Eeeet je continue mon marathon Jean-Laurent Del Socorro ! Première lecture de Mars : son roman Boudicca, en lecture commune avec mon amie Véronique Parrenin 🙂 Une petite lecture fort à propos, puisqu’on parle de guerre dans ce roman (pas que mais enfin, c’est pour introduire vous voyez ?). Et donc Mars, guerre. Tout ça. Voilà. Bon donc Boudicca, un roman assez court, lu rapidement. Facile, trois parties = trois jours. Ce roman est paru chez Actu SF en 2017. Et vous savez quoi ? Je vais le caler a posteriori dans le challenge du printemps de l’imaginaire francophone, dans le menu « Idéaliser », catégorie « Monde idéal » (féminisme, tolérance, LGBT+).
Synopsis
« Angleterre, an I.
Après la Gaule, l’Empire romain entend se rendre maître de l’île de Bretagne. Pourtant la révolte gronde parmi les Celtes, avec à leur tête Boudicca, la chef du clan icène.
Qui est cette reine qui va raser Londres et faire trembler l’empire des aigles jusqu’à Rome ? À la fois amante, mère et guerrière mais avant tout femme libre au destin tragique, Boudicca est la biographie historique et onirique de celle qui incarne aujourd’hui encore la révolte. »
Mon avis sur le pouce
- Un roman de fantasy historique : deux axes chers à Jean-Laurent Del Socorro. On retrouve ces deux ingrédients dans Royaume de vent et de colères puis dans Du roi je serai l’assassin. Si l’aspect historique est évident ici, j’ai trouvé la fantasy vraiment ténue voire absente. Quelques traces d’onirisme, des croyances qui tendent à brouiller la frontière entre réel et imaginaire… J’avoue que j’ai manqué un peu d’imaginaire tout de même.
- Boudicca, déclinaison romanesque de Boadicée, une figure historique méconnue. En tout cas, je ne la connaissais pas du tout, c’était une découverte pour moi. Comme la situation politique des différents clans de l’Angleterre à l’époque et la mainmise de Rome sur ces terres (il faut dire que je suis nulle en Histoire – j’espère que ma maman et Aelinel ne lisent pas ces lignes).
- J’ai aimé découvrir cette femme, à la fois enfant, puis femme, amante, reine et cheffe de guerre. D’ailleurs, les trois parties du roman dressent son portrait dans cet ordre. Malgré un récit à la première personne, on sent le regard de Jean-Laurent Del Socorro porté sur cette femme. Et je l’ai trouvé touchant, plein d’humanité. Il dépeint une femme complexe, tout en nuances et contradictions parfois. Il s’en dégage beaucoup de réalisme, mais aussi une touche de liberté bienvenue, associée à des valeurs de tolérance.
- Une intrigue qui ne m’a pas passionnée. C’est là que le bât blesse pour moi. Le roman ne m’a pas transcendée. Il est court, et assez factuel. Il n’approfondit pas vraiment les personnages ni les événements, qui se suivent de manière très linéaire. Ca se lit vite et bien, mais un peu trop à mon goût. Il m’a manqué de la tension, des enjeux.
Les joies des lectures communes
Si je l’avais lu Boudicca seule, nul doute qu’il ne m’en serait pas resté grand chose. Cependant, je l’ai lu en même temps que Véronique, et on a échangé chaque soir sur notre lecture du jour. On a pu partager nos ressentis.
C’était le premier roman de l’auteur pour Véronique, qui découvrait sa plume avec intérêt et ravissement. Du coup, elle n’avait pas mes attentes découlant des deux autres romans que j’avais lus avant. Cela lui a garanti une bonne lecture. Et j’ai pu profiter de ses retours positifs pour voir les choses un peu autrement. Notamment Boudicca, que j’ai appris à connaître et à apprécier au fil du récit.
C’était assez rigolo en fin de seconde partie d’échanger sur cette intrigue un poil trop linéaire et sans grand méchant : nous avons été servies dans la dernière partie, qui concentre rebondissements et péripéties à un rythme presque frénétique ! J’ai commencé à apprécier vraiment ma lecture à ce moment, mais dommage… c’était déjà fini 🙁
En pratique
Jean-Laurent Del Socorro, Boudicca
Actu SF, 2017
Couverture : Yana Moskaluk
Autres avis : Coup de cœur pour Yuyine ! Déception pour Feygirl; un roman qui a su toucher et émouvoir Symphonie. Mais une déception pour Aelinel, qui n’a pas réussi à s’attacher aux personnages (et comme elle, je préfère les récits avec focalisation omnisciente 😉
Prix Imaginales 2018 des bibliothèques et Prix Imaginales 2018 de la meilleure illustration pour Yana Moskaluk
En bref…
Boudicca est un roman qui ne m’a pas transcendée. Jean-Laurent Del Socorro dresse ici le portrait romanesque d’une femme historique oubliée, et la dépeint de manière réaliste, et touchante. Le roman est agréable à lire, apportant quelques touches d’onirisme à des événements historiques là aussi mal connus. Il m’a manqué des enjeux dans ce récit trop linéaire pour me passionner, mais je suis contente de l’avoir enfin lu, en si bonne compagnie surtout 🙂
Je l’ai lu il y a longtemps (et complètement zappé d’en faire la chronique). J’avais aimé parce qu’il parlait de Boadiccée, une figure historique qui me fascine (merci à Enya qui me l’a fait découvrir, avec son titre éponyme). L’absence de fantasy ne m’avait donc pas vraiment déçue. Je ne me rappelle plus mes impressions exactes, ça remonte à trop loin (il faudra que je le relise ^^ »), mais si j’avais bien aimé, ça n’avait pas été le coup de foudre non plus. Je reste tout de même contente qu’un auteur ait consacré un roman à cette reine légendaire ! 🙂 (et c’est pour le moment le seul titre de Jean-Laurent Del Soccoro que j’ai lu ^^ »)
Oui je suis contente aussi de l’avoir lu, j’ai aimé malgré mes réserves découvrir cette femme extraordinaire. Elle a bcp d’humanité dans ce texte, et j’ai aimé le regard très touchant que l’auteur porte sur elle.
Hum, par contre, relire… ? mais quand ? 😀
Quand ? That is the question ! ^^ » (pour le moment, si je peux déjà écluser ma PAL, ce sera bien ! ^^ »)
Pas mon préféré de l’auteur mais j’ai adoré découvrir le récit de l’histoire de ce personnage historique.
ça fait du bien de mettre aussi en avant des femmes !
Oui tout à fait ! Je ne connaissais pas du tout ce personnage historique, ça change. J’ai l’impression que peu à peu, une autre histoire, parallèle, celle qui a été mise sous le tapis pendant si longtemps, est en train de se retisser de nouveau, au gré des découvertes et des récits. C’est fort appréciable !
Ça fait effectivement un bien fou quand ça émerge enfin !
Pour ma part ce roman restera un immense coup de coeur. Mais je connaissais brièvement Bouddica qui était pour moi une figure héroïque qui a marqué ma jeunesse. Quand on sait le peu d’infos qui existent sur elle, le travail derrière le roman est impressionnant. Et le voir dévoilée à plus de gens me remplit de joie.
oui le travail d’historien de l’auteur est incroyable, et qu’il ait su broder tout en étant réaliste et en donnant une tonalité romanesque c’était un jeu d’équilibriste qu’il a parfaitement réussi. Comment as-tu eu connaissance de Boadicée ? Je n’en avais jamais entendu parler, je suis curieuse.