Un petit billet un peu différent que je vous propose ce matin. Je vous présente en effet une toute nouvelle revue, intitulée Flaash. Sous-titrée Revue culturelle et technique d’anticipation, Flaash a vu le jour cet automne, avec le premier numéro paru début décembre 2023. Je vous propose donc une carte d’identité de la revue, et un aperçu de ce premier numéro dont la thématique centrale porte sur la surveillance de masse.
Carte d’identité de la revue
La revue est trimestrielle. 130 pages, sur du papier cartonné, imprimé en couleurs, format A4, pour un tarif de 20 €. Revue garantie sans 1 gramme de pub. J’aime beaucoup la mise en page, très sobre, carrée, presque brute.
Flaash, avec deux A : « deux lettres en miroir, qui renvoient à des éléments hybrides, à la frontière entre le réel et le virtuel ». Un miroir qu’on retrouve dans le choix des couleurs, de la mise en page et des polices.
Flaash est une revue d’anticipation, cofondée par Estelle Augat et Samuel Dralet, également directrice de la rédaction et directeur de la publication. La revue souhaite « mettre en lumière un univers sombre où la réalité rejoint la fiction ». Pour cela, diverses approches : des interviews, des reportages, des chroniques et recommandations, mais aussi des carnets de photos, des travaux d’illustrateurices, une BD en série, des nouvelles… Deux grands axes structurent cette revue : une thématique centrale, sorte de grand dossier, intitulé « grand angle », autour duquel gravitent un certain nombre d »articles. Puis une partie « flash culture » qui balaye pas mal de sujets actuels.
Vous pouvez retrouver la revue sur son site internet, qui propose notamment des offres d’abonnement. Mais vous pouvez également trouver les numéros dans les kiosques, espaces presses et librairies. J’ai acheté mon exemplaire à la librairie Actes Sud à la Villette. Vous pouvez également suivre la revue sur les réseaux, comme Instagram.
La photo de mon article est une image empruntée à cette page et est la propriété de Flaash. Vous pouvez également retrouver une chronique de ce premier numéro sur le blog des Carnets dystopiques.
Surveillance de masse
Voilà le premier grand angle de cette revue trimestrielle. Le sujet permet de balayer pas mal de choses, comme les JO à venir, les IA, la surveillance numérique… avec des reportages, interviews et récits. A cette occasion, vous pouvez retrouver un texte de Ketty Steward, Nexus-54. A noter également une illustration détachable signée Ugo Bienvenu.
Je n’ai pas tout lu dans ce premier dossier. D’abord parce que la thématique choisie ne me passionne pas outre mesure. Et puis je ne suis pas particulièrement friande des revues en règle générale, ce n’est pas un support que je recherche particulièrement. Cela dit, la ligne édito de celle-ci m’intéresse bien et si les sujets traités sont différents on reste dans quelque chose d’assez spécifique. Et puis c’est un trimestriel, j’aurai le temps de tout lire et de suivre les publications.
J’ai particulièrement apprécié quelques articles, comme celui portant sur les JO et l’interview de Nicolas Mathieu. Je lirai les autres articles plus tard. Plus longs, ils nécessitent une plus grande concentration et surtout un temps pour réfléchir à ce qu’on a lu, et approfondir ensuite la réflexion.
La seconde partie m’a plu davantage. Pas mal de contenus différents qui abordent des sujets un peu plus variés et qui me parlent davantage. J’ai apprécié l’interview de Carpenter Brut et l’entretien avec Michael Roch, qui me confirme que l’auteur a une culture remarquablement étendue. A noter également, les chroniques sur le cyberpunk (forcément, 2023 ayant été mon année Blade Runner–Neuromancien-Ghost in the Shell, cela me parlait particulièrement), à la robotique et à la vision androïde. Dans cet article, vous retrouvez notamment une recommandation de lecture pour le titre La machine à aimer de Lou Jan. Pas mal non plus l’article sur la nourriture du futur.
Avis bref
Dans tous les cas, les différents articles proposés sont passionnants, bien documentés et denses. Ils apportent différents éclairages sur le sujet et l’actualité du genre. Sachez que ce n’est pas une revue à lire un vendredi soir si vous êtes fatigué : on n’est pas dans une optique de légèreté et de divertissement.
J’aime beaucoup le croisement entre imaginaire au sens large (tous médias confondus) et réalité. C’est la ligne édito de Flaash et elle est pleinement atteinte dans ce 1er fascicule. Cela permet de remettre pas mal les choses en perspective. Même si ce n’est pas toujours rassurant – forcément, difficile de se réjouir et de déborder d’optimisme quand on parle de surveillance de masse. D’où ma lecture assez lente et espacée des différentes rubriques.
Je continuerai de picorer ce 1er fascicule dans les semaines à venir, mais j’espère que ce premier aperçu vous donnera envie de jeter un œil à cette revue très prometteuse !
Je ne suis pas un lecteur de revue donc je ne pense pas la lire un jour, mais je trouve assez fou et étonnant de voir une nouvelle publication de ce genre en 2024 (ou presque). Ça a l’air assez pointu, je me demande si ça trouvera un public assez large pour exister à long terme. 🤔 C’est intéressant en tout cas, merci pour la découverte.
Mais oui, c’est un pari qu’ils ont fait et ce sera intéressant de voir si ça marche. C’est une revue de niche, assez exigeante, pas forcément facile d’accès, fort passionnante mais oui, je me demande quand même si sur la durée ça tiendra.