Pause café #41 : L’IA dans la chaîne du livre

Depuis le temps que j’en parle, que je procrastine, que je remets cette pause café à une date ultérieure… Il était temps de m’y consacrer. La pause café #41 va enfin évoquer l’intelligence artificielle dans la création littéraire. Et quand je parle de création littéraire, j’ai en tête l’écriture, l’illustration, l’édition, la correction… L’IA est partout, elle déchaîne les passions, inquiète, fait l’objet de tables rondes, de conférences et de débats dans tous les festivals. Où en est-on ?

Déjà, quand on parle d’IA dans la création littéraire, c’est quoi ?

Les outils : ChatGPT et Midjourney

L’intégration de l’IA dans la création littéraire présente des implications significatives pour les auteurs et les illustrateurs. Deux outils en particulier préoccupent les acteurs de la chaîne du livre : Chat GPT et Midjourney.

Le modèle GPT (Generative Pre-trained Transformer) développé par OpenAI est une série de modèles d’intelligence artificielle conçus pour générer du texte de manière contextuelle. Sa première version est sortie en 2018 et s’est développée pour atteindre la dernière itération de 2020, GPT-3, un modèle massif avec 175 milliards de paramètres, reconnu pour sa capacité à produire un langage humain plus précis, diversifié et contextuellement précis. D’autre part, Midjourney est un générateur d’images qui permet de créer des illustrations à partir d’un texte descriptif, en se basant sur l’intelligence artificielle et le machine learning. Le logiciel est édité par un laboratoire de recherche indépendant, et est disponible en bêta ouverte depuis juillet 2022.

Chat GPT et Midjourney : des outils au service de la création ?

L’intégration de l’IA dans la création littéraire présente des implications significatives pour les auteurs et les illustrateurs. ChatGPT peut servir de compagnon créatif, aidant à esquisser des idées ou à surmonter les blocages créatifs. Cette technologie peut accélérer le processus de rédaction et offrir de nouvelles approches pour développer des histoires. Midjourney a également été impliquée dans des projets collaboratifs où l’IA et les auteurs humains travaillent ensemble pour produire des œuvres littéraires. Des initiatives telles que des romans coécrits avec l’IA ont été lancées sur cette plateforme, permettant une interaction directe entre les auteurs et les algorithmes.

Cependant, il existe une inquiétude du secteur quant à la perte de l’authenticité artistique. L’utilisation excessive de l’IA pour produire du contenu risque en effet de diluer la voix unique de l’auteur ou le style distinctif de l’illustrateur, entraînant une homogénéisation de la création littéraire. Les risques associés à l’utilisation de l’IA incluent la possibilité de produire du contenu biaisé ou de qualité inférieure si les algorithmes ne sont pas correctement formés ou surveillés. La dépendance à l’égard de l’IA pour générer du contenu pourrait également réduire la diversité des idées et des styles artistiques.

D’un autre côté, l’IA ouvre des opportunités pour l’exploration de nouvelles formes narratives. Des projets expérimentaux ont vu le jour, utilisant des algorithmes pour générer des récits interactifs ou des romans collaboratifs où l’IA et les auteurs humains travaillent ensemble pour créer des œuvres uniques.

Le problème des IA dans la création artistique

L’utilisation des IA dans la création littéraire soulève plusieurs enjeux importants, suscitant des débats et des préoccupations autour de leur impact sur la littérature. Voici les principaux enjeux associés à l’utilisation des IA dans ce domaine :

Risques perçus

  • Perte d’authenticité et d’originalité : L’utilisation massive d’IA pour générer du contenu littéraire pourrait conduire à une homogénéisation des styles d’écriture, risquant de diluer la singularité artistique des auteurs humains.
  • Qualité et biais du contenu : Les modèles d’IA peuvent produire du contenu de qualité inégale, avec des incohérences ou des biais provenant des données d’entraînement. Il est essentiel de garantir la qualité et la diversité des données utilisées pour éviter ces problèmes.

Débats principaux

  • Rôle de l’IA dans la créativité littéraire : Un débat majeur concerne le degré d’implication de l’IA dans le processus créatif. Certains estiment que les IA ne peuvent pas reproduire la créativité humaine authentique, tandis que d’autres voient ces outils comme des assistants créatifs prometteurs.
  • Propriété intellectuelle et attribution des œuvres : Les questions liées à la propriété intellectuelle des œuvres générées par l’IA suscitent des discussions sur la manière d’attribuer la paternité des textes créés en collaboration avec des algorithmes.

Questions éthiques et sociétales

  • Transparence et responsabilité : Il est crucial d’établir des normes pour la transparence dans l’utilisation de l’IA afin que les consommateurs de contenu puissent distinguer ce qui a été généré par des machines de ce qui a été créé par des humains.
  • Impact sur le marché du travail créatif : L’émergence de l’IA dans la création littéraire soulève des préoccupations quant à son impact sur les emplois des auteurs et des professionnels de l’écriture, notamment en termes de concurrence ou de remplacement potentiel.

L’utilisation des IA dans la création littéraire présente donc un potentiel prometteur mais soulève également des préoccupations significatives en matière d’authenticité, de qualité, de responsabilité et d’éthique.

Mon point de vue sur Chat GPT

En gros : pratique, pour certaines utilisations. Mais si vous le voulez bien, on va commencer par le « mais » 🙂 Parce qu’il est assez énorme, un gros red flag.

Souriez, vous avez été piégés 🙂

Sachez que tout le blabla que vous avez lu depuis « Chat GPT et Midjourney : des outils au service de la création ?«  jusqu’ici est un contenu produit par Chat GPT. AHHHHH je vous ai bien eus, pas vrai ? 🙂

Je me demandais ce que j’allais faire sur ce sujet. Relire tout un tas d’articles récents pour avoir l’historique etc. etc. ne m’emballait pas vraiment, d’autant que plein de gens l’ont déjà fait, continuent de le faire et le font très bien. L’idée de la pause café n’est pas de faire une dissertation non plus. Et puis une Pause café #41 en partie générée par IA, ça a de la gueule quand même ! Donc pour illustrer mon propos, je me suis dit : tiens, c’est chatGPT qui va écrire l’article aujourd’hui. Je lui ai demandé un topo sur l’IA dans la création, avec les risques perçus, les grands débats et questions générées par ces outils. Et zou. Franchement, il ne s’en sort pas trop mal.

Les IA, humpf bof bof

Alors bon, il a fait le job, on pourrait se dire que ce n’est pas si mal. Mais l’ennui, c’est que dans son blabla, il raconte aussi n’importe quoi. Sans doute avez-vous tiqué parfois, notamment lorsqu’il évoque Midjourney comme plateforme collaborative humains-IA pour générer des projets de création. C’est du bullshit intégral. Mais comme il me l’a fait remarquer ensuite quand je lui ai demandé des comptes : « Je suis désolé, mais jusqu’à ma dernière mise à jour en janvier 2022, je n’ai pas d’informations spécifiques sur une plateforme ou une entité appelée « Midjourney » dans le contexte de l’intelligence artificielle appliquée à la création littéraire ou à la génération de texte ». Assez flippant de ce fait qu’il mente éhontément – on le croirait presque humain le bougre.

Ensuite, il n’y a aucune âme dans ce qu’il propose. Aucune personnalité, aucune patte, du blabla superficiel et circonstancié, factuel. Vous me direz : « tant mieux ! » Oui, en effet, mais voilà une manière de distinguer l’IA d’une production humaine. Certes, il peut s’inspirer de. Mais voilà, il s’inspire de. Il ne crée rien. (Et tant mieux). Et c’est peut-être là que les créateurices et artistes vont pouvoir tirer leur épingle du jeu.

Concernant Midjourney, comme je n’ai jamais utilisé cet outil je peux difficilement en dire quoi que ce soit. Et comme je m’y connais moins en image, aussi je me fais plus souvent piéger.

Mais pourquoi j’utilise quand même Chat GPT

Oui, j’utilise ChatGPT. Je vous rassure, pas pour faire mes chroniques ^^ Par contre, quand je dois la résumer pour qu’elle tienne dans un format plus compatible avec les réseaux sociaux (Babelio, et surtout Instagram), je fais appel à ChatGPT. Je copie colle ma chronique dans la barre de chat et je lui demande de me résumer le tout dans un format approprié. Evidemment, après je retouche, mais ça me fait gagner beaucoup – beaucoup de temps. Comme le texte source provient de ma tête, je n’ai aucun scrupule à utiliser une machine pour faire un truc qui m’énerve et gagner beaucoup de temps.

Après, j’aime bien aussi sa maîtrise de la langue. Avec ChatGPT, pas de risque de faute énorme, il connait sa grammaire, le bougre. Alors oui, ses propos n’ont pas de saveur. Mais c’est moins grave, je trouve, qu’un plat mal assaisonné : on peut toujours rajouter du poivre dans son assiette.

Et donc, l’IA dans la création, qu’est-ce qu’on fait ?

L’IA a très rapidement investi la création littéraire. Beaucoup de professionnels de l’édition, de l’illustration et de l’écriture se sont déjà positionnées face à ces nouvelles technologies. Certains l’utilisent déjà aussi, c’est le cas de James Frey par exemple, et il l’explique dans cette interview. Il est un peu daté déjà mais cet article de Numerama est intéressant, parce qu’il montre bien les différents enjeux que l’IA pose, et les différentes réactions de chacun et de chacune. L’autrice Christelle Lebailly a testé Chat GPT et propose un retour d’expérience fort éclairant sur sa chaîne Youtube.

Preuve que le sujet inspire/secoue/passionne/terrifie les uns et les autres : l’IA est de tous les festivals, de tous les salons. Par exemple, les Utopiales cette année ont proposé une rencontre avec l’auteur de BD Guillaume Singelin et une IA; une battle qui devait certainement être assez chouette, je n’y ai pas assisté et malheureusement, si on peut la réécouter on ne voit rien, ça n’a pas beaucoup d’intérêt de ce fait. Mais bon, les échanges sont intéressants malgré tout. Il y avait aussi eu une conférence à ce sujet à Ouest Hurlant au printemps. Comme les enregistrements des conférences sont en train d’être diffusés, je pense qu’on pourra bientôt la réécouter.

Alors, comment dépasser les risques de l’industrialisation de l’écriture et la crainte que l’IA remplace les auteurices ? Cet article d’Actualitté m’avait plu, surtout sa fin :

« Conscients de devoir démontrer l’origine humaine de nos idées, nous serions contraints de sortir du jeu d’imitation. […] Chacun devrait démontrer sa singularité, prouver que ses mots, sa posture, son vocabulaire sont le fruit d’une pensée, d’une intériorité, d’une histoire uniques. « 

L’IA et vous

Ce qui m’intéresse, en fait, surtout, c’est ce que vous en pensez vous. Que vous éditiez, dessiniez, écriviez, corrigiez : quel est votre ressenti par rapport à l’IA ? Comment vous vous positionnez face à ces nouveaux outils ? Les voyez-vous même comme des outils ?

Lecteurices, comment voyez-vous les choses ? Une couverture faite par IA vous gêne-t-elle, par exemple ? Est-ce qu’un auteur comme Frey qui utilise l’IA pour écrire vous choque ? Est-ce un sujet qui vous préoccupe/inquiète/passionne ?

C’est la fin de cette pause café #41. J’espère qu’elle vous aura plu; sachez que j’en parle depuis plus d’un an, que j’ai procrastiné tout autant, et que le rendu ne me satisfait pas tant que ça. Je suis donc très curieuse de ce que vous pourrez apporter comme points de vue, regards, positions… dans vos commentaires, pour enrichir tout ça. J’ai hâte de vous lire ! (Et je suis prête à chercher si l’un ou l’une d’entre vous me répond avec chat GPT !!)

13 commentaires sur “Pause café #41 : L’IA dans la chaîne du livre

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  1. Je me disais aussi que tu étais bien calme et factuelle, dans la première partie du billet, pour un sujet aussi épineux ! XD Du coup j’ai eu l’explication !

    Alors je faire simple (peut-être ma position est-elle trop polarisée, je m’en fiche) : en matière de création artistique, je suis totalement réfractaire à l’IA. Comme tout le monde j’ai fait un petit peu joujou avec pour voir de quoi il retournait, juste une fois pour voir, mais c’est tout.
    Déjà, comme tu le soulignes, il y a une perte de l’authenticité et la qualité humaine. Les illus IA sont moches – je les repère très vite, elles se ressemblent toutes. Pas encore trop croisé de textes générés, mais tu vois, en lisant ton début de billet, je me disais « tiens, c’est bizarre, il n’y pas les remarques salées et pince sans rire habituelles de Zoé ». Normal, puisque ce n’était pas toi !
    Ensuite, il y a l’aspect éthique. Ces machines s’entraînent avec tout ce qu’elles trouvent sur le Web – sauf que ce n’est pas libre de droits, en tout cas pas tout. C’est donc du pillage pur et simple des travaux artistiques d’artistes bien humains qui peinent déjà à faire reconnaître leur métier comme un métier nécessitant une juste rémunération.
    Ensuite, qui rentre ces données dans ces machines ? ça ne se fait pas tout seul. Il y a une surexploitation d’employés sous-payés pour les gaver de données, et ça, ça ne se voit pas.
    sans parler du coût écologique du stockage de tout ça…

    Bref, j’aime pas les IA, je ne compte pas les utiliser – mon assistant d’écriture, c’est mon mari XD et ma foi, c’est bien plus sympathique d’interagir avec lui qu’avec une machine XD – et je fuis tout ce qui les utilise.

    1. Ton opinion est assez tranchée, oui, mais elle rejoint celle de beaucoup de créateurices dans tous les domaines où l’IA intervient. Mais tu vois, pour le coup les illustrations par IA je ne les trouve pas moches (d’ailleurs l’avatar de Zoéprendsondico c’est de l’IA – bon, OK c’est pas un chef d’oeuvre non plus je te l’accorde ahah :D); mais comme je le disais, je suis nulle en images, je ne sais pas repérer le fake (sauf quand il y a six doigts).
      Et oui, bien sûr l’aspect éthique est crucial, il est surtout là le pb d’ailleurs.

  2. Eh bien je suis bien contente de voir que la première partie n’était qu’une création de l’IA elle-même, je la trouvais bien trop synthétisé, pas très nuancé. Alors oui c’est propre hein mais un peu trop justement je trouve. 😁 Et tu le dis d’ailleurs très bien dans la suite de ton article « Aucune personnalité, aucune patte, du blabla superficiel » c’est le sentiment que j’ai eu, alors je suis d’autant plus rassuré de voir que c’est un logiciel qui a écrit ça franchement, car sinon ça ne m’aurait pas poussé à la réflexion, ni même à l’échange d’ailleurs. 🫢 Après dans les faits, je m’en suis déjà servi pour créer des images mais a but récréatif, je trouve ça marrant de voir ce qu’il peut proposer. Le plus embêtant ce serait qu’un « professionnel » vende des illustrations créées par IA comme si c’était ses propres créations (là, il y aurait tromperie sur la marchandise). Pour le domaine littéraire, je ne m’étais pas vraiment posé la question mais j’admets que je préfère lire un roman écrit d’une main humaine plutôt que d’une machine, après si un auteur a besoin d’une info, d’une aide pour un quelconque sujet, pourquoi pas. Utilisé comme un outil de recherche ou d’accompagnement (comme le serait Google) pourquoi pas. Je crois que le tout réside dans la justesse, il faut rester correct et ne pas abuser de son utilisation. Mais de mon côté, je le vois surtout comme un outil récréatif et encore, je ne m’en suis jamais servi pour autre chose que de petites images qui finalement traînent dans les dossiers de mon ordinateur 🤭

    1. Non c’est vrai que chat GPT fait un boulot factuel plutôt potable mais papoter avec lui c’est vite limité. J’ai essayé mais bof, il n’est pas très bavard 😀 C’est vrai que dans un but récréatif, c’est pas mal l’IA. Moi je suis carrément nulle en illustration et en graphisme, et bien l’IA m’a bien aidée à gérer mes nouveaux avatars et ma bannière. Ca m’ouvre des perspectives incroyables…
      Mais comme tu le mentionnes, dès qu’un professionnel utilise cela sans transparence en faisant croire que la création vient de lui, là ça coince. Et j’ai souvenir de plusieurs couvertures faites par IA et pas mentionnées comme telles, ou d’Amazon inondé par des textes générés par IA il y a quelques mois.

      1. Oui maintenant que tu le dis, je me souviens avoir vu des auteurs étrangers (américains je crois) qui ont découvert des livres publiés en leur nom alors que c’était des créations d’IA et quelqu’un utilisait leur nom pour faire plus de vente. 😤 C’est clairement le genre d’usage qui fait du tord à l’outil alors que, si il est utilisé correctement (et surtout honnêtement) il pourrait être très utile je pense. Et sans faire de tort aux personnes qui créent du vrai contenu (littéraire ou graphique) !
        Pour le côté récréatif c’est exactement l’idée que j’avais, celle des illustrations, pour un usage personnel et qui reste du loisirs, ça fait un jouet de plus (si je peux dire comme ça) 🤭😇

        1. Oui je suis d’accord avec toi, je trouve aussi que c’est un joujou de plus dans la panoplie des outils qu’on a, et pour une utilisation d’amateurs qui ne font du tort à personne comme tu dis, ça ne me choque pas du tout, au contraire ! Personnellement, ça m’a ouvert des perspectives intéressantes et j’aime bien m’amuser avec l’IA de Canva par exemple. Bon, par contre chatGPT n’est pas encore au top pour mener une conversation personnelle 😀

          1. Je ne savais pas que Canva avait développer sa propre IA, il faudrait que j’aille voir ça 🤭 Je n’ai pas essayé ChatGPT par contre, j’ai déjà tester celle de Bing mais seulement pour les images. Par contre, ca me fait penser que j’ai déjà demandé à l’assistant google home si il avait des sentiments et la discussion qui a suivi était franchement surprenante. Je t’invite à tester si tu as l’enceinte connectée chez toi. 😇😉

  3. Merci pour ton article Zoé. Quelque part, on pourrait dire que c’est un mal pour un bien, par rapport à ce que soulignait Actualitté sur l’imitation et le fait de se forcer à conserver son identité. D’ailleurs, le plagiat était déjà de mise avant l’apparition de l’IA. Les machines ne font qu’accélérer ce que l’humain a crée de lui-même, il est le principal coupable de ce qui arrive. Le problème, comme d’habitude, va être la façon dont des personne vont l’utiliser, en faisant dans la surenchère pour leur profit, mais ne mettons pas tout le monde dans le même panier. Comme justement dit plus haut, la surexploitation de personnes certainement sous-payées est extrêmement gênante.

    Me concernant, ça ne m’intéresse pas de l’utiliser, car j’aime avoir ma propre façon de faire, de penser. Depuis tout ce temps je n’ai pas eu besoin de l’IA pour quoi que ce soit, alors ce n’est pas parce qu’elle est présente que je vais l’utiliser juste parce que c’est à la mode ou pour le simple prétexte qu’il faut faire avec son temps. S’adapter ne veut pas dire se fondre dans la masse en faisant comme la majorité. Du coup, je n’apprécie pas le fait qu’un.e auteurice utilise l’IA pour écrire ses livres (à partir de là, je ne peux pas considérer que ce sont les siens), quand bien même il s’agirait d’avoir un coup de pouce à cause d’un manque d’inspiration. À mon sens, l’IA est une solution de facilité, idem pour les illustrateurices. En tant que lecteur et même écrivain en herbe, je veux pouvoir me dire que des artistes continueront malgré tout à faire les choses à leur façon, en gardant leur authenticité.

    1. Ah tu as tout à fait raison, l’IA n’est que ce qu’en fait l’humain (ça me fait penser à l’arrivée d’Internet, les débats étaient à peu près les mêmes, et aujd encore on dit qu’internet c’est à la fois le mieux et le pire de ce qu’on peut trouver; comme les réseaux, tiens).
      Je comprends ton point de vue sur l’IA dans la création, et je pense qu’il est partagé par la majorité des gens. L’authenticité, c’est ce qu’on cherche tous et toutes, je pense, dans les bouquins qu’on lit.

  4. J’ai failli m’endormir lors de la première partie de l’article. Je pense de plus qu’ils manquent des points comme l’impact économique sur la chaînes du livre (auteurs et illustrateurs en particulier, mais aussi correcteur).
    Concernant chatGPT il y a encore certainement de ma marge avant de lui voir créé un texte avec du style. Toutefois, je pense que ça pourrait arriver à forcer d’encoder des histoires, poèmes etc qu’il va intégrer. N’est-ce pas l’intérêt de cette machine qui apprend ? Du côté de Midjourney, il y a déjà de la personnalisation d’une certaines manières. C’est très difficiles de dire si c’est un humain ou une IA qui l’a créé.

    Je pense toutefois que l’humain s’il ne s’avilit pas en n’utilisant plus que l’IA aura toujours une longueur d’avance. Pour ça, il faut continuer à malmener ces neurones et sa création.

    Par curiosité, j’ai lancé celle intégrée à wordpress. Elle peut être intéressante, car elle résume ton propos. Ainsi, on peut voir si on s’est exprimé correctement. Elle propose d!approfondir tel ou tel point effleuré aussi.

    Concernant la création d’histoire, je n’y ai pas encore mis les pieds. A ma suite de lectures de post sur RS, je me dis que ça peut être utile comme aide pour les points avec lesquels on rame toujours. Personnellement, ma bête noire, c’est les noms des personnages. Écumer les sites de prénom peut être parfois lassant, surtout que ce sont souvent les mêmes qui reviennent.
    Si j’avais la capacité de dessiner, j’elaborerai les portraits de mes personnages. Vu que je regarde peu de séries ou de films et que j’ai une mauvaise mémoire des noms d’acteur.ices, je n’arrive pas à associer l’idée à une photo de. De ce fait, Midjourney peut faciliter la visualisation du personnage en gagnant un temps fou.

    1. Oui je suis d’accord avec toi, je pense qu’elle pourrait avoir du style, et d’ailleurs elle le fait déjà; elle sait écrire un truc « original » à la manière de. Mais voilà, c’est toujours « à la manière de ». Je me dis que le jour où nos IA auront la même sensibilité, intelligence et créativité que les IA de certains bouquins, alors ces IA ne seront plus forcément des machines, et la question de leur possible humanité se posera; une nouvelle ère arrivera (je suis en train de rêver ^^). C’est tout l’enjeu de certaines histoires de SF, d’ailleurs. On voit encore à quel point ce genre est vraiment au cœur des débats et sujets actuels et pose les bonnes questions… !
      Tiens je n’ai jamais encore utilisé l’IA de WordPress ! A l’occasion je regarderai ça, par curiosité.

  5. J’ai aussi pu constater les mensonges de ChatGPT, pour le travail. De mon côté pas vraiment pour l’IA, les textes manquent de saveur, les illustrations j’y suis moins sensible, mais le manque d’éthique me gêne beaucoup. Il faudrait certainement que j’y plonge un peu plus le nez, mais le temps tout ça tout ça !

    1. Tout à fait d’accord avec toi, les textes des IA sont sans saveur. Ca n’a pas empêché un professeur de journalisme chinois de remporter un prix à un concours de nouvelle avec la sienne, rédigée avec l’IA… Un des jurés avait constaté d’ailleurs ce manque d’émotions. Mais bon, ça a passé quand même…

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