Ouest hurlant 2023 : le bilan !

Après une grosse semaine de silence pour cause fatigue post-festival et beaucoup de boulot ensuite, me voilà de retour ! Je vais donc pouvoir vous parler de la seconde édition de Ouest Hurlant. J’ai été assez dissipée en ce qui concerne les tables rondes et conférences. Je vais pouvoir vous raconter tout ça dans un seul billet 🙂

Les lieux

Super beau site cette MJC de la Paillette. Il était prévu de la flotte, nous avons eu du soleil et des températures bien clémentes. Un petit avant goût d’été, surtout le samedi. Il y avait plusieurs locaux répartis sur le site où se déroulaient conférences, tables rondes et autres joyeusetés. Les stands éditeurs étaient situés en extérieur sous des chapiteaux. Enfin, les auteurs invités dédicaçaient dans une (trop petite) salle à proximité.

Entre ces locaux, des grandes pelouses, la Villaine à côté, de l’espace. Bref, c’était un bel endroit idéal pour ce festival. Mis à part dans la salle réunissant les auteurs invités, je n’ai pas ressenti d’écrasement ni subi la foule.

Les organisateurs ont pensé à tout. Des pipirooms un peu partout, des poubelles de tri aussi, une salle de calme pour faire baisser l’excitation et se reposer un peu, des accès pour PMR… Jusqu’aux foodtrucks qui proposaient une large gamme de restauration pour tout le monde et (presque) tous les régimes.

Les gens & l’ambiance

A Ouest hurlant, on est loin des Imaginales à tous points de vue. L’événement est encore petit, ce qui nous évite le défilé des costards cravatés/tailleurs aux discours protocolaires d’ouverture. Pas de politique ici, et rien que ça c’était salutaire : il y avait un souffle de douce liberté très palpable. Comme si un poids avait quitté nos épaules. Un vraie bulle d’oxygène après ces semaines très plombantes et sans aucune polémique. Comme une parenthèse où chacun se ressourçait. Je n’ai jamais ressenti cela aux Imaginales.

J’ai ressenti cela à tous les niveaux. L’organisation à l’ouverture un peu… roots on va dire :D; les discours d’ouverture (organisé à l’arrache et en retard dans un escalier où l’on entendait pas grand chose malgré un mégaphone ^^); les valeurs du festival (« venez comme vous êtes » et « ici vous êtes dans une safe place »). J‘ai vu ce week-end des gens tous différents, heureux de pouvoir être naturels. Des passionnés réunis pour parler bouquins, et beaucoup beaucoup de sourires. A l’image de David Bry, le parrain de cette édition, un homme plein d’humanité.

Ca peut paraître très bisounours ce que je raconte, mais j’ai vraiment eu la sensation que ce lieu possédait une magie qui agissait sur chacun d’entre nous. Une sorte de bonne humeur légère qui nous atteignait, qui a duré tout le week-end et qui nous a accompagnés dans les transports du retour, nous laissant un petit sourire aux lèvres.

Alors partout où je suis passée, j’ai croisé des gens tout contents. Beaucoup de sourires et de fous rires, des belles retrouvailles, d’aussi belles rencontres, aussi.

Le butin

Avec une image, ça passe mieux !

Rappelez-vous, j’avais en tête ma petite liste de courses. Voyez comme je m’y suis (presque) tenue. Juste deux écarts, dont un rattrapage (Que passe l’hiver, que j’avais lu en ebook et que je n’avais toujours pas en papier !).

J’ai fort bien fait de m’être ruée samedi matin pour me procurer PaterNoster, puisque la salle des auteurs invités était le seul point faible de ce OUest Hurlant. Elle était beaaaauuuucoup trop petite, et très vite bondée. Et l’après-midi, il fallait faire une heure de queue en plein cagnard pour y aller.

Mais comme je suis rusée, j’ai foncé très vite vers Julia Richard pour me procurer mon précieux. J’en ai ensuite profité pour rencontrer Yasmine Djebel et je lui ai pris son premier roman. Bien m’en a pris car elle a fait sold out en début d’après-midi !

Ce festival a été un succès pour beaucoup. 1115 a fait sold out dimanche matin de son dernier petit bébé, Traduction vers le rose. Nous parlons depuis les ténèbres a eu un succès incroyable également.

Tables rondes

J’en ai suivi trois : Les méchants peuvent-ils avoir raison, Ces autrices qui parlent depuis les ténèbres, et enfin L’IA dans la création. Cette édition de Ouest Hurlant proposait des conférences et TR passionnantes, heureusement qu’elles ont été enregistrées pour qu’on puisse les revoir ultérieurement.

IA et création

Une TR davantage centrée sur le droit. Très intéressante, mais j’ai trouvé qu’il manquait un peu de rigueur sur ce plan, car j’ai besoin maintenant d’aller fureter sur internet pour vérifier la législation passée et en cours sur ce point et compléter mes notes. Les invités ont beaucoup parlé des risques de l’IA sur leurs métiers (écrivain, illustrateur, éditeur etc.), pointé les dérives auxquelles on peut s’attendre, et élaboré quelques pistes pour « faire avec » l’IA, maintenant qu’elle est là qu’on le veuille ou non (c’est -à-dire comment se démarquer, comment la repérer, et comment s’en défendre).

Les méchants peuvent-ils avoir raison ?

Franche partie de rigolade, avec une Julia Richard bien caustique (« ne sommes-nous pas  de toute façon le méchant de quelqu’un ? ») et une Justine Niogret au top de sa forme. Qu’est-ce qu’un méchant ? Est-ce une question de point de vue ? Y a t-il plusieurs degrés de méchants ? Celui-ci a t-il des excuses ? Est-ce à l’auteur de faire changer le lecteur de point de vue sur le méchant ? Quel est le rôle du méchant au-delà de faire exister le héros ? Autant de questions abordées, pour lesquelles j’ai commencé à prendre des notes sur mon téléphone (on était plongés dans le noir total, j’ai dû dire adieu à mon calepin et mon crayon) mais j’ai voulu préserver ma batterie ensuite. Donc je vous invite à aller écouter le podcast quand il sera disponible si cela vous intéresse.

Ces autrices qui nous parlent depuis les ténèbres

Enfin, cette TRréunissait Aurélie Wellenstein, puis Floriane Soulas et Estelle Faye, les deux autrices à l’origine du projet de cette anthologie. Un moment très girl power, percutant, drôle, et qui en même temps nous a rappelé les bases du genre horrifique dans la littérature française et anglo-saxonne. Heureusement, j’avais déjà mon exemplaire, car après cette conférence, il y a eu une ruée vers le stand des éditions Goater, et il a fallu réapprovisionner dimanche matin !

Le quizz de David Bry

Un moment très très drôle, en fin de matinée dimanche. Un jeu interactif entre auteurices (David Bry, Ariel Holzl, Aurélie Wellenstein et Estelle Faye) et public, par le biais d’une application. Une trentaine de questions, autour des bouquins et de la vie pro des artistes, mais aussi parfois plus personnelles (et donc très cocasses).

Autant le dire tout de suite, j’ai été d’une rare nullité ! Trop longue à la détente, répondu à côté de la plaque, plusieurs questions où mon appli n’affichait pas les questions ni les réponses à cocher : un vrai boulet. Mais c’était très très amusant. Estelle Faye a évoqué sa carrière de metteuse en scène, son envie de raconter des histoires, son amour pour Paris. Aurélie Wellenstein sa peur de l’eau, son rapport à l’animal, et sa joie de faire souffrir ses personnages et de leur enfoncer encore plus la tête sous l’eau. Et Ariel Holzl sa collection de T-shirt, son envie de raconter plein d’histoires dans plein d’univers différents, sa passion du livre jeunesse et son rapport difficile à son prénom qui lui a valu pas mal de malheurs plus jeune.

Et l’on retrouve en tête La geekosophe, grande gagnante ! Puis Chloé SFFF, Yuyine, Lectures du panda – Bravo les filles, vous êtes trop fortes !!

 

En bref… quel week-end ! Je sais déjà que le rdv est pris pour l’année prochaine. J’ai apprécié que le public soit au rendez-vous de ce Ouest Hurlant 2023, contrairement à l’année dernière encore un peu confidentielle. J’ai pu passer tout le week-end avec Callysse et c’était vraiment super <3 Retrouver les copinautes et en rencontrer plein d’autres tout autant… Et évidemment, revoir mes éditeurs et éditrices favoris était la cerise sur le gâteau : Noir d’absinthe, 111, HSN et Le chat noir en tête, où je suis toujours bien reçue. Mille milliards de mille mercis à toutes et tous, c’était merveilleux. Et pour soutenir le festival, c’est par ici !