Pause Café #7 : Premiers pas dans l’imaginaire

Bonjour à toutes et tous ! Bienvenue dans cette Pause Café #7, une pause-café « de vacances ». En effet, j’ai pas mal de lectures, de chroniques en retard, et de travail pour les deux prix qui m’occupent (le PLIB et le PAI), donc je n’ai pas eu le temps de me consacrer à l’étude d’un sujet précis. Alors sujet facile : nos premiers pas dans les littératures de l’imaginaire !

Petit tour d’horizon des questions abordées dans cette Pause Café #7 ! Vous rappelez-vous votre rencontre avec la SFFF ? Quelles œuvres vous ont fait découvrir l’imaginaire ? Etes-vous tombé dedans quand vous étiez petit ? Ce goût s’est-il au contraire développé petit à petit ?

Ma découverte de l’imaginaire

Tout a commencé en 2003

Ma rencontre avec l’imaginaire s’est faite tardivement, en 2003, grâce à la revue Elegy, excellente revue culturelle underground, musicale, littéraire, artistique… C’est là que j’ai découvert Léa Silhol, qui venait de sortir quelques mois plus tôt La sève et le givre, avec cette magnifique couverture de Ruby, et Neil Gaiman. J’ai mis quelques années à me constituer la collection Sandman.

En haut : Mon exemplaire de La sève et le givre de Léa Silhol, publié aux éditions de l’Oxymore. Où l’on retrouve un petit commentaire d’Elegy en 4eme de couverture… Et ma collection de Sandman de Neil Gaiman. J’ai trouvé aussi il y a quelques années le artbook des covers de Dave Mc Kean.

Dans la foulée, j’ai associé cette littérature imaginaire à la musique. « Anywhere out of the world » de Dead Can Dance est pour moi la parfaite représentation musicale de l’imaginaire. Je l’ai découverte sur l’album compil Wake, sorti la même année. Pas pour rien que le titre figure dans la bande son du blog 🙂

2004-2020  : Imagina quoi ?

Période compliquée, entre lectures obligatoires (études sup littéraires, donc littérature classique), périodes sans lecture (bifurcation d’études, reconversion, concours…), et moments de gloutonnerie. Mais tous genres confondus. J’ai lu du polar, du roman historique, de la contemporaine blanche (et là, j’ai pleuré d’ennui), du fantastique…

En fait, je n’avais pas conscience du tout qu’il existait des littératures dites de l’imaginaire. Et ce n’est certes pas mon parcours universitaire qui me l’aurait enseigné.

Fantasy, de l’Angleterre victorienne au Trône de fer

C’est grâce à ce passionnant MOOC proposé par l’Université d’Artois que j’ai découvert ces littératures de l’imaginaire. J’ai passé tout mon temps de formation à m’exclamer « oh, ça, mais oui, bien sûr ! ». Je me suis rendue compte de tout ce que j’avais raté pendant toutes ces années, mais aussi capté que ce que j’avais lu avant… hé bien c’était « de l’imaginaire ».

Depuis, je lis. Je n’ai plus connu une seule panne de lecture, un seul ennui, une seule impression de déjà lu. Enfin si, quand je reviens en blanche. Ce qui est désormais de plus en plus rare.

Et vous, comment avez-vous découvert les littératures de l’imaginaire ? Vous rappelez-vous quand c’était ? De l’œuvre qui vous a ouvert les portes de ce vaste monde ? Ressentez-vous un peu de nostalgie quand vous y pensez ?

Et maintenant ?

Je dois bien avouer que mes quelques lectures en littérature blanche confirment mon ennui mortel dans ce domaine. J’ai la sensation qu’on n’a plus rien à dire. Qu’on ne parvient pas à se renouveler. Et qu’on se borne encore et toujours à copier le réel, sans verve, sans surprise, sans audace.

Et il faut dire que ce sont TOUJOURS les mêmes auteurs qui sont mis sur le devant de la scène. Et malheureusement, pas les meilleurs.

Alors oui, je ne lis quasiment plus que de l’imaginaire. Que je trouve plus audacieux, imaginatif, plus apte à changer de point de vue, explorant toutes les facettes de l’altérité et des possibles.

C’est aussi en imaginaire que je m’éclate le plus d’un point de vue littéraire. J’y trouve une richesse intertextuelle considérable, des plumes intéressantes et poétiques, des réflexions pertinentes sur les frontières entre les genres et les formats (je vous renvoie notamment au Pause Café #6 sur le format court !), des trouvailles narratives originales… Comme si le fait d’imaginer autre chose déverrouillait en même temps l’écriture.

De votre côté, votre rapport à l’imaginaire a t-il évolué depuis que vous avez commencé à en lire ? En lisez-vous davantage, ou au contraire appréciez-vous des excursions plus régulières vers d’autres genres ?

Cette Pause Café #7 m’interroge plus largement sur les formes d’expression de l’imaginaire. On parle littérature sur ce blog, mais comme je le disais, ça a aussi été pour moi, dès le début, de la musique. J’aime d’ailleurs bien lire en musique. Et mon goût pour l’imaginaire déborde désormais sur la photographie et l’illustration. J’aime beaucoup passer du temps sur Instagram à la recherche de photos, d’inspirations, d’œuvres graphiques… qui donnent du corps à ce que j’imagine. Je ferais bien une Pause Café sur ce sujet, qu’en dites-vous ? 🙂

J’espère que le thème du jour vous a plu, qu’il vous a fait l’effet d’une petite Madeleine de Proust, on se retrouve dans les commentaires pour partager vos premières fois 🙂

15 commentaires sur “Pause Café #7 : Premiers pas dans l’imaginaire

Ajouter un commentaire

  1. Oh, La Sève et le Givre des éditions de L’Oxymore ! *nostalgie* Merci de nous avoir partagé ta rencontre avec l’imaginaire ! 🙂

    je ne me rappelle plus de quand ça date, pour ma part, car petite, j’aimais les contes et la mythologie, ado je suis tombée dans le bain du fantastique et puis, lycéenne, de la fantasy. Pourtant, je ne me définissais pas comme aimant la SFFF, jusqu’à la sortie du premier film du Seigneur des anneaux (que je n’avais pas lu, le résumé me paraissait trop compliqué), et une amie m’a dit : »mais toi qui aimes ces univers, ça devrait te plaire ! » Même si on s’est perdue de vue depuis, merci à elle : je suis allée voir le film, et ça a été LA révélation. Voir cet univers à l’écran, tout à coup, j’ai réalisé que non, je n’étais pas anormale à me créer mon petit monde dans ma tête depuis toujours, d’autres personnes le faisaient aussi, et qu’on pouvait partager ainsi nos univers intérieurs.
    Depuis, j’assume complètement mon statut de « geekette » ! Je lis parfois de la blanche (littérature étrangère), mais la SFFF reste le genre que je lis en majorité, c’est celui qui parle le plus à mon coeur.

    1. Ah oui, cette trilogie au cinéma ça a été qqch pour beaucoup de monde. Je la trouve en plus vraiment bien faite, au-delà de son aspect très spectaculaire. Je comprends ton coup de foudre !
      Même si tu nageais déjà dans la fantasy et le fantastique, c’est intéressant de noter que toi non plus tu n’avais pas vraiment conscience que tu aimais un genre qui se définissait comme tel.
      En cela, je pense que Harry Potter et le Seigneur des anneaux portés sur le grand écran ont vraiment contribué à faire connaître la SFFF… Plein de gens comme toi se sont rendus compte qu’en fait, ils avaient des passions communes, qu’ils aimaient une même littérature, un même univers, qu’il était riche et varié, hyper porteur… Ca a vraiment fédéré une communauté. (pas que de l’Anneau ahah. Oui bon c’était facile !)

  2. Moi aussi j’ai découvert la Sève et le Givre grâce à Elegy ! J’adorais ce magazine… c’était le bon temps ! Idem pour Neil Gaiman et Dead Can Dance. Nostalgie !

    1. Oh ça alors ! Mais oui, il était superbe, visuellement magnifique, à une époque où j’étais ado et intéressée par rien, Elegy m’ouvrait des portes grand comme ça. Un monde en plus complètement inconnu de mon entourage : c’était parfait pour moi.
      Je regrette vraiment cette époque, il n’y a plus de magazine papier comme ça. Et des groupes comme DCD, on peut dire ce qu’on veut : mais il n’y en aura pas deux comme ça ! Oui, nostalgie, et vraiment contente qu’on partage aussi ces goûts-là 🙂

  3. J’ai dû découvrir l’imaginaire enfant ou ado avec Les chats ou la saga Ewilan ? j’en ai toujours un peu lu mais maintenant je ne lis quasiment que ça après mes romances ? je recherche de plus en plus l’évasion littéraire chose que je retrouve moins dans les policier ou thrillers

    1. Je ne connais pas du tout les titres que tu mentionnes ! C’est top, vous me faites découvrir des choses en plus 🙂 Je comprends ce que tu veux dire sur l’évasion. La littérature noire offre de belles choses aussi, mais c’est vrai qu’on n’est pas vraiment dans l’évasion. Trop rattaché au réel, en tout cas pour le polar. Et un réel pas forcément folichon en plus :-/
      Les seuls polars que je lis bien ce sont les historiques. Ca j’aime beaucoup !
      Tu lis de la romance aussi ? Tu es ou tu as été une lectrice Charleston du coup ? C’est qqch qui pourrait t’intéresser ?

      1. Les chats est peu connu. Par contre tu n’as jamais entendu parler de Pierre Bottero? Si les sagas jeunesse ne te rebutent pas il faut impérativement que tu lises les sagas Ewilan et Ellena qui sont dans le même univers!
        Je lis bcp de romance oui c’est mon genre favori. Mais je ne me suis jamais penchée sur les romans de Charleston. Dans ma tête il publie des romances historiques or je n’aime pas ça. Mais peut-être que je me trompe

        1. Pierre Bottero que de nom, je n’ai rien lu de cet auteur. Je ne suis pas très jeunesse, mais je note 🙂
          Je ne connais pas assez Charleston, je ne sais pas si c’est spécialisé en historique. Et du coup, tu aimes la romance en SFFF aussi ? Est-ce que c’est différent par rapport à la romance en littérature générale ?

          1. Oh god! Je te conseille vivement de le découvrir. L’univers est top (pour l’époque où c’est sorti ?). J’aime la romance contemporaine oui et la romance SFFF aussi. Oui c’est différent car dans la romance SFFF, c’est une romance qui a plus ou moins de place dans une intrigue imaginaire. Alors que dans le contemporain tu vas traiter plus de thématiques de couple ou de tous les jours, avoir des scenes X (pas ce que je préfère ceci dit…). C’est vraiment axé que sur l’histoire d’amour contrairement à la romance SFFF.

          2. Ah oui, d’accord, je vois. C’est pour ça que je n’aime pas la romance en contemporaine. Je préfère effectivement quand il y a autre chose, et qu’elle ne soit pas le seul moteur de l’histoire.
            En contemporaine, je m’ennuie assez largement, en fait, quelque soit le domaine… Ca manque de, heu, fantaisie 😀

          3. Je comprends 🙂 moi perso la romance fait rêver mon petit coeur, j’adore découvrir les débuts amoureux entre deux personnes

          4. Je comprends tout à fait et en fait c’est ce que j’aime aussi d’ailleurs ! Les débuts. Quand la relation se noue, les personnages se cherchent. J’aime bcp ça, avec la tension qui se crée aussi.
            Par contre, quand « c’est plié », c’est après que je m’ennuie… Je ne sais pas si en littérature c’est comme au cinéma : quand les personnages sont ensemble, après, ça se dégonfle. Souvent, la fusion des persos est le seul enjeu du film (ou de la série ou du téléfilm).
            J’aimerais bien lire des choses qui parlent de l’après. Mais bon, je conçois que l’après, ça fait pas bcp rêver non plus… quoique. C’est une question de point de vue…

          5. Ah ben si tu veux une romance avec l’après, y a la saga projet friendzone qui pourrait répondre à cette demande. Le tome c’est sur leur debut, le tome 2 sur le mariage mais aussi leurs difficultés et le tome 3 sur un conflit qui les sépare. Mais c’est une homour particulier qui ne plaira pas à tout le monde alors je ne sais pas trop si ça pourrait te plaire sur le style par contre

  4. Moi, j’ai dû attaquer assez petite avec Le Hobbit que mon papa m’avait collé entre les mains. Depuis l’imaginaire reste un genre de prédilection, j’ai même eu la chance d’en cotoyer à l’université (cycle de littérature comparée sur la représentation des Sorcières, c’te pied!) mais j’avoue que je continue de temps en temps à lire d’autres choses, mais très rarement de la littérature blanche (faut avouer que je savais même pas ce que l’expression désignait )
    Encore une pause-café réussie en tout cas, bravp !

    1. Ah c’est fort amusant, figure-toi que le Hobbit a été un traumatisme de lecture de ma grande sœur 🙂 Comme quoi, c’est une affaire de sensibilité aussi ! Mais je trouve ça vraiment formidable de découvrir ce vaste monde avec Tolkien, et d’aimer ça en plus.

      Et je bave d’envie quand je te lis, avec ton cycle de litt comparée sur la représentation des sorcières !! Je n’ai pas eu de choses aussi chouettes moi…

      Pour la littérature blanche, j’ai découvert cette expression avec le Prix des Auteurs Inconnus !

      Merci pour ton retour et ton partage de première fois ^^

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Fièrement propulsé par WordPress | Thème : Baskerville 2 par Anders Noren.

Retour en haut ↑