Naomi Novik – La fileuse d’argent

La fileuse d’argent est un roman de Naomi Novik, paru en 2018 et paru en VF en 2020 chez Pygmalion. Ma première lecture du ABC Challenge de l’imaginaire 2022. C’était une lecture risquée. D’abord, parce que je n’ai pas aimé Déracinée que j’ai lu mi-décembre. Ensuite, parce qu’elle est venue après la trilogie d’une nuit d’hiver. Et en général, les bouquins que je lis après un coup de foudre intersidéral… paraissent bien mornes. Et malheureusement, c’est encore une fois ce qu’il s’est passé ici. Comme Déracinée, je suis passée à côté.

Synopsis

« Petite-fille et fille de prêteur, Miryem ne peut que constater l’échec de son père. Généreux avec ses clients mais réticent à leur réclamer son dû, il a dilapidé la dot de sa femme et mis la famille au bord de la faillite… jusqu’à ce que Miryem reprenne les choses en main.

Endurcissant son cœur, elle parvient à récupérer leur capital et acquiert rapidement la réputation de pouvoir transformer l’argent en or. Mais, lorsque son talent attire l’attention du roi des Staryk – un peuple redoutable voisin de leur village -, le destin de la jeune femme bascule.

Obligée de relever les défis du roi, elle découvre bientôt un secret qui pourrait tous les mettre en péril… »

« C’est calmeC’est trop calme… J’aime pas trop beaucoup ça… Je préfère quand c’est un peu trop plus moins calme »

Après cette réplique culte de Numérobis dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, c’est la tempête. Sachez que je l’ai attendue longtemps, la tempête, dans La fileuse d’argent. Mais point de cyclone à vous arracher le cuir chevelu, ni d’ouragan à dévaster vos vies ou de lames en furie qu’on ne peut plus arrêter.

Bref, vous l’aurez compris : comme pour Déracinée, c’est un ennui intersidéral qui a prévalu pendant toute ma lecture. A la moitié du bouquin, je me suis demandé quand tout ce petit monde allait commencer à se remuer le popotin. A part voir Miryem changer ses pièces d’argent en or et Wanda se faire taper dessus toutes les trente pages, on ne peut pas dire qu’il y ait un déluge de péripéties décoiffantes dans ce roman.

Particulièrement frustrant, croyez-moi. Autant, il y a des romans où l’inaction ne me gêne pas (notamment en début de saga, ou dans un roman plus contemplatif), autant là, il y avait matière à faire un feu d’artifice fantasy-sque. Or, Anne, ma sœur Anne, je n’ai rien venir, et vu l’ambiance, nul soleil poudroyant, nulle herbe verdoyante non plus. S’il n’y avait eu pas la neige, je me serais crue sur l’autoroute en pleine Beauce bordée de champs de blé des deux côtés. Mor-tel.

Une froideur qui ne m’a pas captivée

Glagla

Autant la trilogie d’une nuit d’hiver était pour moi une invitation à m’asseoir au coin du feu pour écouter des histoires captivantes peuplées de personnages épiques et hauts en couleur, autant La fileuse d’argent m’a paru d’un froid repoussant.

Le roman s’inspire d’un conte russe, on retrouve un arrière-plan fantasy slavisant et hivernal. Or, si j’avais envie de me rouler dans la neige avec Vassia, hors de question ici. Je ne pouvais même imaginer me réfugier dans une bonne petite maisonnette avec un bon feu de bois, c’est tellement la loose chez les personnages qu’il n’y a même pas un bout de bois à faire cramer pour se réchauffer.

Ici, tous les personnages sont aussi froids et rigides que la glace. Le seigneur Staryk, Miryem, Irina… C’est simple : dès que l’un ouvrait la bouche, j’ai eu envie de me barrer.

Des p’tis trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous

Autre point qui m’a posé problème, le même que dans Déracinée d’ailleurs : les trous. Je m’explique. Dans ces deux livres, des choses se passent, mais je ne sais pas su expliquer pourquoi elles se passaient. J’ai galéré à trouver mes liens si chéris cause–> conséquence. Les personnages sont, ils existent, ils parlent, mais je ne comprends pas ce qu’il font là, pourquoi ils font ci ou ça. Je n’ai jamais compris qui était vraiment le roi Staryk, ce qu’il voulait, pourquoi il s’est embarrassé de Miryem. Et comment elle arrive à changer l’argent en or, elle d’ailleurs, comme ça, pouf ?

Des trous, et des incohérences. Franchement, Irina est une gamine timorée au début du bouquin, et en quelques pages, elle se retrouve pure bitch en chef, tenant son mari Tsar à la botte, rivalisant de froideur glaciale avec Miryem. Elle arrive même à mater le grand méchant de l’histoire (qui arrive après un temps infini : c’est pas trop tôt mon gars, par contre ton nom est ridicule), toute seule comme une grande. Je n’y ai pas cru du tout. Mais alors, pas du tout. Elle m’a fait penser à l’héroïne de Déracinée (j’ai déjà oublié son nom tiens), qui est nulle comme ses pieds mais devient quand même une super sorcière maîtrisant plein de sorts hopla boum.

Des invraisemblances

Un roman choral qui sonne faux

Dans la narration d’abord : un roman choral au passé. Hmm, pas hyper fan des romans choraux, encore moins au passé. C’est scabreux, car pas hyper bien maîtrisé.

On doit pouvoir comprendre qui parle, à qui, quand (par rapport aux événements racontés) et dans quel but. Il faut donc pouvoir saisir les liens entre les différents narrateurs ET leurs écrits, réunis dans un but commun identifiable. D’autre part, le « je » sous-entend une personnalité, donc on s’attend à un style et un langage propres. Et ce « je » s’adresse à quelqu’un. Qu’il soit identifié ou non, qu’il soit autrui ou lui-même : « je » engage un dialogue avec l’autre. Donc il faut un narrataire, quel qu’il soit. Enfin, la focalisation interne permet une immersion profonde dans l’esprit du narrateur.

Dans La fileuse d’argent, rien ne permet de comprendre le but sous-jacent du roman choral, ni d’identifier le(s) narrataire(s). On est en plus ici que dans du récit de faits; très peu de ressentis, ou d’introspection. Les personnages n’ont pas vraiment non plus de style ni de langage propres (mis à part le Tsar et Stepon qu’on identifie facilement, les femmes sont plus difficiles à cerner tant leur récit est, au niveau du style et du langage, similaire). Impossible de déterminer quand le récit se fait par rapport aux événements, et aucun narrataire sous-entendu.

Alors, j’ai eu la sensation que ce roman choral n’était construit que pour rompre la linéarité du récit, et créer du rythme. Mais dans le fond, il n’y a pas d’illusion romanesque créée, ni réfléchie. Pour moi, ça a sonné faux. Partant de là, difficile de me plonger dans ce roman.

Des invraisemblances temps du récit/temps de la narration

Et tout ça ne s’est pas arrangé avec les incohérences de temps. J’ignore si cela est du fait de la traduction, ou si ces soucis résident déjà dans la version originale.

Je l’ai dit au-dessus : on ne sait pas quand ces personnages racontent leur récit, ni quand dans le temps ils se situent par rapport aux faits racontés. L’impossibilité de discerner ces deux temps différents est ici accrue par la confusion entre les deux. En effet, bien souvent, temps du récit et temps de la narration se superposent.

Par exemple, l’histoire semble se dérouler sur plusieurs mois, or j’ai trouvé des non sens comme « lundi dernier », ou encore des adverbes comme « maintenant ». Comme si le récit s’était déroulé dans un temps très rapproché par rapport à la narration, alors que ce n’est pas du tout le cas. Et ce problème s’est accentué davantage avec les gros problèmes de concordance des temps. Non, on peut pas avoir du conditionnel présent dans un texte au passé ! Car dans ce cas, on penserait à tort que c’est le personnage qui raconte qui fait telle réflexion, et non le personnage raconté : encore une fois, confusion des strates temporelles.

Bref, trop de choses m’ont sortie de ce roman : son univers glacial et que je n’ai pas trouvé captivant, des personnages incohérents, une intrigue bancale, et une narration problématique. Naomi Novik – Zoé : 2 – 0.

En pratique

Naomi Novik, La fileuse d’argent

Titre original : The spinning silver, 2018

VO parue chez Pygmalion, 2020

Traduction : Thibaud Eliroff

Couverture : studios flammarion

Prix Locus, finaliste des prix Nebula et Hugo

Autres avis : Je vous invite à aller lire celui d’Elwyn sur son joli blog La navigatrice de l’imaginaire, plus mesuré et enthousiaste que le mien 🙂

 

La fileuse d’argent de Naomi Novik a sur le papier tout me plaire. Un univers complet, froid, slavisant, avec des personnages forts, et un arrière-plan de contes et de légendes. Manque de chance, ça n’a pas marché, et ce pour la seconde fois avec cette autrice. Ce n’est pas que les romans soient mauvais, loin de là, et d’ailleurs ils n’ont pas été primés pour rien. Cependant, La fileuse d’argent me paraît vraiment bancal dans sa construction. De plus, je n’accroche pas au style de l’autrice, pour le coup trop froid pour m’attirer avec délices dans son univers. J’ai tenté, ça n’a pas marché, mais je ne regrette pas ma lecture pour autant. En effet, j’aime bien me faire mes propres avis et découvrir des auteurs que je ne connais pas. Je vous encourage donc à vous faire votre propre avis sur ce titre !

20 commentaires sur “Naomi Novik – La fileuse d’argent

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  1. Ah oui tu le ménages pas ?? ma chronique arrivera bientôt et elle est plus positive, mais je suis d’accord que la lenteur m’a fait décrocher au milieu et j’ai jamais vraiment réussi à raccrocher les wagons :/

    1. Non, effectivement, je suis pas très sympa avec ce bouquin… Il a pris cher alors que bon, je l’ai quand même lu jusqu’au bout sans que ce soit si pénible.
      Je lirai ton retour avec plaisir, je ne doute pas qu’elle sera plus positive 🙂

  2. Et bien tu avais a encore. Je t’avoue ça me fait quelque peu peur pour Déracinée mais quoi de mieux que de se faire son propre avis ?

    1. Oui, je te conseille de tenter quand même. Au mieux, tu vas passer un bon moment (quand même, ce n’est pas de mauvais bouquins, ils ont quand même reçu des tas de prix), au pire, bon, ce n’est pas dégueulasse à lire non plus, je suis allée au bout sans souffrance non plus. Et au moins, tu auras découvert ces deux titres 🙂 Par contre, comme tu as été émerveillé aussi par la trilogie d’une nuit d’hiver… peut-être attends un peu, pour ne pas passer ton temps comme moi à comparer les deux lectures ^^

  3. Mais qu’est-ce que tu as contre… la Beauce ? Viens donc en Picardie pour comparer, non mais ! 😀
    J’irai sans doute jeter un oeil au roman malgré tout, histoire de me faire une opinion, car, comme pour toi, il a « sur le papier, tout pour me plaire ». Merci pour ta chronique !

    1. ahah rien en plus, c’est tombé sur la Beauce, mais oui ça aurait pu tomber sur la Picardie ou la Lorraine (en tout cas là où les autoroutes passent, car sinon il y a de belles choses à voir dans ces régions et j’imagine qu’en Beauce aussi ahah).
      Oui, je te conseille de te faire ton propre avis, parce que le mien là n’est pas très très objectif (sauf sur ces problèmes de narration, mais ça peut ne pas gêner tout le monde non plus).
      Avec plaisir, merci pour ton retour ^^

  4. Outch. Parfois, ça ne passe pas. Vu tous les éléments soulevés, c’est typiquement un roman qui me laissera de marbre également. Je passe donc mon chemin et je te remercie pour ton avis éclairant.

    1. Eclairant je ne sais pas, mais si ce que je décris te fait grincer des dents, alors oui, tu gagneras du temps à passer ton chemin et à découvrir d’autres titres qui te plairaient davantage (et à mon avis meilleurs !)

    1. Ben oui, si tu n’as pas bcp de souvenir du premier, je doute que celui-ci te fasse beaucoup d’effets.
      Je pense comme toi que ces deux bouquins ne resteront pas longtemps dans ma mémoire…

      1. Oui et puis comme je l’ai moyennement aimé et vu ton retour sur celui-ci il est fort probable que j’ai un ressenti similaire. Je passe mon tour^^

  5. Ah zut, une lectrice de ma bibli qui me connais bien me l’a chaudement recommandé ^^ » Du coup me voilà obligée de le lire pour me faire mon avis ^^ » (par contre, je passerai mon tour pour Déracinée si celui-ci ne me plaît pas – et je l’emprunterai à ma bibli, pour ne pas regretter si ça ne me plaît pas)

    1. c’est vraiment on aime ou pas ce bouquin (et cette autrice en général). Du coup, je ne peux pas trop te conseiller, elle n’est vraiment pas pour moi mais peut-être que tu y trouveras ton compte ? En revanche, si tu n’aimes pas celui-ci, je te conseille de t’épargner Déracinée en effet ^^

  6. Okay ^^ ! Après la lecture de cette chronique, j’ai envie de dire que ce roman n’est pas fait pour moi. Je déteste les lenteurs quand elles ne sont pas justifiées, du coup… Ne tentons pas le diable !

    Ceci dit, Déracinée de la même auteure attend sagement dans ma PAL, donc je vais au moins découvrir le style de Naomi Novak. À voir s’il parvient à me conquérir !

    1. Je me suis aussi beaucoup ennuyée avec Déracinée… En en parlant sur les réseaux avec d’autres personnes, je me suis dit que ce n’était pas une autrice pour moi du tout. Je ne comprends pas où elle veut en venir, ce qu’elle veut raconter, je n’aime pas son style.
      Donc je te conseille de prendre mon avis avec des pincettes et à l’oublier quand tu te plongeras dans Déracinée, pour ne pas partir avec un bémol en tête 🙂

  7. Tu m’as fait rire avec ton avis (même si je ne suis pas toujours d’accord avec toi ^^)

    La fileuse d’argent a été une lecture agréable mais ça n’a pas été le coup de cœur qu’a été pour moi Déracinée. Il y a même des choses qui m’ont dérangée.

    Je suis d’accord que ce n’est pas toujours évident de comprendre le pourquoi du comment. J’ai dû m’arrêter plusieurs fois dans la dernière partie et relire certains passages pour bien comprendre les actions des personnages et pourquoi ils font ça (je viendrais te parler en MP de ce que j’ai compris sur l’attrait du Roi Starik pour Myriem. et pourquoi l’héroïne de Déracinée est si vite « forte » – car il y a une raison, ce n’est pas juste une facilité scénaristique). L’autrice explique très peu voire mal dans La fileuse d’argent. Par contre, je n’avais pas eu ce problème avec Déracinée.

    Je n’ai pas eu de problème avec la narration, il y avait toujours un élément qui permettait de comprendre rapidement « qui parle ? » et pour moi, le destinataire c’est nous. Ils nous racontent tous à tour de rôle l’histoire telle qu’ils l’ont vécue. Ce n’est pas dit, mais c’est implicite. ça renforçait le côté Conte de l’histoire. (pour la concordance de temps, ça ne m’a pas choqué, j’étais sûrement trop prise par l’histoire)

    J’aime quand c’est plus introspectif, mais ça ne m’a pas dérangé et je me suis attachée à Myriem (que je n’ai pas trouvé froide mais pragmatique) et à Wanda (même si son histoire est sous exploitée à la fin – hélas). j’ai eu plus de mal avec Irina, même si je pense que l’autrice a sous-entendu (mal) qu’elle cachait sa personnalité affirmée.
    Par contre, j’ai eu du mal avec les passages narrés par Stepon et par le Tsar, l’un car il est trop enfantin (ça allait quand il raconte juste les événements du « quotidien » mais suivre une scène très importante d’action (mariage) à travers son regard m’a dérangée) et l’autre car il est trop stéréotypé, pas assez fin. Alors que c’est un personnage qui avait du potentiel pour être plus intéressant, vu la complexité de sa situation.

    Je t’ai trouvé dure avec l’histoire, la collecte d’argent de Myriem et Wanda se faisant taper par son père ne durent que sur le 1er tiers. 😉 Pour le coup, j’ai adoré ce 1er tiers. C’est plus le 2ème qui m’a (un peu) ennuyé. Surtout quand on suivait l’histoire à travers le regard de Stepon, de la Nourrice ou du Tsar.

    Pour le coup, là où je n’ai pas du tout le même ressenti que toi, c’est sur le côté « froid repoussant ». Alors oui, il fait très froid, c’est même glacial. Mais c’est le but du roman, rendre cette neige inhospitalière car non naturelle. et autant, au début ils n’ont pas un bout de bois, autant, très vite, ça devient plus chaleureux. Notamment à travers les personnages des parents Mandelstam et leur générosité. Mais aussi avec la maison dans la forêt. Ce sont eux qui apportent chaleur et permettent un temps de pause et de douceur entre 2 moments durs ou intenses. Ce sont des refuges.
    Le personnage du roi Starik est extrêmement froid, je suis d’accord, mais c’est pour moi un personnage très bien fait. Myriem se heurte à des différences, des décalages dans les valeurs, les attentes. C’est complètement un autre peuple avec ses propres codes et manières de penser. J’ai aimé l’incompréhension totale de part et d’autre et l’apprentissage du Roi et de Myriem pour mieux se comprendre. Par petites touches. C’est réaliste.

    La fileuse d’argent m’a moins pris aux tripes que Déracinée dont j’avais adoré la fin qui m’avait très émue, je lui trouve quelques défauts, mais j’ai aimé ma lecture et je me replongerai avec plaisir dans l’univers de l’autrice. Je viens d’ailleurs d’acheter son nouveau. 🙂

    1. Tellement de merciiiiis pour ton long commentaire !
      On en a déjà parlé en MP sur instagram, mais je te confirme que je suis passée complètement à côté de ce bouquin, et oui, je me rends compte aussi que j’ai été dure avec. En tout cas, pas suffisamment objective, car en toute honnêteté, je pense avoir zappé bcp de choses parce que j’ai fini ma lecture en diagonale.

      Sur la narration, outre ce pb de « Je » qui me gêne (je trouve ça un peu facile de pointer le lecteur comme narrataire, je ne vois pas ici ce que ça apporte en plus, mais soit), il y a ces problèmes d’incohérences. Comment on peut dire « lundi dernier » dans une récit qui s’étale sur plusieurs mois, alors même qu’on ne sait pas quand exactement le narrateur se positionne par rapport à son passé ? C’est ce flou dans la posture narrant/narré qui me gêne souvent dans les récits au « je » contemporains. Ca peut paraître étrange de se bloquer à cause de ça, mais du coup je ne parviens pas à adhérer à ce qui nous est raconté. c’est d’ailleurs ce problème majeur qui a fait que je suis sortie du bouquin et que je suis passée à côté de tout ce que tu exposes…

      Je pense aussi que l’avoir lu après la trilogie d’une nuit d’hiver a desservi ces deux bouquins (La fileuse d’argent et Déracinée), car inconsciemment (ou pas d’ailleurs) j’ai passé mon temps à faire la comparaison… Et systématiquement, vu le coup de foudre que j’ai eu pour la trilogie d’Arden, ces deux titres de Novik sont forcément restés en-dessous… Ils en ont pâti, injustement, clairement.

      Mais je te remercie infiniment d’avoir éclairé ma lanterne sur ces deux titres, d’avoir soulevé le voile qui était resté opaque pour moi, et d’avoir exposé ton point de vue bcp plus enthousiaste sur ces deux livres ! Je les vois du coup de manière différente et je te rejoins effectivement sur mon appréciation biaisée de ces deux bouquins (a posteriori, je me dis que je n’aurais pas dû les chroniquer d’ailleurs). J’espère que tu passeras un bon moment de lecture avec son dernier roman sorti ! Tu t’en doutes, je ne le lirai pas (en tout cas, pas pour l’instant ^^).

  8. Bien qu’il soit complètement à l’opposé du mien, ton avis m’a bien faire rire ! x)

    J’ai préféré La Fileuse d’argent à Déracinée, notamment parce je trouve que l’autrice ne commet pas les mêmes erreurs qui m’avaient insupportée (le relation Dragon/Agneszka – oui, c’est ça son nom, par contre l’orthographe je suis moins sûre ^^’ – que je trouvais dispensable car mal ammenée).

    J’ai eu un gros coup de coeur pour Miryem et je trouve qu’Irina et Wanda ne sont pas en reste. Le fait de m’être autant attachée aux personnages a dû aider mon appréciation du texte.

    Quant à la magie de Miryem, au contraire je la trouve amenée de façon subtile et intéressante. J’ai beaucoup aimé le poids des paroles chez les Staryk qui, une fois dans leur monde, deviennent réalité. C’est parce que Miryem a prouvé dans le monde des humains qu’elle pouvait transformer l’argent en or, qu’elle parvient à le faire au sens propre une fois chez les Staryk.

    Bref, merci pour ton avis qui m’a permis de prendre du recul par rapport à ce roman que j’ai adoré 🙂

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