de cartes de visite pour le blog, que je distribue lors de salons. Je les glisse aussi dans les bouquins que je dépose dans les cabanes à livres, accompagnées d’un petit post-it qui explique pourquoi il faut lire le livre (oui, même ceux que je n’ai pas aimés). Un peu à l’image des « coups de cœur du libraire ». Et je me suis aussi créé un totebag avec mon avatar.

Imaginaire vs blanche ?

En imaginaire, les goodies marchent d’autant mieux, j’imagine, que le public est assez jeune globalement, et passionné. Je pense qu’ils fonctionnent très bien aussi parce que les livres en imaginaire possèdent des couvertures magnifiques, des chartes graphiques élégantes et travaillées, des cartes, des illustrations intérieures… Alors les goodies sont le prolongement du travail magnifique effectué par les illustrateurs et concepteurs graphiques du livre.

Mais je ne suis pas sûre qu’en blanche les éditeurs proposent ce type de produits. On n’imagine pas par exemple Seuil faire des goodies de ses dernières sorties livresques. La maison pourrait, remarquez; m’enfin j’imagine que le résultat ne serait pas très sexy. Et puis certains lecteurs pourraient estimer que ça n’a rien à faire dans le domaine de la Littérature.

J’ai déjà fait des salons de littérature générale et commandé des bouquins dans des maisons généralistes, je n’ai jamais vu de goodies nulle part. En cela, je me demande si cette pratique ne contribue pas à renforcer l’aspect « mauvais genre » de la littérature imaginaire aux yeux des autres. Qui considèreraient les lecteurs de cette littérature comme futiles, davantage attirés par des bricoles clinquantes et futiles que le contenu. Evidemment, je caricature pour que vous saisissiez mon questionnement. Qui n’est lié qu’à une impression, aucunement basée sur des arguments précis, chiffrés ou sourcés. Peut-être que mon regard est faussé par des éléments que je n’ai pas en main.

Les goodies, plus si gratos que ça

Les goodies, c’est joli, on craque ou pas, ça plaît ou pas : dans tous les cas, ils interrogent.

D’abord parce que dans le cas des financements participatifs, ça fait sacrément gonfler les prix. Par exemple, les pack Early birds des Ulule ne sont pas donnés, comparés au prix de vente de base du bouquin. On est autour de 30/35 € minimum en général. La présence d’un beau livre (collector, relié, illustré…) ne justifie pas à elle seule cet écart de prix avec le prix de vente du bouquin seul (d’autant que certaines maisons commencent à faire des ulule pour de simples brochés…). Par exemple, j’avais participé à la campagne de financement de Là où réside l’hiver, chez Twinkle éditions. J’ai pris le pack Flocons de neige, le premier prix, à 45 €. Il y avait le livre (prix de vente seul = 29,90 €), et une multitude de bricoles (sticker, enveloppe de remerciement, carte n°1 et marque-pages évidemment).

Pourquoi ça m’interroge?

Parce qu’il y a plusieurs problèmes.

Goodies vs produits dérivés

D’abord, on perd de vue l’attribut premier des goodies : leur gratuité. Ca vous viendrait à l’esprit d’acheter un carnet de post-it charté aux couleurs de votre banque à son stand ? Moi non plus. Par quel miracle alors le lecteur raque t-il désormais pour avoir de tels objets dans ses commandes ? Les goodies sont devenus des produits dérivés à part entière. Quand je vois que je pouvais ajouter à mon pack Flocons de neige une boîte à gâteaux, un mug ou un bonnet, je me dis que c’est clairement une copie du magasin de la voie 9 3/4.

Après tout, pourquoi pas. Mais d’une part, il y a une différence entre une bricole offerte et l’achat d’un produit dérivé. Le second nous place dans le statut de consommateur. D’autre part, acheter un bouquin et acheter un produit dérivé ça devrait être décorrélé. Car je trouve que relier les deux de manière systématique dans les financements participatifs n’est pas une bonne idée. En effet, maintenant, l’attente est là, elle est créée. Qui participerait à un Ulule sans ses objets clinquants qui accompagnent le livre et le font vendre ? Ca décale l’intérêt, en fait. Ca nous pousse à avoir ce raisonnement, inconscient : « le contenu et l’auteur ? Rien à foutre. Ce qui est vraiment tentant ce sont les babioles à côté ».

Vous me direz, notre comportement de lecteur se rapproche déjà de celui du consommateur compulsif, et les éditeurs l’ont bien compris (coucou les cover reveal et opérations de comm’ lourdingues lors des sorties…). Mais fallait-il en rajouter ?

Développement durable

Ensuite, question développement durable, c’est très limite. Les ressources ne sont pas infinies ni gratuites, on le sait, alors l’impression en x exemplaires de cartes imprimées en couleur sur papier glacé, est-ce vraiment responsable ? D’autre part, dans une période où le monde du livre et les lecteurs pleurent (à juste titre) du fait des hausses de coûts diverses (énergie, papier), je me demande si c’est franchement opportun de rajouter des surcoûts à tous les niveaux pour des bricoles pas franchement indispensables.

Coût goodies = coût auteur

D’autre part, dans la répartition du financement du projet auquel j’ai participé, on constate que 10% vont à l’auteur, et 9%… sont réservés à la production de goodies !! Je m’en suis rendue compte en écrivant ce billet. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres, j’ai exploré d’autres projets récents et je retrouvais les mêmes ratios. N’y a t-il que moi qui suis choquée de constater qu’un (quasi) même pourcentage de financement aille à ces goodies qu’à l’auteur ?

On se demande alors si ce genre de projets ne sert pas plutôt à renflouer les caisses des maisons d’édition. Je comprends l’idée, mais ce n’est pas ma conception des financements participatifs concernant l’édition d’ouvrages. Je trouve ça assez malhonnête, même si c’est écrit dans le descriptif du projet (tout en bas; c’est comme les trucs écrits en petit en bas des contrats : on table sur le fait que le couillon en face ne le lira pas – d’ailleurs, je n’avais pas lu à l’époque). Encore plus d’ailleurs quand sont proposés des projets Ulule pour de simples brochés qui seront ensuite vendus au tarif « public « normal » sur le site de l’éditeur.

Et vous ?

Vous le voyez, un sujet pas si léger que ça. Car en l’écrivant, j’ai réfléchi à tout ça, à mon comportement de lectrice-consommatrice, et j’ai enquêté un peu sur mes participations passées aux financements… Ca m’a vraiment choquée, et j’ai déjà changé mon regard sur ces objets et ma façon d’aborder les projets. Dans ce que je critique plus haut, je me suis retrouvée en partie. Je m’inclus donc complètement dans ce que je pointe du doigt. Il n’y a qu’à voir ma photo de billet pour s’en rendre compte…

Et maintenant, c’est à votre tour. Dites-moi tout.

Raffolez-vous des goodies ? Etes-vous à l’affût de ces petits cadeaux dans les box et commandes ? Qu’en faites-vous ? A contrario, si ces gadgets ne vous intéressent pas, dites-le moi aussi 🙂
Est-ce que le poids de ces produits dérivés dans les financements participatifs vous préoccupe aussi ? Qu’est ce que cela vous inspire ?
Que pensez-vous de l’importance de ces objets dans les Ulule ? Pensez-vous que cela est justifié ?
Est-ce que cela vous est déjà arrivé de regretter l’achat de ce type d’objets ? De vous rendre compte, après coup, que vous n’en aviez pas vraiment besoin ?
Préféreriez-vous mettre 30 € pour un livre seul, ou 45 € avec des produits dérivés ?

C’est la fin de cette Pause Café #33 ! Pour l’anecdote, je pensais écrire un petit billet sans prétention ni prise de tête. Mais en investiguant à droite et à gauche, j’ai réfléchi à tout ça et interrogé ma façon de voir les choses. Ca a vraiment généré des questionnements que je voulais partager avec vous. De ce fait, le petit billet léger s’est transformé en billet parfois d’humeur, un poil polémique parfois. J’espère que le ton que j’ai employé ne vous a pas froissé si jamais vous craquez devant ce genre d’objets. Vous avez le droit et je ne suis pas juge ! L’idée n’est pas de dire que c’est mauvais, mais d’interroger ces pratiques, de déceler ce qu’il y a derrière et de comprendre les mécanismes sous-jacents à ce phénomène. J’espère que cela vous a plu, et n’hésitez pas à partager votre point de vue si le cœur vous en dit en commentaire !

17 commentaires sur “Pause Café #33 : Les goodies livresques

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  1. Hello. Pour ma part, je ne suis pas intéressée par les goodies mais je comprends que cela puisse susciter de l’intérêt chez certains lecteurs.
    Pour les campagnes ulule, je me souviens au départ qu’il y avait le choix entre l’ouvrage seul ou l’ouvrage + goodies un peu plus cher. Du moment que le choix est là ça ne me choque pas vraiment. Je pense que cela sert effectivement à alimenter les caisses de la ME et si le public suit pourquoi pas.
    En revanche et c’est là le point le plus important pour moi, la dernière phrase de ton billet : 30 euros pour un livre seul ou 45 avec goodies.
    Je vois le prix des livres augmenter et nous savons tous que c’est logique face aux différents épisodes inflationnistes etc…
    Mais… Je ne mettrai pas 30 euros dans un livre tout simplement. Appelez ça comme vous voulez, frontière psychologique etc… Mais 25 euros c’était déjà cher alors 30… Terminé, tout comme cela l’est pour un très grand nombre de lecteurs.
    Et je n’ai aucun problème avec cela. Des ME vont fermer, d’autres vont se frotter les mains, d’autres encore chercheront à s’adapter mais dans le fond j’espère que nous allons assister à une profonde transformation du circuit du livre (diffuseur etc) pour que le lecteur ne devienne pas une vache à lait crédule.

    1. Ah je comprends tout à fait aussi l’attrait que les goodies peuvent susciter, d’ailleurs plus jeune j’aurais eu les yeux tout brillants 🙂
      Je regrette juste que ce que tu mentionnes, càd le choix entre l’ouvrage seul et celui avec les goodies ne soit plus proposé lors des Ulule; si on veut le bouquin seul, il faut se tourner vers la version numérique généralement. Ca c’est dommage.
      Et je suis d’accord avec toi, le prix des bouquins devient lourd, en tout cas même si je le comprends parfaitement, on n’achète pas un bouquin à 30€ comme on en achète un à 15 😐 Surtout pour du « courant »…
      Je comprends que les lecteurs ne puissent plus suivre.

  2. Une fois de plus, cent pour cent d’accord ! (Faut que j’arrête de dire ça). Ce que tu viens de lister est justement la raison pour laquelle je ne participe jamais à des campagnes ulule. Parfois, j’ai envie de soutenir l’auteur, mais je me rends compte qu’en fait c’est soutenir l’entreprise derrière… ce dont je n’ai pas forcément envie. 🙂

    1. A vrai dire, je n’aurais pas de problème à soutenir la boîte qui lance le Ulule. Mais je trouve que le faire par le biais d’une publication d’un auteur ça ne va pas, ces projets éditoriaux ne sont pas là pour ça. Dans ce cas, les maisons devraient faire un projet dédié, centré sur elles. Après tout, il y a bien des projets sur des lancements de librairies etc. Utiliser une publication d’un auteur, payer celui-ci au même tarif et utiliser l’argent récolté pour le fonds de roulement de la maison, ça m’interroge.
      Même si je comprends tout à fait l’idée. Juste que le résultat est maladroit.
      (Je ne suis pas étonnée que nous soyons d’accord encore une fois ^^)

  3. Encore un sacré billet avec un sujet qui divise. Je salue franchement ton analyse, très pertinente et qui pointe du doigts certains points que j’avais remarqué (lecteur compulsif attiré par le futil autour de son univers favori, le développement durable) et d’autres pas du tout (la comparaison avec la littérature blanche est très bien pensée)! Je participe peu aux Ulule. Je trouve les contreparties physiques trop chères. Mais comme je veux aider les porteurs de projets, je prends la version numérique. Par contre, je n’avais pas fait attention à ce que tu as remarqué! Je trouve ça hallucinant que le marketing/com soit payer pareil que l’auteur qui a fait plus de la moitié du boulot. Mais on en revient au problème avec la chaîne du livre, autre sujet. Il fut un temps où j’adorais les box littéraires (où les goodies ne sont pas gratuits et font bien partie du prix) mais je me suis calmée. La plupart des goodies s’accumulaient. Les seuls que je continue à beaucoup aimer son les MP et certains jolis totebag. Le reste, je n’en fais rien. Après je serais ado, je pense que j’adorerais décorer ma chambre avec ses petites choses. C’est plus sympa que mes posters Fan2 de l’époque lol^^

    1. Merci pour ton retour 🙂
      On partage en effet plusieurs constatations, et celle du poids des goodies dans les financements, oui, j’ai découvert ça très récemment, et maintenant je checke systématiquement.
      Les ulule, je n’y participe plus non plus, je te rejoins sur le prix délirant des contreparties. Les packs numériques me semblent les plus simples finalement, et d’ailleurs il me semble que l’auteur touche plus dessus que sur un imprimé.
      Et oui, ado j’aurais craqué, c’est clair ^^ ça rejoint aussi ce que je me demandais sur le public de ces goodies, avec l’imaginaire plus porté vers un jeune public.
      (ah ouiiiii fan 2 !!! ^^)

      1. Je trouve que certains auteurs autoédités sont plus raisonnables avec leur Ulule. Typiquement une autrice que je suis prépare un Ulule où les deux romans seront en vente en relié collector à 55e. Et le pack illustrations est à part. C’est plutôt intelligent je trouve.

  4. Je n’ai plus de place et je ne suis pas déco alors les goodies qui ne sont pas d’ordre pratique (pochette…) ne m’interessent pas vraiment. Je préfère nettement dans les campagnes Ulule un embellissent du livre que des produits à stocker.

    1. Je suis totalement en phase avec ta façon de voir les choses. Je préfère aussi avoir un livre collector, embelli… que des goodies.
      Mais j’ai l’impression que ce sont les goodies qui font que les gens souscrivent des packs pour atteindre les paliers qui ajoutent des embellissements. Pas certaine que des packs sans goodies se vendent aussi bien, et du coup, pas de vente de packs : pas de paliers, pas de paliers : pas d’embellissement du livre (remake d’Amonbofis).
      Les goodies me font penser à l’image de la carotte et du bâton : le bâton c’est les sous à débourser, et la carotte… ben ce n’est pas le bouquin mais les goodies, et ce pour beaucoup de participants et de lecteurs.

      1. C’est vraiment le serpent qui se mord la queue. Au début, je pense que j’appréciais les goodies mais plus pour l’idée que les objets en soi… Je me demande si en tablant toute la campagne sur les améliorations notables du livre avec jaspage travaillé, les auteurs ne pourraient quand même pas attiré beaucoup de monde…. Quitte à proposer aussi un beau marque-page.

  5. Une pause café très intéressante : je commençais depuis quelques mois à me sentir un peu dépassée par ce phénomène, surtout dans les campagnes ulules.
    Parfois je voudrais juste soutenir l’auteur(e) en achetant son livre, je n’ai pas forcément besoin (ni envie) de 3 cartes illustrées, 2 marque-pages, une tasse, un carnet, des stickers, une recette de cuisine etc.
    À la rigueur les paliers pour débloquer des améliorations du livre me parlent plus : dorures, jaspage, illustration bonus, etc.
    Pourtant j’ai l’impression que ça devient incontournable : sous-entendu si tu ne le fais pas c’est que tu ne t’es pas donné(e) à fond pour ton projet.

    Pour ma part, je sors prochainement un petit conte en auto-édition. Et ma première décision a été de ne pas faire de campagne ulule => je n’ai pas envie de créer des lots pour faire des packs de plus en plus chers et pas forcément représentatifs de mes envies. Et la marge ulule a fini de me refroidir.
    Donc des produits dérivés oui : quelques marques-pages, quelques cartes postales illustrées. Car j’ai la chance d’avoir des illustrations magnifiques dans ce projet, et que pour le coup ça vaut la peine d’en proposer certaines à la vente en salon. J’ai bien dit à la vente (hormis le MP offert pour l’achat du conte) car ce sont des coûts d’impression et de frais de port : je ne veux pas forcément me faire de l’argent dessus, mais au moins ne pas en perdre ^^.
    désolée du pavé ^

    1. Les pavés sont plus que bienvenus 🙂 Merci beaucoup pour ton retour !
      C’est intéressant ton point de vue autrice d’ailleurs. Je me demandais effectivement ce que ça donnait question marges etc. Je ne suis pas surprise cela dit, mais je n’imaginais pas que ça pouvait refroidir à ce point.
      Je comprends tout à fait que tu crées des produits dérivés et que tu les mettes à la vente, c’est bien joli tout ça mais c’est cher à produire ! Donc je vois tout à fait pourquoi tu as fait ce choix.
      C’est aussi l’impression que j’ai cette course en avant vers les bricoles. Effectivement, je trouve aussi que certains lecteurs ne se tournent pas vers des projets s’il n’y a pas ces trucs en plus dans les packs. Mais à l’heure où les gens ont moins de pouvoir d’achat, ça parait un peu paradoxal, tant côté éditeur/auteur de proposer des bricoles qui montent le prix des packs que côté lecteurs.
      Je préfère aussi une amélioration du bouquin pour avoir vraiment un objet collector et de qualité. Mais j’ai l’impression que sans la carotte que représentent les goodies, les lecteurs peinent à mettre la main au porte-monnaie « juste » pour un livre (c’est le comble).

      Je suis choquée que tu ne sois pas tentée par une recette de cuisine avec l’achat de ton livre. Pourtant, ça me semble carrément incontournable. Comme les stickers, pour décorer heu les murs de tes toilettes par exemple ? Vraiment, je ne comprends pas ^^

      J’en profite pour te féliciter pour cette prochaine sortie ! J’ai complètement zappé cette info, j’en suis navrée. Je vais t’envoyer un petit lot de questions curieuses sur instagram pour en savoir plus 😉

      Merci encore pour ton point de vue que je partage complètement !

  6. Perso la plupart du temps, les goodies me saoulent pour toutes les raisons que tu cites et je partage entièrement ton opinion sur le sujet. La seule chose que j’aime ce sont les cartes avec des illustrations mais je préfère les acheter comme objet à part pour mon mur d’illustrations ou alors la recevoir en vrai cadeau comme ça arrive encore de temps en temps. Là pourquoi pas. Mais c’est tout. Je laisse toujours les goodies qu’on essaie de me rajouter ou je les donne à quelqu’un. Y’a quelques années pourtant je faisais la chasse… Le déclic m’est venu en déménageant quand j’ai vu la quantité de trucs que j’ai jeté 😅

    Pour revenir sur le sujet du Ulule aussi je n’y participe quasiment jamais parce que souvent les frais de port pour la Belgique sont excessifs et les packs déjà chers. Même quand tu veux juste soutenir avec un ebook faut compter quasi dix euros, quand c’est seulement possible… Et t’as rien quoi 🙄 j’aimerais qu’on en revienne aux fondamentaux et qu’on s’occupe mieux de nos auteurices…

    1. En revenir aux fondamentaux : je suis tellement d’accord !
      C’est vrai que j’oubliais que ces frais de port à l’étranger étaient énormes…
      Et comme toi, j’aime aussi parfois acheter comme toi des illustrations; mais dans ce cas, je les achète pour ce qu’elles sont : des créations d’artistes à part entière.

      Je sais bien l’argument qu’il y a derrière ces goodies : ça fait vendre; je pense que les éditeurs nous diraient « mais sans ça, on n’atteindrait pas la moitié des ulule, et du coup ce serait autant de perte pour l’auteurice ».
      Mais je pense que c’est un truc vicieux qui ne fait gagner personne. Il faut s’interroger sur ce « oui mais si on fait pas de goodies on vend pas le bouquin ». je pense que les lecteurs ne sont pas stupides, et qu’à un moment il va falloir arrêter de les prendre pour tel ou pour des imbéciles attirés par une couverture et des stickers à deux balles. Cette chaîne du livre est pourrie, mais je ne vois pas beaucoup d’éditeurs qui en parlent, qui essayent de trouver d’autres solutions, qui en débattent avec leur public pour le sensibiliser et l’amener vers autre chose. Au contraire, beaucoup s’engouffrent allègrement dans tout ce qui la détruit encore plus et c’est toujours l’auteurice qui en fait les frais; ça m’énerve 🙁

      1. C’est le grand problème du milieu éditorial : c’est un petit entre soi où tout le monde a ses habitudes, qui a toujours dix ans de retard et qui n’a pas envie de remettre les choses en question parce que si ça fonctionne comme ça bah continuons. Je suis assez blasée sur la question 😅 et j’ai appris à arrêter d’espérer ou d’essayer de tout révolutionner. Comme toi je pense que les gens ne sont pas débiles et sont pris pour des cons, qu’on oublie la valeur première d’un livre : son contenu, au profit du marketing et d’une belle couv mais je n’ai pas la solution miracle hélas…

  7. Ah, les goodies ! Je te rejoins là-dessus, trop, c’est trop ! D’ailleurs, les campagnes Ulule où les goodies sont imposés, ça commence à me gaver. Certes, j’aime la papeterie, je cumule les jolis marque-pages et les cartes que j’alterne dans ma déco selon les saisons, mes envies, en mode tableau d’inspiration… mais je préfère les avoir sélectionnés moi-même, ces goodies. J’ai parfois craqué, par exemple, pour des fan art ou autre produits dérivés réalisés par des passionné(e)s, illustrant un de mes romans préférés. Une démarche volontaire, pas imposée par l’éditeur.
    Mais le nombre de marque-page vendus systématiquement avec un livre que j’ai mis à la poubelle, le manque de place, la multiplication des goodies imposés, ça me saoule.
    A la base, je viens pour un livre, en fait.

    1. Voilà, tu as tout dit, et surtout pointé ce qui importe il me semble : la démarche volontaire d’acheter des produits dérivés. Je suis totalement d’accord avec toi !

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