Plusieurs choses m’ont donné envie de lire Ordo d’Anthony Combrexelle : le retour de lecture d’Amanda, qui a titillé mon esprit ; le pitch du roman et sa sélection pour le PLIB 2020. Si Ordo ne s’est pas révélé être une lecture ébouriffante, c’est néanmoins un roman original qui m’a surprise à bien des égards.
Synopsis
New York, aujourd’hui. cinq familles de l’Ordo Magicae règnent sur la ville, utilisant l’Obscur, une magie démoniaque. Un même ancêtre les réunit : Ambrose, 356 ans, qui vit toujours. Jusqu’à ce que ce Parrain soit tué lors d’un attentat à Manhattan.
Cinq jeunes de la famille y voient un signe. L’occasion du cambriolage magique du siècle : voler la couronne d’Ambrose, et la marchander. Alors, ils pourraient enfin réaliser leurs désirs les plus chers, et se libérer du joug de cette loi familiale…
Un air du Parrain, un soupçon d’Ocean Eleven avec une pincée de magie norie : une idée géniale !
5 familles new-yorkaises qui forment un vrai clan mafieux régi par Papy Ambrose. Des pots-de-vin par-ci, des pactes par-là, une guerre de territoire, le souci de préserver les affaires de la famille… Ça vous rappelle quelque chose aussi, hein ? Mais Ambrose se fait bien descendre, lui. Et tout ça dégouline de magie noire. Autant dire que les membres de l’Ordo sont de vrais sociopathes. Lucius Malefoy aurait adoré.
Un petit air d’Ocean Eleven. Le plus gros casse du siècle : vraiment pas mal non plus. J’ai bien aimé cette bande de personnages, entraînée dans une histoire foireuse par le plus déglingué de la famille.
Un goût de trop peu
Une sensation de trop rapide, qui ne m’a pas permis de savourer pleinement l’intrigue. Elle prend du temps à se construire, mais bien trop peu pour se dénouer. L’univers n’est qu’esquissé. OK il y a des pages de présentation qui cadrent tout ça mais j’aurais aimé voir toutes ces données intégrées et développées dans la narration. Les personnages manquent aussi un peu de consistance. Mis à part le club des 5, pour le coup vraiment bien dessinés, consistants et tous anti-héros réussis, le reste de la famille fait décor. Dommage, car il y a de sacrés psychopathes là-dedans, ça aurait été top de les voir davantage développés.
Une narration et un style entraînants
Malgré tout, Ordo est un roman qui fonctionne plutôt bien. Découpé en actes comme une pièce de théâtre, il prend le temps de poser le cadre, avec une succession de portraits qui finissent par se rejoindre. C’est entraînant, d’autant que le temps du récit est court (moins de 72h) et révèle quelques plot twist surprenants. Le style de l’auteur est percutant, efficace et fluide. Ça se lit bien. J’ai senti une plume amusée aussi parfois, ce que j’ai bien aimé et qui va bien avec les personnages.
En pratique…
Anthony Combrexelle, Ordo
Paru en septembre 2020
En bref…
Si tome 2 il y a, j’y vais ! Pour rentrer un peu plus dans le cœur de l’Obscur. Anthony Combrexelle a créé quelque chose d’assez vaste, je suis sûre qu’il y a encore matière à écrire un roman dans le même univers. En attendant, si ce n’était clairement pas un coup de cœur, j’ai néanmoins apprécié ma lecture qui m’a apporté un bon moment de divertissement.
Je suis entièrement d’accord avec toi, cette lecture, bien que plaisante, m’a laissé un goût de trop. J’en voulais encore plus, tant l’univers développé par l’auteur m’a captivée. D’ailleurs, il n’est pas contre une suite, mais je pense qu’elle dépendra du succès d’Ordo ^^.
Une suite, une suite, une suite ! 🙂