Arthur C. Clarke : L’odyssée de l’espace

Toujours dans ma période de hard SF. Après Cérès et Vesta, Cookie Monster et Retour sur Titan (chronique à venir), j’ai lu récemment les deux premiers volets du cycle de Arthur C. Clarke, L’odyssée de l’espace. 2001, l’odyssée de l’espace et 2010, Odyssée deux. Et j’en ai profité pour revoir le film de Kubrick, et visionner l’adaptation du second livre, sortie en 1984 et que je ne connaissais pas. Une sacrée expérience, très philosophique et métaphysique. Je compte bien lire les deux derniers tomes mais ultérieurement. Selon moi les deux premiers volumes forment un diptyque qui se suffit à lui-même.

Synopsis

Il y a trois millions d’années, un monolithe noir surgit de nulle part, devant un clan d’Hommes singes pétrifiés.

En 2001, le vaisseau Discovery 1 est en route vers Jupiter. A son bord, deux astronautes, Franck Poole et Dave Bowman, et le plus puissant ordinateur jamais conçu, HAL 9000. Cinq ans plus tôt, un étrange monolithe noir a été découvert sur la Lune. Et bientôt, un nouveau signe de cette présence est détecté aux abords de Jupiter.

D’où viennent ces monolithes ? Dialoguent-ils entre eux ? Discovery 1 parviendra-t-il à trouver des réponses ?

Contexte : les romans et les films

Le film de Kubrick, 2001, l’odyssée de l’espace, sort en 1968, et son scénario a été co-écrit avec Arthur C. Clarke. Il s’inspire de deux nouvelles : A l’aube de l’histoire (ou Rencontre à l’aube, selon les traductions) et La sentinelle. L’auteur rédige son roman du même titre parallèlement au tournage du film, et le roman sort juste après la sortie de celui-ci.

Par ailleurs, le roman a eu plusieurs suites : 2010, Odyssée deux (1982), qui a donné lieu à un film également ; 2010, L’année du premier contact, de Peter Hyams. Puis deux autres livres sont sorties ensuite : 2061, Odyssée trois (1988) et 3001, l’Odyssée finale (1997).

2001 : L’odyssée de l’espace : une expérience littéraire et cinématographique

De l’aube des temps aux vaisseaux

J’avais déjà vu le film une première fois il y a très longtemps, mais j’avais arrêté en plein milieu car je m’ennuyais ferme. Cette fois, j’ai donc voulu faire l’inverse : revenir à la série par les livres. J’avais en plus lu que le roman expliquait plus de choses que le film, dont la fin manquait de clefs pour comprendre tout ce qui était en jeu.

J’étais donc préparée à une expérience particulière, persuadée que la lecture allait être passablement complexe et soporifique. Mais finalement, pas tant que ça. Et très étrangement, c’est la première partie de 2001, La nuit ancestrale, qui m’a le plus séduite. J’y ai trouvé une sorte de récit de l’humanité, narrée dans une poésie universelle, simple et grande à la fois. Comme le début d’une épopée fantastique. J’ai adoré la confrontation choc entre la vie primitive des premières tribus d’Hommes-Singes qui ont tout à découvrir et la survenue de ce monolithe noir. Choc de couleurs, de formes, de culture, de technologie… Cette première partie m’a vraiment semblé assez incroyable comme ouverture. Le film en a fait des moments d’anthologie.

La suite de 2001 m’a en revanche plongée dans une sorte de torpeur ; c’est assez lent, suivant le rythme de Discovery. Comme les personnages, on fait l’expérience d’une temporalité différente, qui s’étire. Là encore, ce sont des ressentis que j’ai retrouvés dans le film : peu de dialogues, des décors épurés à l’extrême, et une musique à la fois entraînante et tranquille (le Beau Danube Bleu). J’ai particulièrement aimé les mouvements de caméra dans et en dehors de Discovery, ainsi que l’alternance de la musique et du silence hors vaisseau.

Pour finir en apothéose

En revanche, la fin est un bouquet final de couleurs, de sons, de mouvements. Difficile pour moi de l’appréhender complètement et d’en parler avec discernement. Car après une douce torpeur pendant les 2/3 du livre, cette avalanche de tout m’a décoiffée, prise par surprise et complètement perdue. Ce n’est pas incompréhensible, mais ce qui se produit à la fin du roman est d’une telle ampleur et tellement contraire à tout ce que l’on connait… que l’on est comme les personnages : émerveillé, terrifié, essoufflé, sans savoir précisément pourquoi. Comme si tout cela dépassait l’entendement. Et évidemment, 2001 se termine sur quelque chose de grandiose, mais qui laisse aussi beaucoup de questions sans réponses.

Tout comme le livre, le film laisse le spectateur complètement ahuri, avec toutes ses questions en plan. Et il a su également retranscrire en image, en couleurs et en sons les impressions que l’on ressent à la lecture. En cela, j’ai trouvé que le film était très complémentaire du bouquin – mais c’est évident, puisque l’auteur a participé à l’écriture du film avec Kubrick et a écrit son roman en même temps.

2010 : Odyssée deux, un roman plus entraînant et humain

Alors aussitôt 2001 fini, que hop, j’ai enchaîné sur 2010. Il m’a fallu un petit temps d’adaptation, car j’avais lu l’ancienne version de 2001. Dans celle-ci, il était question de Saturne et non de Jupiter, et le superordinateur ne s’appelait pas HAL (comme dans la version anglaise) mais CARL.  Ce n’était plus le cas dans la version de 2010 que j’ai lue.

J’ai trouvé 2010 assez chouette aussi. Il a répondu en effet à mes questions, et je trouve qu’il forme avec 2001 un beau diptyque qui se suffit à lui-même. En revanche, il est beaucoup plus facile d’accès sur le plan littéraire selon moi.

D’abord, parce qu’il est plus classique, centré sur une intrigue principale – le voyage vers Jupiter, pour retrouver Discovery et tenter de percer les mystères du monolithe. Ensuite, parce qu’il est moins métaphorique que 2001. Pas de longue entrée en matière avec des Hommes Singes, par exemple. Il offre certes par moments plusieurs récits annexes (le voyage de Dave dans je ne sais pas quoi, le voyage de Leonov, et quelques sentiers parallèles autour de personnages proches de Dave), mais tout s’emboîte assez facilement et se rejoint logiquement.

Enfin, le roman donne aux personnages une présence beaucoup plus palpable. Beaucoup plus de dialogues, de psychologie des personnages, de profondeur dans la vie de ceux-ci (leur passé, leur vie actuelle sur Terre et leur adaptation à bord du vaisseau). Il y a un dynamisme dans 2010 plus important que dans 2001. J’ai donc trouvé que 2010 se rapprochait davantage du roman d’aventures que le volume précédent, plus lent, philosophique et métaphorique.

L’adaptation cinématographique

Et de la même manière, le film de 1984 est très différent de celui de Kubrick, mais très fidèle à l’esprit du roman. Mon conjoint, assez réservé sur le 1er film, a d’ailleurs préféré le second : plus loquace, plus ponctué d’actions, et offrant enfin les réponses tant attendues. Il m’a semblé en revanche que le fim ajoutait une tension supplémentaire en remettant le Leonov au centre d’une guerre froide hyper tendue, ce que je n’ai pas eu la sensation de lire. D’autre part, le film passe sous silence plusieurs aspects du roman (notamment la raison pour laquelle Heywood est réveillé plus tôt – j’ai d’ailleurs trouvé cela dommage, car on voyait vraiment dans le bouquin que cela dépassait totalement la rivalité USA-URSS, et qu’il y avait justement là quelque chose de très visionnaire pour l’époque).

Visuellement, le film est également beaucoup moins léché ; on est passé de vaisseaux lustrés clinquants et sans boutons à des sortes de sous-marins de l’espace tout gris, rouillés et clignotant de partout. Vaisseau artistique kubrickien vs vaisseau de guerre hyamsien. Bon, de fait, c’est beaucoup plus réaliste et vivant. Mais beaucoup moins artistique forcément que le 2001 de Kubrick. Un effort a été fait aussi pour retrouver une certaine continuité dans la musique.

En somme, deux livres très différents mais fonctionnant bien ensemble, composant une vraie Odyssée de l’espace. Et deux films dans la même veine que les livres. Une double expérience très satisfaisante.v

De la hard SF décoiffante

Technique mais abordable

Si j’ai adoré l’écriture de Arthur C. Clarke, surtout dans 2001, j’ai également beaucoup aimé cette duologie SF. On est dans le registre de la hard SF, mais très abordable.

L’auteur explique tout, sans prendre de ton professoral. En effet, le propos est précis sans être jargonneux. Réaliste, également. L’auteur aborde par exemple les notions relatives au temps, la vie quotidienne à bord, les télécommunications, la manière de se diriger dans l’espace et aborder une planète, la géologie/climatologie de Jupiter & ses satellites, la gravité et ses effets… J’ai trouvé cela vraiment passionnant, facile d’accès et très compréhensible. Ce n’est jamais lourd, ni assommant, mais sachez-le : si vous voulez vibrer avec des personnages et vivre au rythme d’actions trépidantes, c’est plutôt dans 2010 que vous trouverez tout cela, d’autant que ce second volume éclaire tout. 2001 comporte des passages assez longuets qui peuvent vous endormir si vous n’êtes pas friands des longs récits sur le voyage spatial en tant que tel.

Même si j’ai trouvé le tout un peu lent, je n’ai jamais peiné à la lecture : 2001 est court et offre une poésie et un pragmatisme qui m’ont plu, et 2010 est plus rythmé et entraînant. L’alternance entre explications très réalistes et poésie contemplative peut être déroutant, mais j’ai adoré ça et j’ai trouvé l’équilibre assez remarquable.

Sense of Wonder

Ce que j’ai également trouvé génial dans les deux volumes c’est le sense of wonder que j’ai vraiment ressenti très très nettement. Un émerveillement à la fois devant la grandeur de l’univers et de ses mystères encore inconnus, ses territoires inexplorés, ses possibilités infinies. Mais aussi du fait de sa relative facilité d’accès, grâce à un auteur qui maîtrise ce dont il parle et qui nous le met à notre portée. Parvenir par moments à saisir ce qui est difficilement entendable/compréhensible/intelligible ou même simplement envisageable… est assez génial.

Et c’est également vertigineux, pour les mêmes raisons. Il y a un appel de l’infini et de l’au-delà qui fait vraiment tourner la tête et donne envie de se jeter dans les étoiles. Et enfin, j’ai également ressenti une sorte d’angoisse. Même si les éléments ne sont pas hostiles volontairement, leur nature de fait l’est pour nous, humains. Les tempêtes joviennes, les mystères entraperçus sur Europe, la panique ressentie à bord du Leonov à l’approche de Jupiter, mais aussi les nombreuses remarques sur la très fine paroi que représentent les murs du vaisseau, comme une mince couche entre la vie et la mort… c’est assez effrayant – mais attirant en même temps.

Et des questionnements métaphysiques vertigineux

C’est assez rigolo, car au moment où je lisais ces deux bouquins, Bernard Werber faisait l’actualité littéraire. En effet, l’auteur est en tournée dans toute la France avec son spectacle intitulé « Voyage intérieur », adaptation scénique de son roman du même titre. Pendant ce spectacle, il partage avec le spectateur ses expériences surnaturelles. Interrogé à ce sujet, l’auteur expliquait vouloir proposer un nouveau genre littéraire : la « philosophie fiction », « mêlant SF, spiritualité et philosophie« .

Je n’ai pas vu son spectacle, mais il me semble que ce qu’il évoque existe déjà : ça s’appelle la SF tout court. D’ailleurs, 2001, L’odyssée de l’espace c’est exactement tout ça à la fois. C’est une expérience à part entière. Littéraire, humaine, technique, philosophique, et spirituelle aussi. Qui nous emmène en voyage dans l’espace et donc dans le temps. Et dans un ailleurs au-delà de l’intelligible.

« D’où venons-nous, qui sommes-nous, où allons-nous ?« 

J’ai eu en tête ces paroles de la procession du Grand Gourou de Starmania pendant toute ma lecture, car c’est à cela que tente de répondre L’odyssée de l’espace. Enfin, non, d’ailleurs, c’est inexact : je ne pense pas qu’elle tente vraiment d’y répondre. Elle pose surtout ces questions, et propose quelques pistes.

Pour moi, L’odyssée de l’espace est aussi une odyssée de l’espèce. En effet, le début avec la confrontation entre les Hommes-Singes et le monolithe venu d’ailleurs (du futur ? du passé ? d’une réalité alternative ?) propose une réflexion sur l’Humanité. Sa manière de grandir, de faire des découvertes, d’évoluer dans son espace-temps. L’utilisation dans le film du poème symphonique Ainsi parlait Zarathoustra de Strauss, inspiré de l’œuvre de Nietzsche en est d’ailleurs un indice. Il y a quelque chose d’à la fois très humain dans 2001 et 2010, mais aussi divin. Qui sont les êtres qui ont posé là ce monolithe noir, et ses jumeaux dans l’Univers ? 2010 en donne quelques indices, et selon moi on est dans quelque chose qui dépasse l’Humanité ; une autre réalité qui transcende la nôtre. Il y a une dimension très nettement métaphysique dans cette œuvre.

Imaginer un autre part

On est en 1968 et en 1982, et Arthur C. Clarke nous offre déjà des pistes pour explorer l’envers du décor, la source de la vie, un autre part qui n’a pas de forme, ni de visage. J’ai beaucoup aimé le visage de l’Autre : ici, point de bonhomme vert, mais une forme de vie consciente dont on ignore la forme, les éléments de langage et le but. On ne sait pas où elle se trouve, ni quand ; jamais on ne la rencontre. Et pourtant, elle est là, palpable, et dialogue avec nous par le biais de ses antennes noires qui sont des portes vers un Ailleurs.

Je ne sais pas trop si Nolan s’est inspiré de 2001 et 2010 pour faire son film Interstellar, mais j’ai eu la sensation que l’expérience vécue par Cooper à la fin rejoignait un peu celle de Bowman : quelque chose d’en dehors du temps et de l’espace, une avalanche de formes et de couleurs à l’écran, un retour dans le passé. Le parallèle entre les deux œuvres m’a semblé évident. J’aime beaucoup la manière dont écrivains et scénaristes imaginent ce qui va au-delà de nos connaissances, de notre intellect, de notre capacité à voir/comprendre/concevoir.

La relativité

Autre point qui m’a marquée : la relativité; non pas du temps et de l’espace mais de notre présence dans l’Univers.

On se demande très longtemps « pourquoi ». Pourquoi ces monolithes, pourquoi ils sont là etc. Peut-être est-ce là le biais de la conséquence directe de notre raisonnement logique cause –> conséquences. Il faut toujours qu’on comprenne le but, la source, le début, la raison. Ici, je n’ai pas eu l’impression que l’auteur souhaitait nous donner ces réponses. Peut-être que c’est le cas dans les deux volumes qui suivent. En attendant, ici on est obligé de faire avec – enfin, plutôt sans. On n’est plus seuls, mais on ne sait pas « pourquoi » ni ce que veulent « les Autres ». Et c’est très perturbant. Cela rejoint l’aspect vertigineux que j’évoquais plus haut. On ne le ressent pas seulement d’un point de vue spatial. En naviguant aussi largement dans le temps de l’Humanité et en posant celle-ci à côté d’une autre espèce consciente potentiellement plus vaste et étendue, cela relativise incroyablement la place de l’Homme dans le Grand Tout.

Sur un tout autre niveau, le décalage entre la vie dans le vaisseau et celle sur Terre apporte également une certaine relativité à la vie humaine, et aux années vécues. La dilatation du temps dans l’espace, la fragmentation des liens avec les familles restées sur Terre… mais aussi la différence d’horizons amènent là encore un vertige énorme et un recul nous amenant à nous interroger sur l’essence même de la vie que nous menons.

Ainsi, 2001 : L’odyssée de l’espace et 2010 : Odyssée deux donnent l’impression au lecteur et au spectateur de plonger dans un gouffre sur tous les plans, sans la garantie de revenir sur Terre indemne, tant l’expérience s’avère inouïe…

En pratique

Arthur C. Clarke, 2001 : l’odyssée de l’espace et 2010, Odyssée deux

Edition lue : J’ai lu, 1985

Couverture : Donald Grant

VO : 2001 : A Space Odyssey (1968) et 2010 : Odyssey two (1982)

Traduction : Michel Demuth pour 2001 : L’odyssée de l’espace et Pierre Alien pour Odyssée deux

Autres avis : Yuyine a trouvé le temps bien long avec 2001… Un classique pour Xapur, qui a préféré d’ailleurs le livre au film, en tout cas dans le traitement de la fin. Et s’il a aimé le second tome, il convient qu’il n’a pas le souffle épique du premier. 2001 serait-il un monument sans son adaptation ? Bonne question que pose Mathilde/Tesra. Davantage de contextualisation chez L’épaule d’Orion, qui a lu d’ailleurs une traduction nouvelle qui corrige un certain nombre de petites erreurs de la « vieille » édition française. Et bien sûr les retours d’Apophis sur 2001 et 2010 : je dis bien sûr car c’est sur ses conseils que j’ai lu ces deux volumes et je l’en remercie grandement.

Excellente lecture donc que ce premier diptyque de L’odyssée de l’espace. Je lirai bien volontiers la suite, parce que 2010 ouvre des portes que j’ai très envie de franchir. Mais je trouve que ces deux volumes fonctionnent très bien ensemble et forment un cycle complet qui se suffit à lui-même. Superbes œuvres de philosophie-fiction, 2001 : L’odyssée de l’espace et 2010 : Odyssée deux nous font vivre une expérience décoiffante à tous les niveaux. Arthur C. Clarke propose une hard SF abordable, technique et précise, jamais lourde, pour nous emmener dans des décors vertigineux. Un texte d’une très haute portée spirituelle, métaphysique et philosophique et d’une beauté à couper le souffle. Enfin, l’adaptation en films apporte l’image à l’imaginaire sans déformer celui-ci. Deux romans dont je recommande chaudement la lecture, tant le voyage s’est révélé pour moi d’une richesse inouïe.

7 thoughts on “Arthur C. Clarke : L’odyssée de l’espace

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  1. Content de voir que ces romans t’ont plu, et bravo pour ce remarquable article, fouillé et pertinent ! Honnêtement, je te déconseille 2061 et 3001 : le premier est vraiment plus que passable, et le second est aussi grotesque qu’inutile, franchement. Concernant Interstellar, je suis d’accord avec toi, la filiation avec Clarke me paraît également évidente.

    1. Merci pour ton retour et tes conseils avisés !
      J’avais lu par chez toi qu’en effet la suite ne méritait pas trop le détour, mais pas à ce point. Bon, je pense effectivement faire l’impasse, je préfère rester sur l’éblouissement généré par ces deux premiers volumes extras.

  2. Je crois que la hard SF et moi, on n’est pas fait l’un pour l’autre. J’ai vu le film plusieurs fois, jamais rien compris à la fin (et ça m’a toujours agacée). J’ai lu le livre (bon, la première fois, j’avais 11-12 ans, ptêt normal que j’ai rien pigé non plus ^^ »), pareil, pas tout compris même si c’était un peu plus clair que le film. Je garde en revanche un excellent souvenir de la nouvelle La sentinelle (je crois que c’est le titre ?), lue par hasard dans un magazine qui traînait à la maison (pareil, j’avais dans les 12-13 ans) (c’était ma période 2001 odyssée de l’espace ^^ »), où on voit un monolithe noir découvert sur la Lune. Je me souviens encore clairement de l’impression du personnage, entre émerveillement et angoisse face à l’inconnu. Et j’ai adoré plusieurs autres de ses nouvelles, comme quoi cette rencontre ratée a au moins eu le mérite de me faire découvrir ses textes courts (je ne voulais pas rester sur ma frustration d’être passée à côté de ses romans, considérés comme des classiques)
    C’est sympa de redécouvrir ces oeuvres via tes impressions ! 🙂 (du coup tu me donnes envie de relire ses recueils, j’en ai deux sur mes étagères et La sentinelle est dedans ! (je viens de vérifier) (même si ça n’a pas la même saveur sans les illustrations du magazine de mon enfance)
    (pardon pour le commentaire décousu, je rattrape mon retard de commentaires et mes yeux se croisent ^^ »)

    1. C’est clair que le film est très opaque sur la fin; avec la lecture du bouquin, c’est mieux mais c’est vraiment le tome 2 qui complète le tout et qui apporte les clefs pour tout comprendre. Ca fait un peu « eureka » tu vois ? Alors si l’envie t’en prend un jour de reprendre ce texte, n’hésite pas à poursuivre avec le second tome qui est beaucoup plus abordable en plus.

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